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Duché de Gramont

Le duché-pairie de Gramont est un petit duché situé dans l'actuel département des Pyrénées-Atlantiques, autour du village de Bidache (à une trentaine de kilomètres à l'est de Bayonne, en Agramont) dans le secteur où se rencontrent Basse-Navarre, Labourd, Gascogne et Béarn.

Armoiries d'un duc de Gramont, en l'Ă©glise de Chevreuse

Création et étendue du duché

Il a été créé par lettres patentes de Louis XIV, roi de France et de Navarre, édictées en novembre 1648 et enregistrées le 15 décembre 1663, faisant suite à l'élévation du comte de Gramont en duc à brevet et pair par lettres patentes du 31 décembre 1643[1].

Il se compose de dix paroisses : six situées en totalité dans le royaume de France, les paroisses labourdines de Urt, Bardos et Guiche et les paroisses gasconnes de Sames, Léren et Saint-Pé-de-Léren, une située partie en France et partie en Navarre, Came et trois situées en Navarre, Bergouey, Viellenave-sur-Bidouze (aujourd'hui unies en Bergouey-Viellenave) et Escos[2].

On ne doit pas le confondre avec la souveraineté de Bidache, autre terre sous la juridiction des ducs de Gramont dans le même secteur, dont le territoire se confond exactement avec celui de la petite ville de Bidache, le duché de Gramont étant d'ailleurs formé de deux morceaux séparés par le territoire de la souveraineté.

La seigneurie de Gramont

Avant de devenir duché, Gramont est une seigneurie féodale qui apparaît dans les archives à partir de 1040. Le château qui lui donne son nom n'est pas l'actuel « château de Gramont » de Bidache mais est situé sur la colline « La Mulari », sur le territoire de Viellenave-sur-Bidouze en Navarre, à la limite de Charritte[3].

Le comté de Guiche

Avant d'accéder à la dignité ducale, les Gramont ont obtenu l'érection en comté de leur terre de Guiche, le titre de « comte de Guiche » étant porté par le fils aîné des Gramont. Le comté de Guiche est érigé par le roi Charles IX en 1563 et est composé des paroisses françaises de Bardos, Urt, Sames, Came, Saint-Pé-de-Léren et Briscous[4].

Le comté de Gramont

Selon l'Histoire et généalogie de la maison de Gramont publiée en 1874 par Agénor de Gramont, le roi Charles IX aurait également érigé Gramont en comté à la même date. Jean de Jaurgain, avec quelque vraisemblance, considère cette information comme erronée : Gramont étant terre de Navarre ne relève pas du roi de France[5]. Il n'en demeure pas moins que les lettres-patentes érigeant Gramont en duché évoquent la « terre et comté de Gramont ».

Armorial

Figure Nom et blasonnement
Maison de Gramont

D'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules. Devise: A RESISTENTE CORONOR.[6]

Antoine II de Gramont (v.1572-1644), comte de Gramont, puis duc de Gramont (1643 - création) et pair de France, souverain de Bidache, comte de Toulougeon, de Guiche et de Louvigny, vicomte d'Asté, baron d'Andouins, de Lescun et d'Hagetmau,

Écartelé, au I et IV, de gueules à trois fasce ondées d'or ; aux Iet III, cousu de gueules à trois jumelles d'argent ; sur-le-tout, contre-écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Asté); au 3, d'or, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure) ; au 4, d'argent à un chef endenté d'azur.[6]

Antoine III de Gramont-Touloujon, comte de Guiche, puis de Gramont, puis duc de Gramont (1648 - nouvelle érection pour le fils du précédent) et pair de France, souverain de Bidache et seigneur de Lesparre, comte de Louvigny, vicomte d'Asté, baron d'Andouins et d'Hagetmau, maréchal de France, colonel des Gardes Françaises,

