District de Killa Saifullah

Killa Saifullah fait partie de l'agence de Zhob à partir de 1890, puis devient un sous-tehsil distinct en 1893 et un tehsil en 1903[1]. Ce dernier quitte le district de Zhob pour devenir un district en décembre 1988. Son nom Killa Saifullah signifie le « fort de Saifullah » et est tiré de la famille des Saifullah Khan, historiquement influente[2].

Lors du recensement de 1998, la population du district a été évaluée à 193 553 personnes, dont environ 13 % d'urbains. Le taux d'alphabétisation était de 18 % environ, soit bien moins que la moyenne nationale de 44 %. Il se situait à 25 % pour les hommes et 9 % pour les femmes[3].

En 2013, l'alphabétisation est estimée à 37 % par les autorités, dont 53 % pour les hommes et 17 % pour les femmes[4].

Le recensement suivant mené en 2017 pointe une population de 342 814 habitants, soit une croissance annuelle moyenne de 3,1 %, un peu inférieure à la moyenne provinciale de 3,4 % mais nettement supérieure à la moyenne nationale de 2,4 %. Le taux d'urbanisation augmente un peu pour passer à 18 %[5].

Le district est principalement peuplé de Pachtounes parlant pachto[2]. Il compte quelques rares minorités religieuses : 1,4 % de chrétiens, 1,1 % d'hindous et de faibles effectifs sikhs, en 1998.

Paysage du district.

Lors du recensement de 2017, le district est divisé en six tehsils ou sous-tehsils ainsi que 22 Union Councils[6].

Le district compte près de 63 000 urbains selon le recensement de 2017, dont la totalité est répartie entre deux villes : la plus peuplée est la capitale Killa Saifullah, suivie de près par Muslim Bagh.

Hôtel à Killa Saifullah.

Principalement pauvre et rurale, la population du district vit surtout de l'agriculture non irriguée, dépendante de pluies irrégulières. Près de 6 % de la superficie est cultivée, soit environ 660 kilomètres carrés. On y produit surtout du blé, de l'orge, du cumin, du coton et du maïs, ainsi des pommes et abricots notamment. On trouve également des mines de calcaire, magnésite, cuivre et fer[2].

Les services publics sont peu développés dans le district, notamment les infrastructures scolaires qui sont manquantes. Si 82 % des enfants sont scolarisés dans le primaire en 2013, et ce taux chute à 35 % pour l'enseignement secondaire[4].

De 2002 à 2018, le district est représenté par la circonscription n^o 20 à l'Assemblée provinciale du Baloutchistan. Lors des élections législatives de 2008, elle a été remportée par un candidat de la Muttahida Majlis-e-Amal[9], et durant les élections législatives de 2013, par un candidat de la Jamiat Ulema-e-Islam (F)[10]. À l'Assemblée nationale, il est partiellement représenté par la circonscription n^o 264, qu'il partage avec les districts de Sherani et Zhob. Lors des élections de 2008, elle a été remportée par un candidat indépendant[11], et durant les législatives de 2013, par un candidat de la Jamiat Ulema-e-Islam (F)[12].

Avec le redécoupage électoral de 2018, le district partage avec Sherani et Zhob la circonscription n^o 257 pour l'Assemblée nationale et est pleinement représenté par la troisième circonscription de l'Assemblée provinciale. Lors des élections législatives de 2018, elles sont remportées par deux candidats du Muttahida Majlis-e-Amal[13] - [14].