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Droit burundais

Le droit burundais, formé depuis l'indépendance du Burundi de la Belgique le , est un droit fortement influencé par le droit belge.

Histoire

Depuis la période coloniale, le système juridique burundais est passé du droit coutumier au droit positif. L’État a adopté un système de tradition civiliste à l’instar de l'ancien colonisateur belge[1].

Lors de l’indépendance, le droit positif couvrait toutes les branches du droit à l'exception de quelques éléments de droit privés et civils. Avec l’indépendance, le droit positif a couvert la plupart des champs de la société, à l'exception notable du droit des successions, de la propriété maritale, des libéralités, de l'acquisition et la vente de terre non-enregistrée, et des relations employeurs-employés du secteur traditionnel et non-structuré[1].

Depuis l'adoption d'un nouveau code pénal en , la peine de mort est abolie. La réforme du code pénal a par ailleurs pénalisé l’homosexualité.

Sources du droit

Constitution

Le préambule de la Constitution dispose que celle-ci est la « loi fondamentale » de l’État[2].

Normes internationales

Les instruments internationaux ratifiés ont une valeur égale à la Constitution[1]. Le Burundi est de tradition mixte, à la fois moniste[3] et dualiste[4].

Organisation juridictionnelle

Intahe yo ku mugina

Les tribunaux de collines (Intahe yo ku mugina) sont la plus basses juridictions du Burundi. Leur décision sont basées sur la justice coutumière, rendue par les notables traditionnels bashingantahe. Elle continue à jouer un rôle social très important, cependant le droit communal ne leur reconnait que le droit de réconcilier les parties[1].

Tribunal de résidence

La justice de droit commun est rendue par 127 tribunaux de rĂ©sidence (un Ă  deux par commune). Les tribunaux de rĂ©sidence ont compĂ©tence pour prendre connaissance des affaires civiles (pas plus de 1 000 000 de francs burundais) et pĂ©nales (pas plus de deux ans d'emprisonnement)[1].

Tribunal de grande instance

Il y a 18 tribunaux de grande instance (un par province).

Cour d'appel

Il y a 3 cours d’appel (à Bujumbura, Gitega et Ngozi).

Cour suprĂŞme

L'article 221 dispose que la Cour suprême est « la plus haute juridiction ordinaire du pays »[5]. Elle garantit l'uniformité d'application du droit au Budundi.

Ses membres sont nommés par le président de la République, après avis du conseil supérieur de la magistrature et avec approbation du Sénat[6].

Elle est basée à Bujumbura.

Cour constitutionnelle

Une Cour constitutionnelle est instituée par l'article 225 de la Constitution[7]. Elle contrôle la constitutionnalité des lois et interprète la Constitution.

Elle est composée de sept membres[8].

Haute Cour de justice

La Haute Cour du justice est composée des membres de la Cour suprême et de la Cour constitutionnelle réunis[9]. Elle est la seule cour compétente pour juger le président de la République pour haute trahison, le président de l'Assemblée nationale, les vice-présidents de la République pour les crimes commis dans l'exercice de leur fonction[10].

Sources

Références

  1. Bizimana, Barakamfitiye et Ncamatwi 2012
  2. Préambule de la Constitution du Budundi, p. 5
  3. Article 292 de la Constitution du Burundi
  4. Article 290 de la Constitution du Burundi
  5. Article 221 de la Constitution du Budundi
  6. Article 222 de la Constitution du Budundi
  7. Article 225 de la Constitution du Budundi
  8. Article 226 de la Constitution du Budundi
  9. Article 233 de la Constitution du Budundi
  10. Article 234 de la Constitution du Budundi

Bibliographie

  • Constitution du Burundi (lire en ligne)
  • RĂ©publique du Burundi, Les dĂ©fis de la justice de proximitĂ© au Burundi, Bujumbura, Ministère de la Justice, (lire en ligne)
  • Jean-Marie Barambona, Stanislas Makoroka, Vincent Sagaert et Raf Van Ransbeeck (dir.), L'Ă©tat du droit au Burundi après 50 ans d'indĂ©pendance, Bruylant, Bruxelles, 2015, 444 p. (ISBN 978-2-8027-4242-5)
  • Syldie Bizimana, Jean-Claude Barakamfitiye et Janvier Ncamatwi, The Burundi Legal System and Research, Hauser Global Law School Program, (lire en ligne)
  • Dominik Kohlhagen, « Burundi : La justice en milieu rural », RCN Justice & DĂ©mocratie, Bruxelles,‎ (lire en ligne)
  • Charles de Lespinay et Emile Mworoha, Construire l'État de droit. Le Burundi et la rĂ©gion des grands Lacs, Paris, L'Harmattan,
  • Émilie Matignon, La justice en transition : le cas du Burundi, Institut universitaire Varenne, Bayonne, 2013, 652 p. (ISBN 978-2-37032-014-8) (texte remaniĂ© d'une thèse de droit privĂ© et sciences criminelles)

Compléments

Articles connexes

Liens externes

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