Dmitri Bogrov
Dmitri Grigorievitch Bogrov (en russe : Дмитрий Григорьевич Богров ; 29 janvier 1887 ( dans le calendrier grégorien)-12 septembre 1911 ( dans le calendrier grégorien)) est l'assassin du Premier ministre russe Piotr Stolypine.
Naissance | |
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Décès |
(à 24 ans) Kiev (gouvernement de Kiev, Empire russe) |
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Premier Gymnase de Kiev (d) |
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Condamné pour |
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Biographie
Mordekhaï Herschkovitch Bogrov est né dans une famille aisée de marchands juifs à Kiev. Il russifiera par la suite son nom en Dmitri Grigorievitch.
Bogrov poursuit ses études de droit à l'université de Munich où il s'intéresse à l'anarchisme par les lectures de Kropotkine et de Max Stirner[1]. Il retourne à Kiev en 1906, reprenant ses études de droit qu'il termine en 1910 et dès 1906 s'affilie aux anarcho-communistes et quelques mois plus tard propose ses services d'indicateur à l'Okhrana de Kiev (sous le pseudonyme d'Alenski) moyennant rémunération (150 roubles par mois). Membre du Parti socialiste révolutionnaire[2], il informe l'Okhrana sur les activités des anarchistes, des sociaux-démocrates et des socialistes révolutionnaires jusqu'en 1910 lorsqu’il devient assistant d'un avocat.
Le , ses camarades, persuadés de son double jeu, envoient un émissaire pour l'avertir qu'il risquait d'être exécuté par eux. Sa seule possibilité était d'accomplir un acte terroriste. Il songea d'abord à assassiner le chef de l'Okhrana à Kiev. Mais devant la faconde et la gentillesse de sa cible, il renonça à son projet. Il songea ensuite à assassiner Nicolas II, mais renonça par crainte de déclencher des pogroms. Son choix s'arrêta sur Stolypine[3].
Le 1er septembre 1911 ( dans le calendrier grégorien), il tire sur le Premier ministre russe, Pierre Stolypine, qui assiste à une représentation à l'opéra de Kiev en présence de l'empereur et de l'impératrice ; il meurt quatre jours plus tard. Cet assassinat traumatise définitivement le régime.
Condamné à mort par le tribunal militaire, il est pendu le 12 septembre 1911 ( dans le calendrier grégorien) dans la forteresse de Kiev, Lyssa Gora.
Postérité littéraire
L'auteur russe Alexandre Soljenitsyne donne dans Août 14[4], le premier nœud de son cycle romanesque La Roue rouge une description assez longue de l'œuvre de Stolypine et de son assassinat. Plusieurs des chapitres sont consacrées à Dmitri Bogrov, en particulier les chapitres 63 et suivants.
L'auteur russe Julian Semenov a écrit un livre sur les circonstances de l'assassinat commis par Bogrov[5].
L'histoire de Dmitri Bogrov a également fait l'objet d'une bande dessinée parue chez Gallimard (collection Bayou), Dimitri Bogrov[6], dont le scénario est signé de son arrière-petite-nièce, la journaliste Marion Festraëts (dessin de Benjamin Bachelier).
Notes et références
- (ru) Biographie de Stolypine
- (en) John Simkin, Dmitri Bogrov, Spartacus educational, 2014, notice biographique.
- Richard Pipes, La Révolution russe, Paris, 1993, PUF, p. 176.
- Plus exactement dans la partie intitulée « Extraits des nœuds précédents : Septembre 1911 ».
- Julian Semenov, Gibel' Stolypina ((ru)Гибель Столыпина), Moskva, Mejdunarodnye otnochenia, (ISBN 5-7133-0142-7)
- Dimitri Bogrov
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :