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Dolmen du Champ-du-Ruisseau

Le dolmen du Champ-du-Ruisseau, appelé aussi allée couverte de Pontpiau est une allée couverte située à Champtocé-sur-Loire, dans le département français de Maine-et-Loire.

Dolmen du Champ-du-Ruisseau
Image illustrative de l’article Dolmen du Champ-du-Ruisseau
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Allée couverte de Pontpiau
Type allée couverte
Faciès culturel Campaniforme
Fouille 1961-1962
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1961)
Caractéristiques
Matériaux grès, poudingue, phtanite
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 27′ 33″ nord, 0° 54′ 11″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Maine-et-Loire
Commune Champtocé-sur-Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
(Voir situation sur carte : Maine-et-Loire)
Dolmen du Champ-du-Ruisseau
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Dolmen du Champ-du-Ruisseau
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmen du Champ-du-Ruisseau

Historique

Le dolmen n'a été découvert qu'en 1949 par le docteur J.-B Glotin. Le site fut réutilisé à l'époque gallo-romaine. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1961[1]. Il a fait l'objet d'une fouille archéologique et d'une restauration de juin 1961 à décembre 1962[2].

Architecture

L'Ă©difice est une petite allĂ©e couverte d'environ m de longueur, de type armoricain, orientĂ©e presqu'exactement est/ouest, ouvrant Ă  l'est. Elle a Ă©tĂ© construite Ă  peu de distance de la rivière Auxence, en contrebas d'un coteau situĂ© 450 m plus au sud. Les affleurements de grès situĂ©s au sommet de ce coteau ont fourni quatorze des dix-neuf dalles de l'Ă©difice, la dĂ©clivitĂ© ayant facilitĂ© leur transport. Trois autres dalles (la plus grosse pesant plus de deux tonnes) sont en poudingue Ă  gros galets d'Ingrandes dont le gisement le plus proche est situĂ© 5,40 km plus Ă  l'ouest[2].

Rainures du polissoir.

L'allĂ©e comporte six orthostates de petite taille de chaque cĂ´tĂ© et une dalle de chevet. L'ensemble est recouvert de quatre tables de couverture. La quatrième table, la plus Ă  l'ouest comporte sur sa face supĂ©rieure un polissoir comprenant trois rainures parallèles, d'une longueur variant entre 38 cm et 43 cm pour une profondeur d'environ 2,50 cm, et deux cuvettes de forme ovale peu profondes[2]. « Il est impossible de dire si ce polissoir multiple est antĂ©rieur ou postĂ©rieur au monument »[2].

L'entrĂ©e est barrĂ©e par un seuil d'entrĂ©e constituĂ© d'un bloc prismatique de section carrĂ©e. Trois dalles minces et Ă©troites disposĂ©es verticalement constituaient une cloison transversale sĂ©parant une petite antichambre, de plan presque carrĂ©, de la chambre sĂ©pulcrale. Ces trois dalles, très fragiles et cassĂ©es dans leur partie infĂ©rieure, n'ont pu ĂŞtre remises en place lors de la restauration. Le sol de la chambre Ă©tait partiellement dallĂ© vers le milieu, cĂ´tĂ© nord. Deux dalles Ă©paisses dĂ©passant du sol d'environ 20 cm constituaient un seuil intĂ©rieur Ă  1,30 m en avant de la dalle de chevet. Dans l'intervalle ainsi dĂ©limitĂ©, le sol de terre renfermait des blocs cubiques en phtanite Ă  surface plane, dessinant une forme en U dont la fonction demeure inconnue, et un trou de poteau dont la prĂ©sence est tout Ă  fait exceptionnelle[2].

L'allée comporte ainsi de nombreuses analogies architecturales (longueur, dalle de seuil, séparation chambre/antichambre) avec celle de Men-ar-Rumpet située à Kerbors[2].

Le tumulus est renfermĂ© dans une enceinte pĂ©ristalithe de forme ovale. Il est constituĂ© de petits blocs en phtanite et de terre. Une partie des pierres du cairn ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©es pour divers travaux Ă  l'Ă©poque moderne. Au-delĂ  du pĂ©ristalithe, le cairn Ă©tait entourĂ© d'une couronne de dalles reposant Ă  plat formant une sorte de promenoir, de 1,75 m Ă  m de largeur, renfermant quatre alvĂ©oles au fond incurvĂ© disposĂ©es cĂ´te Ă  cĂ´te devant l'entrĂ©e[2].

Matériel archéologique

Les couches supĂ©rieures trouvĂ©es dans le monument comportaient un lot d'objets modernes, des tessons de cĂ©ramique mĂ©diĂ©vaux et une couche gallo-romaine d'environ 30 cm d'Ă©paisseur dans laquelle des Ă©clats de silex et un racloir du mĂŞme matĂ©riau ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Dans la partie infĂ©rieure, une couche plus claire a livrĂ© vingt-cinq silex taillĂ©s (grattoirs, nuclĂ©us, lamelles) et des tessons de poterie correspondant Ă  deux vases Ă  pâte fine dĂ©corĂ©s de bandes hachurĂ©es obliques pour l'un et d'incisions horizontales parallèles pour l'autre, tous deux attribuĂ©s au Campaniforme. Une dernière couche de terre stĂ©rile d'une Ă©paisseur d'environ 20 cm recouvrait le sol d'origine sur lequel furent dĂ©couverts des traces de charbons de bois, et un matĂ©riel lithique en silex (un fin perçoir en silex, Ă©clats et lamelles dont deux fragments vitrifiĂ©s)[2].

Les datations des charbons de bois obtenues s'échelonnent de 1210 av. J-C. à 475 av. J-C., elles sont donc beaucoup trop récentes par rapport au matériel archéologique recueilli et résultent probablement d'une erreur technique[2].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel Gruet, J.B. Glotin, J. Siraudeau, M.-C. Siraudeau et Bernard Passini, « L'allĂ©e couverte de Pontpiau en ChamptocĂ© (Maine-et-Loire) (près Villemoisan) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française. Études et travaux, nos 69-2,‎ , p. 585-598 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Michel Gruet, MĂ©galithes en Anjou, Le Coudray-Macouard, Cheminements, (1re Ă©d. 1967, actualisation de Charles-Tanguy Le Roux), 417 p. (ISBN 2-84478-397-X, lire en ligne), p. 54-56

Articles connexes

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