Accueil🇫🇷Chercher

Doranges

Doranges est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Doranges
Doranges
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Puy-de-DĂ´me
Arrondissement Ambert
Intercommunalité Communauté de communes Ambert Livradois Forez
Maire
Mandat
Bernard Pastel
2020-2026
Code postal 63220
Code commune 63137
DĂ©mographie
Population
municipale
174 hab. (2020 en augmentation de 12,99 % par rapport Ă  2014)
Densité hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 24′ 24″ nord, 3° 36′ 58″ est
Altitude Min. 865 m
Max. 1 121 m
Superficie 19,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton d'Ambert
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Doranges
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Doranges
GĂ©olocalisation sur la carte : Puy-de-DĂ´me
Voir sur la carte topographique du Puy-de-DĂ´me
Doranges
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Doranges

    GĂ©ographie

    Lieux-dits et Ă©carts

    Les Bachats, le BĂ©nardin, le Boucheron, le Bourg, les Brugerettes, Champmort, Chard, les Coins, Combris, Coupanges, Coust, la Croix de Chard, les Croix, Fersanges, le Garnasson, le Grenouillet, la Guelle, l'HĂ´pital, Losbardet, Losfeneyrol, Losfouroux, Montmorand, le Moulin de Chard, le Moulin de Piers, le Moulin du Vernet, Nerneuf, Pierre, la Rivaleyre, les Sagnes, Saussac, Scis, le Vernet, le Viallaret, les Plaines.

    Urbanisme

    Typologie

    Doranges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,1 %), prairies (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Étymologie

    La Dore, à l’est de la commune, la traverse de part en part du nord au sud. C’est un gros ruisseau qui, pour ses habitants, ne porte ce nom que depuis la moitié du XIXe siècle. C’était alors le ruisseau d’Aubiange, où elle prend sa source, ou de Chard, le plus gros hameau de la commune, à proximité. On n’est pas sûr qu’elle ait donné son nom au village. On trouve celui-ci orthographié Dauranghes (1352) ou Daurangias (1392) dans des textes anciens. Cette orthographe suggère qu’un gallo-romain du nom de Daurus (patronyme gallo-romain que l’on retrouve localement sous la forme Daurat) a pu être le fondateur d’une exploitation agricole sur les lieux, le suffixe bas-latin « –anica », (qui évolua en « –anges ») signifiant « domaine de », et donnant son nom à Doranges.

    Christianisation

    De mĂŞme, il n’est pas sĂ»r que ce sont les moines bĂ©nĂ©dictins de La Chaise-Dieu qui ont christianisĂ© les lieux et Ă©tabli une paroisse. Il semblerait qu’une communautĂ© chrĂ©tienne ait occupĂ© le site de Doranges dès l’époque carolingienne (VIIe – Xe siècles) bien avant que Saint-Robert et ses moines aient commencĂ© Ă  dĂ©fricher les hauteurs de la Chaise-Dieu (1043) pour y implanter un monastère. Si le saint-patron de la paroisse est Saint-BarthĂ©lĂ©my – on ne connaĂ®t pas l’origine de cette dĂ©dicace – l’église elle-mĂŞme est dĂ©diĂ©e Ă  Saint-Julien, saint-martyr dont la lĂ©gende situe le tombeau dans la basilique de Brioude. Il est possible que l’évangĂ©lisation de la partie du Haut Livradois oĂą se trouve Doranges ait Ă©tĂ© l’œuvre de missionnaires brivadois.

    Église

    La Chaise-Dieu reçut d’un évêque d’Auvergne la paroisse de Doranges (1067), y installa deux moines et édifia l’église romane actuelle (XIIe siècle) sur le site ancien. Comme bien des monuments ruraux, elle est caractérisée par son style rustique, ses chapiteaux à faible relief, ses modillons historiés.

    Au XVe siècle, l’ajout de chapelles latĂ©rales permit d’y accueillir les dĂ©funts des deux familles dorangeoises vassales de la seigneurie : Scis et le Boucheron, dont les demeures Ă©taient situĂ©es respectivement Ă  l’ouest et Ă  l’est de la paroisse. Au milieu du XVIe siècle, après le concile de Trente, celle-ci fut confiĂ©e Ă  un prĂŞtre sĂ©culier Ă  la nomination de La Chaise-Dieu. La quasi-totalitĂ© de l’actuelle commune appartenait aux seigneurs d’Issandolanges. Il y eut les Montboissier, puis les Bonlieu de Montpentier et quelques autres. Leur châtellenie avait cette particularitĂ© de consister en deux parties sĂ©parĂ©es par les terres de Novacelles.

