Domingo de CabarrĂșs y Galabert
Domingo de CabarrĂșs y Galabert (22 juin 1774, palais de Carabanchel Alto (es) â 9 fĂ©vrier 1842, palais de Torrelaguna), 2e comte de CabarrĂșs, est un afrancesado, ministre du TrĂ©sor public de Joseph Bonaparte. Plus tard, il est gouverneur civil de la province de Palencia et de la province de Valladolid.
Comte |
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Naissance | Palais de Carabanchel Alto |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 67 ans) Palais de Torrelaguna. |
Nom de naissance |
Domingo Vicente de CabarrĂșs y Galabert |
Nationalité | |
Activités | |
PĂšre | |
Fratrie |
Distinction |
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Biographie
Jeunesse
Descendant dâune famille de nĂ©gociants avec lâoutre-mer et de marins du Pays basque, anoblie en 1789, Domingo est le fils aĂźnĂ© de François Cabarrus. Sa mĂšre, Maria Antonia de Galabert y Casanova (1755-1827) est la fille dâun Français Ă©tabli en Espagne et mariĂ© Ă une Espagnole.
Son pĂšre devient le plus cĂ©lĂšbre financier dâEspagne et un personnage important de la cour et du gouvernement. Le 31 dĂ©cembre 1789, il achĂšte la baronnie de Rambouillet, dans la province du Languedoc. Il est arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© en Espagne. En France, sa sĆur, surnommĂ©e « Notre-Dame de Thermidor », Ă©chappe de peu Ă la guillotine.
Domingo de CabarrĂșs y Galabert Ă©pouse, en 1795 Ă Malaga, Rosa Quilty y CĂłlogan (1775-1811), fille de Thomas Quilty, avec qui il est en affaire.
Ă cette Ă©poque, Domingo Cabarrus prĂ©sente sa demande de licence au Conseil des Indes et au Secretario de Hacienda, Miguel Cayetano Soler. Domingo nâest pas dĂ©nuĂ© dâexpĂ©rience tant commerciale que politique. L'intervention du duc d'Osuna, celle probable de Godoy relancĂ© Ă plusieurs reprises par Domingo Cabarrus et sans doute aussi la distribution de quelques pots-de-vin lui permet de lâobtenir[1].
Le duc d'Osuna, aprĂšs la paix d'Amiens, sâassocie avec CabarrĂșs et un Ă©migrĂ©, Henri de Liniers, pour exploiter une licence dâimportation de 15 000 esclaves destinĂ©s Ă ĂȘtre vendus dans la vice-royautĂ© du RĂo de la Plata. Les trois associĂ©s sâefforcent de revendre cette licence Ă des maisons Ă©trangĂšres, comme celles de Robert Longayrou ou de Gordon et Murphy Michel[2]. CabarrĂșs envoie trois navires nĂ©griers anglais Ă Montevideo en 1794, 1795 et 1796.
Pendant lâoccupation française (1808-fin 1814)
En 1808, lors de la pseudo-révolution qui semble chasser pour toujours les Bourbons du trÎne d'Espagne, son pÚre, François Cabarrus vole à Madrid et s'empresse de faire sa cour à Joseph Bonaparte, frÚre de Napoléon Bonaparte, qui le nomme surintendant de la caisse de consolidation et ministre des Finances. C'est à cette époque que François Cabarrus termine sa carriÚre politique.
à la mort de son pÚre en 1810, il devient le comte de Cabarrus. Il hérite aussi du duché d'Uceda et du comté de Torrelaguna[3].
Domingo de CabarrĂșs y Galabert se remarie avec Josefa de Alasia y Torregrosa, d'Orihuela (province d'Alicante), l'une de ses voisines madrilĂšnes, fille de JosĂ© de Alasia, et de Vicenta de Torregrosa.
Le frÚre de Napoléon, Joseph Bonaparte, le fait gentilhomme de sa chambre, par décret royal du 17 juin 1810 et chevalier de l'Ordre royal d'Espagne, le 11 mars 1810[4].
Le roi le nomme surtout ministre du TrĂ©sor public, mais comme il lâexplique dans une lettre en 1814 quâil doit cette nomination aux relations de son pĂšre[5].
AprĂšs lâoccupation française (fin 1814-1842)
CabarrĂșs, accusĂ© de collaboration avec les Français, part en exil fin 1814. En tant quâafrancesado, ses biens sont saisis. On calcule que plus de 4 000 espagnols se retrouvent en France au moment le plus critique de lâĂ©migration, bien que dâautres sources chiffrent ce nombre Ă 12 000.
AprĂšs avoir sĂ©journĂ© en France et en Angleterre, CabarrĂșs sâinstalle Ă Gibraltar, oĂč il peut plus facilement gĂ©rer les affaires familiales. Il peut toutefois, aprĂšs plusieurs annĂ©es dâexil, rentrer en Espagne.
CabarrĂșs nâest pas un Oberkampf, mais il appartient Ă cette frange de la noblesse qui dynamise lâĂ©conomie espagnole en investissant dans lâindustrie et en augmentant la production de leurs haciendas et de leurs usines. Il est une sorte de prĂ©capitaliste qui reste un rural et vit aussi de ses rentes. Certes, Domingo est un libĂ©ral qui se soucie du sort des pauvres, mais sâil parle dâĂ©galitĂ© des chances et de libĂ©ralisme, il se sert et dĂ©veloppe le rĂ©seau de relations, composĂ© de parents ou de relations dâaffaires de son pĂšre. Toutefois, il est plus un aristocrate dĂ©pensier et un propriĂ©taire terrien que son pĂšre, qui nâĂ©tait pas nĂ© comte et trĂšs fortunĂ©[6].
CabarrĂșs marie sa fille avec le frĂšre de Francisco MartĂnez de la Rosa. Quand celui-ci devient Premier ministre, CabarrĂșs est nommĂ© gouverneur civil de la province de Palencia, puis de la province de Valladolid, par dĂ©cision de la reine Isabelle II (1833-1869), le 13 novembre 1834. Ă cette Ă©poque, Marie-Christine de Bourbon-Siciles est rĂ©gente.
Domingo de CabarrĂșs y Galabert dĂ©cĂšde dans son palais de Torrelaguna, rĂ©gion dont il est le comte, le 9 fĂ©vrier 1842 Ă l'Ăąge de 67 ans et ses funĂ©railles ont lieu en l'Ă©glise paroissiale de Sainte MarĂa Magdalena.
Sa descendance
Le fils de Domingo de CabarrĂșs y Galabert et Rosa Quilty y CĂłlogan se marie avec Enriqueta Kirkpatrick, tante de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie de Montijo et de la duchesse d'Albe[7]. Leur fille Ă©pouse, en 1818, le frĂšre de Francisco MartĂnez de la Rosa.
Notes et références
- Homenaje a Noël Salomon, Ilustración española e independencia de América, de Noël Salomon, p.253.
- Zybelberg, Négiers et Indiens dans le Rio de la Plata au début du XIXe s., p.257.
- Gentlemen, Bourgeois, and Revolutionaries Political Change and Cultural, de Jesus Cruz, Publié 1996 Cambridge University Press et Kirkpatrick of Closeburn (memoir), p.138.
- L'ordre royal d'Espagne avait d'abord Ă©tĂ© instituĂ© par le roi Joseph, le 20 octobre 1808, sous le titre dâordre royal et militaire.
- AHN, Diversos, Serie General, leg.8. et Gentlemen, Bourgeois, and Revolutionaries Political Change and Cultural, de Jesus Cruz, Publié 1996 Cambridge University Press, p.192.
- Gentlemen, Bourgeois, and Revolutionaries Political Change and Cultural, de Jesus Cruz, Publié 1996 Cambridge University Press.
- Gentlemen, Bourgeois, and Revolutionaries Political Change and Cultural, de Jesus Cruz, Publié 1996 Cambridge University Press et Kirkpatrick of Closeburn (memoir), p.71.