Donald Maclean
Donald Maclean, né le à Marylebone (Londres) et mort le à Moscou, est un diplomate britannique qui était aussi agent des services soviétiques (NKVD puis KGB) à partir des années 1930.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Donald Duart Maclean |
Nationalités |
soviétique (à partir de ) britannique |
Formation |
Trinity Hall St Ronan's School (en) Gresham's School |
Activité | |
Père | |
Mère |
Gwendoline Margaret Devitt (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Melinda Marling (d) |
A travaillé pour |
Security Service His Majesty's Diplomatic Service (en) Institut de l'économie mondiale et des relations internationales (en) |
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Partis politiques | |
Membre de |
Cinq de Cambridge Travellers Club (en) |
Distinctions |
Biographie
Donald Maclean est le fils de Donald Maclean, député du Parti libéral, qui est ministre de l'Education en 1931.
Il étudie les langues étrangères au Trinity Hall de l'université de Cambridge. Il appartient au comité marxiste de l'université depuis 1931. Ce petit groupe est très officiellement affilié au Parti communiste de Grande-Bretagne[1]. En 1934, son camarade d'études Kim Philby le persuade de transmettre des informations aux services de renseignement soviétiques[2].
Faisant partie des cinq de Cambridge, il a pour noms de code « Hermès », « la Feuille », « Orphelin », « Stuart » ou encore « Homer ».
Il entre au Foreign Office en . En 1938 il est affecté à l'ambassade du Royaume-Uni en France. En mai ou juin 1940, alors qu'il est toujours en poste à Paris pendant la débâcle, il épouse une Américaine, Melinda Marling.
Au printemps 1944, la carrière de Maclean connaît un tournant décisif puisque le Foreign Office l'envoie à l'ambassade britannique à Washington DC occuper un poste de premier secrétaire[3]. Il est nommé en au poste de cosecrétaire du comité politique mixte qui coordonne la politique nucléaire (civile et militaire) anglo-américano-canadienne[4].
L'URSS disposant d'agents à l'intérieur du projet Venona, par lequel il est démasqué, il est exfiltré avant son arrestation en compagnie de Guy Burgess[5].
À Moscou, les Soviétiques gardent secrète la défection des deux espions, avant de la reconnaître en 1956. Installé dans un premier temps en province, hors de portée des Occidentaux, Maclean revient ensuite à Moscou où il devient un expert des affaires britanniques.
Chronologie
- 1926–1931 : éducation à Gresham's School.
- 1931 : entre au Trinity Hall de l'université de Cambridge et fait la connaissance de Guy Burgess, Anthony Blunt et de Kim Philby.
- 1935 : entre au Foreign Office, officier traitant Theodore Maly (NKVD).
- 1938 : travaille à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris.
- 1941 : deuxième secrétaire au Foreign Office.
- mars 1944 nommé à Washington 1er secrétaire de l'ambassade.
- 1948 : nouvel officier traitant Anatoli Gorski (KGB).
- 1948 : envoyé à l'ambassade en Égypte.
- 1950 : directeur du département Amérique.
- mai 1951 : exfiltré avec Guy Burgess vers l'Union soviétique.
- 1953 : rejoint par sa femme Melinda.
- 1966 : sa femme Melinda le quitte pour Kim Philby. Ce dernier la quitte à son tour pour épouser une Russe, Roufina Poulhova, en 1971 ; Melinda Maclean rentre aux États-Unis avec ses enfants.
- 1983 : mort à Moscou.
Filmographie
Bibliographie
- E.H. Cookridge, La vérité sur Philby l'agent double du siècle, Paris, Fayard, 1968
- Rémi Kauffer, Les Espions de Cambridge: Cinq taupes soviétiques au cœur des services secrets de Sa Majesté, Perrin, 2022, 352 p. (ISBN 978-2-262-09494-2)
- Modin Youri, Mes camarades de Cambridge, Paris, Robert Laffont, 1994.
- Andrew C. & Mitrokhine V., Le KGB contre l'Ouest : 1917-1991 (traduction de The Mitrokhin archive par Delamare P.) Paris, Fayard, 2000.
- Andrew C. & Gordievsky O., Le KGB dans le monde, 1917-1990. Paris, Fayard, 1990.
- D'Aumale G. & Faure J.-P., Guide de l’espionnage et du contre-espionnage. Paris, Le Cherche Midi, 1998.
Références
- Rémi Kauffer, Les Espions de Cambridge: Cinq taupes soviétiques au cœur des services secrets de Sa Majesté, Perrin, 2022, p.24
- Kauffer, 2022, p.71-72
- Christopher Andrew & Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, p. 320.
- Christopher Andrew & Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, p. 321.
- Gildas Le Voguer, « Transparence et secret aux États-Unis : la « publication » du projet VENONA », Sources, printemps 2001, p. 117, [lire en ligne].
Voir aussi
Articles connexes
- Le reste des Cinq de Cambridge