    Personnages clés

    Doranges eut pour desservants des prĂŞtres qui marquèrent la vie communale, comme le curĂ© Bayard qui rĂ©gna en maĂ®tre pendant trente-cinq ans sur le quotidien de sa paroisse (+1787) ou son successeur, FrĂ©tisse, prĂŞtre constitutionnel et secrĂ©taire de la jeune mairie. De mĂŞme, Jean de La Roque, seigneur du Boucheron, aristocrate et ardent partisan du nouveau rĂ©gime, fut maire, puis secrĂ©taire de la commune. Fidèle aux origines plĂ©bĂ©ienne de sa mère, une Vernet, il fut successivement De La Roque, La Roque puis Laroque, harcelĂ© par les rĂ©volutionnaires ambertois, unanimement soutenu par la population de sa commune et des communes avoisinantes.

    Activité

    La paroisse au XVIIIe siècle, la commune ensuite jusqu’au XXe siècle, connut des difficultĂ©s dues aux accidents climatiques, aux bouleversements sociaux et Ă  une dĂ©mographie galopante qui finit par vider le pays d’habitants qui le quittèrent pour y Ă©chapper. Une tradition ancienne faisait Ă©migrer les hommes qui devenaient terrassiers, scieurs de long. Sur place, ils pratiquaient ces mĂ©tiers ainsi que tous ceux que leur fournissaient les circonstances : on eut des tailleurs de pierre avec la construction du chemin de fer, des Ă©chalassiers lorsqu’on replanta la vigne dans la plaine après le phylloxĂ©ra. Doranges, au plus haut de sa population, comptait 1336 habitants en 1846. Il en reste 154 en 2014. Il y eut, au fil du temps, 15 moulins hydrauliques dans la commune, alimentĂ©s quelquefois par de tout petits ruisseaux. RĂ©habilitĂ©, le Moulin de Piers est encore Ă  mĂŞme d’offrir de la farine Ă  ses visiteurs[7].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2006 Jean-Marc Thiallier PCF
    mars 2006 mars 2008 René Savinel
    mars 2008 En cours
    (au 12 août 2020)
    Bernard Pastel[8] - [9] Agriculteur[10]

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2020, la commune comptait 174 habitants[Note 2], en augmentation de 12,99 % par rapport Ă  2014 (Puy-de-DĂ´me : +2,74 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8539111 0429891 1251 1471 0481 3361 254
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3001 2931 2751 2461 1991 2031 1241 052974
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    945884824712605550552501455
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    369303231201194164152153149
    2014 2019 2020 - - - - - -
    154175174------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • Église paroissiale Saint-BarthĂ©lemy, supposĂ©e du XIIe siècle (remaniĂ©e aux XIXe et XXe siècles). RĂ©pertoriĂ©e par les Monuments historiques, mais non protĂ©gĂ©e. Saint BarthĂ©lĂ©my est le saint-patron de la paroisse et non de l'Ă©glise, comme on le croit gĂ©nĂ©ralement. Celle-ci est dĂ©diĂ©e Ă  saint Julien, ce qui confirmerait l'hypothèse selon laquelle la paroisse a Ă©tĂ© fondĂ©e par les religieux de Brioude avant la fondation du monastère de La Chaise-Dieu en 1043.
    • Belle croix de chemin sur l'un des itinĂ©raires du chef-lieu Ă  la D 999

    Patrimoine civil

    • Fontaine sculptĂ©e dans le bourg, construite en 1881. RĂ©pertoriĂ©e par les Monuments historiques, mais non protĂ©gĂ©e.
    • Ancien moulin hydraulique rĂ©habilitĂ© au lieu-dit Moulin de Piers, site d'un moulin depuis le XVIe siècle.

    Patrimoine naturel

    Personnalités liées à la commune

    Archives

    • Registres paroissiaux et d'Ă©tat civil : Ă  partir de 1569 (mairie et archives dĂ©partementales) - Lacunes aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
    • DĂ©pouillements gĂ©nĂ©alogiques :
      • BaptĂŞmes, mariages et sĂ©pultures, de 1748 Ă  1792.
    • DĂ©libĂ©rations municipales.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Le moulin de Piers », sur mairie-doranges.fr.
    8. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    9. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    10. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 26 (édition du Puy-de-Dôme).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.