Dirk Willems
Dirk Willems, Ă©galement orthographiĂ© Durk Willems, nĂ© Ă Asperen aux Pays-Bas et mort le dans cette mĂȘme ville, est un anabaptiste hollandais connu pour s'ĂȘtre Ă©vadĂ© de prison et s'ĂȘtre revenu sur ses pas pour sauver son poursuivant, qui Ă©tait tombĂ© Ă travers une fine couche de glace en poursuivant Willems. Il est ensuite recapturĂ©, torturĂ© et meurt en martyr pour ses convictions.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
Biographie
Willems naĂźt Ă Asperen, province de Gueldre aux Pays-Bas. Dans sa jeunesse, il est baptisĂ© de nouveau dans la foi anabaptiste, Ă Rotterdam, et rejette le baptĂȘme des enfants (pĂ©dobaptisme) pratiquĂ© par l'Ăglise catholique et les Ăglises rĂ©formĂ©es et luthiennes protestantes Ă©tablies. Cette action, sa dĂ©votion Ă sa nouvelle foi et le baptĂȘme de plusieurs autres personnes dans sa maison, conduisent Ă sa condamnation par l'Ăglise catholique romaine et Ă son arrestation ultĂ©rieure Ă Asperen en 1569[1] - [2].
Willems est dĂ©tenu dans un palais rĂ©sidentiel transformĂ© en prison. Il s'en Ă©chappe Ă l'aide d'une corde faite de chiffons nouĂ©s. Il sort de la prison sur les douves gelĂ©es. Un garde remarque sa fuite et engage sa poursuite pour l'arrĂȘter. Willems peut traverser la fine glace d'un Ă©tang gelĂ©, le Hondegat, en raison de son poids allĂ©gĂ© par les maigres rations de prison. De son cĂŽtĂ©, le garde qui le poursuit brise la glace et manque de se noyer. Il appel Ă l'aide et se dĂ©bat dans l'eau glacĂ©e[3]. Willems fait alors demi-tour pour lui sauver la vie. Il est alors capturĂ© de nouveau. Le garde plaide en faveur de sa libĂ©ration, mais le bourgmestre "rappele au poursuivant son serment"[1].
Willems est dĂ©tenu, puis est condamnĂ© par un groupe de sept juges pour hĂ©rĂ©sie. Il est condamnĂ© au bĂ»cher le 16 mai 1569, et ses biens soient confisquĂ©s au profit de Philippe II (roi d'Espagne). Willems est exĂ©cutĂ© Ă Asperen. Un fort vent d'est soufflant ce jour-lĂ , le feu est chassĂ© du haut du corps du condamnĂ©, l'empĂȘchant de mourir par asphyxie, ce qui prolonge sa mort douloureuse. Il est rapportĂ© que le vent porte ses cris jusqu'Ă la commune de Leerdam, "Ă Seigneur, mon Dieu", etc., plus de soixante-dix fois. Le bailli Ă cheval ordonne au bourreau d'abrĂ©ger ses souffrances[1].
Depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, il est l'un des martyrs les plus célÚbres de l'anabaptisme, notamment au sein des mennonites et des amish[4]. C'est également un héros populaire de la commune d'Asperen[3]. Un drame historique basé sur sa vie - Dirk's Exodus - est écrit en 1989 par James C. Juhnke[5]. En 2018, une statue de Dirk Willems est dévoilée au musée Mennonite Heritage Village dans la ville de Steinbach (Manitoba) au Canada[6].
Références
- « Dirk Willems, A. D. 1569 », www.homecomers.org (consulté le )
- Neal Blough, « Série Les témoins de la non-violence (3/8) : Dirk Willems, l'amour de l'ennemi », sur Réforme, (consulté le )
- Oyer et Kreider, « Compassion For The Enemy », The Mennonite Quarterly Review, Goshen College, (consulté le )
- Unruh, « A Story of Faith and the Flag: A Study of Mennonite Fantasy Rhetoric » [archive du ], Mennonite Life, Bethel College, (consulté le )
- James C. Juhnke, Dirk's Exodus: A Historical Drama, North Newton, Kansas, (OCLC 24771600, ASIN B000726FG4)
- « Dirk Willems Statue Unveiled at MHV », Steinbachonline (consulté le )