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Dorothea Binz

Dorothea « Thea » Binz, née le à Försterei Dusterlake et morte le à Hamelin, est une responsable SS au camp de concentration nazi de Ravensbrück dirigé par Fritz Suhren, condamnée à mort comme criminelle de guerre et exécutée.

Dorothea Binz
Description de cette image, également commentée ci-après
Dorothea Binz pendant son procès.
Alias
Thea
Naissance
Försterei Dusterlake (Province de Brandebourg, Allemagne)
Décès
Hamelin, Basse-Saxe
Nationalité Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Profession
Activité principale
Gardienne de camp de concentration

Compléments

Arrêtée en mai 1945, inculpée, jugée, condamnée à mort et pendue à Hamelin

Biographie

Fille de forestier du hameau d'Altglobsow près de Fürstenberg, à cinq kilomètres de la ville de Ravensbrück, elle rejoint à 10 ans la Bund Deutscher Mädel (Ligue des jeunes filles allemandes), la branche féminine des Jeunesses hitlériennes[1]. Peu éduquée, elle quitte l'école à cause de la tuberculose à l'âge de 15 ans en 1935[1].

Elle est considérée comme très influencée par la propagande nazie[2].

Binz s'engage dans la SS à 19 ans. Elle a d'abord le grade d'Aufseherin avant d'être promue Stellvertretende Oberaufseherin. Binz est décrite comme étant cruelle et dépravée[3] à l'exemple de ses aînées, Maria Mandl, Emma Zimmer[2]. Selon Edith Sparmann, une détenue tchèque d'origine allemande qui travaillait au salon de coiffure du camp « Binz passait son temps à hurler, mais au salon, elle ne nous engueulait pas »[1].

En août 1943, elle est nommée commandant en chef des gardiennes (Stellvertretende Oberaufseherin), responsable de l'entrainement des nouvelles venues[2]. Une de ses élèves est Ruth Neudeck[4]. Pendant la guerre, elle entretient une relation avec Edmund Bräuning, un officier SS du camp, jusqu'au transfert de celui-ci vers Buchenwald en 1944[4].

Arrestation et procès

Capturée par l'armée britannique à Hambourg, elle est déférée au procès de Ravensbrück et condamnée à mort par pendaison. Elle est exécutée le 2 mai 1947 à 9 h 01, cagoulée et cravatée par le bourreau anglais Albert Pierrepoint[4] à la prison de Hamelin. Ses complices à Ravensbrück, le chef du camp Fritz Suhren, et le responsable de la main d'œuvre et du triage Hans Pflaum, sont condamnés comme criminels de guerre par les Français et exécutés en 1950.

Autres criminelles exécutées à l'ouest

Notes et références

  1. Sarah HELM, Si c'est une femme : Vie et mort Ă  RavensbrĂĽck, Calmann-LĂ©vy, , 912 p. (ISBN 978-2-7021-5826-5, lire en ligne)
  2. (en) Phillip Jones, Quickly To Her Fate, Lulu.com, , 80 p. (ISBN 978-0-9565549-3-2, lire en ligne)
  3. Voir livre de Juliette Lemaitre.
  4. (en) Tyler Gibson, Irma Grese : "The Beast of Belsen" & Other Twisted Female Guards of Concentration Camps, Lulu Press, Inc, (ISBN 978-1-365-23799-7, lire en ligne)

Bibliographie

  • Juliette LemaĂ®tre, La vie d'un stĂĽck : rĂ©cit d'une Normande rescapĂ©e de RavensbrĂĽck, Éditions Charles Corlet, condĂ©-sur-noireau, 155 p. (ISBN 978-2-84706-220-5)

Liens externes

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