Écartelé, au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2 et 3, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Asté); au 4, d'or, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure) ; sur-le-tout, contre-écartelé : au I et IV, de gueules à trois fasces ondées d'or ; aux II et III, cousu de gueules à trois jumelles d'argent.[6]

Antoine IV Charles de Gramont (1641-1720), comte de Louvigny, puis de Guiche, puis duc de Gramont (1678 - fils du précédent) et pair de France, souverain de Bidache et seigneur de Lesparre, baron d'Andouins et d'Hagetmau,

Écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont); aux 2 et 3, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Asté); au 4, d'argent, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure). Sur le tout de gueules à quatre otelles d'argent (Comminges). Cri: DIOS NOS AYUDE!. Devise: DEI GRATIA SUM ID QUOD SUM.[6] - [7]

Philibert de Gramont (1621-1707), « comte Â» de Gramont, vicomte d'AstĂ©, baron des Angles, seigneur de SĂ©mĂ©ac, d'Ibos et de Sarouilles, chevalier du Saint-Esprit (reçu le 31 dĂ©cembre 1688),

Écartelé, au I et IV, contre-écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Asté); au II et III, d'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions 2 et 2 (Montmorency) ; sur le tout de Comminges.[8]

Annexes

Bibliographie

  • Jean de Jaurgain et Raymond Ritter, La maison de Gramont 1040-1967, Les amis du musĂ©e pyrĂ©nĂ©en, Tarbes (deux tomes)
  • François-Xavier Feller, Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur gĂ©nie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 4, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne) ;
  • AbbĂ© d' Ormancey, Illustrations de la noblesse europĂ©enne, (lire en ligne) ;
  • AgĂ©nor-A.-A., comte de Gramont (pseud. Memor), Histoire et gĂ©nĂ©alogie de la maison de Gramont, vol. 1 in-4, Paris, Schlesinger, , 486 (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire gĂ©nĂ©alogique et hĂ©raldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, prĂ©cĂ©dĂ©e de la gĂ©nĂ©alogie de la maison de France, vol. 7, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire gĂ©nĂ©alogique et hĂ©raldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, prĂ©cĂ©dĂ©e de la gĂ©nĂ©alogie de la maison de France, vol. 11, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • EncyclopĂ©die des gens du monde : rĂ©pertoire universel des sciences, des lettres et des arts ; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages cĂ©lèbres, morts et vivans, vol. 12, Librairie de Treuttel et WĂĽrtz, (lire en ligne) ;
  • Louis MorĂ©ri, Le grand dictionnaire historique : ou le mĂ©lange curieux de l'histoire sacrĂ©e et profane qui contient en abrĂ©gĂ© l'histoire fabuleuse des Dieux et des HĂ©ros de l'AntiquitĂ© Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches [...], l'Ă©tablissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les gĂ©nĂ©alogies [...], la description des Empires Royaumes [...], l'histoire des conciles gĂ©nĂ©raux et particuliers sous le nom des lieux oĂą ils ont Ă©tĂ© tenus [...], vol. 4, Chez Jean Brandmuller, (lire en ligne) ;

Notes et références

  1. Ces lettres patentes sont reproduites dans le Jaurgain et Ritter, p. 533 du tome 1 pour celle de 1643, page 685-688 du tome 2 pour celle de 1648.
  2. Selon le texte même des lettres patentes érigeant Gramont en duché
  3. Voir Jaurgain et Ritter, tome 1, p. 5 Ă  7.
  4. Voir Jaurgain et Ritter, tome 1, p. 280.
  5. Voir la note 3 en page 107 de « Corisande d'Andoins, comtesse de Guiche et dame de Gramont », disponible en ligne.
  6. Sources : www.heraldique-europeenne.org et Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  7. La devise DEI GRATIA SUM ID QUOD SUM (Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis) est tirée du texte de saint Paul, 1 Corinthiens 15,10.
  8. Sources : www.heraldique-europeenne.org et Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments et « web.genealogie.free.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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