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Direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement

La direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) était un service déconcentré du ministère français de l'Écologie assurant des missions relevant de ce ministère et des missions relevant du ministère de l'Économie et des Finances. Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), les DRIRE ont été réorganisées entre 2009 et 2010. Leurs missions ont été reprises par les DREAL et les DIRECCTE sauf :

Histoire et organisation

Ces services régionaux et interdépartementaux ont été créés en 1983 sous le nom de directions régionales de l'Industrie et de la Recherche[1]. En 1992, elles prennent le nom de direction régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement, à la suite du décret no 92-626 du 6 juillet 1992[2].

Il y avait jusqu'à 2008 une DRIRE pour chacune des vingt-deux régions métropolitaines plus une DRIRE commune pour les trois régions d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane et Martinique ainsi qu'une DRIRE pour La Réunion.

La RGPP a conduit à leur remplacement par les DREAL (DRIEE en Île-de-France), pour ce qui concerne les missions liées à l'environnement, et les DIRECCTE, pour ce qui concerne les missions de développement industriel et de métrologie.

L'organigramme des DRIRE reflétait deux principes d'organisation :

  • gĂ©ographique : elles possĂ©daient des subdivisions territoriales (en gĂ©nĂ©ral infra-dĂ©partementales) regroupĂ©es au sein des groupes de subdivisions ;
  • fonctionnelle : une organisation par activitĂ© (services destinĂ©s aux diffĂ©rents champs d'intervention).

Les délégués régionaux à la Recherche et à la Technologie (DRRT) étaient rattachés aux DRIRE depuis 1983 ; dans le cadre de la RGPP, ils sont désormais placés auprès des secrétaires généraux pour les Affaires régionales (SGAR).

Missions et actions

Les missions et les actions des DRIRE étaient multiples et s'exerçaient dans les domaines suivants :

  • environnement industriel ;
  • sous-sol, mines, carrières ;
  • appareils Ă  pression ;
  • canalisations de transport ;
  • Ă©nergie ;
  • sĂ»retĂ© nuclĂ©aire et radioprotection (depuis 2006, cette mission relève de l'AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire) ;
  • vĂ©hicules ;
  • dĂ©veloppement industriel ;
  • mĂ©trologie.

Environnement

Leurs activités avaient pour rôle de maîtriser les impacts des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sur l'environnement, les biens et les personnes. Leurs missions concernaient aussi bien les risques accidentels que les rejets environnementaux chroniques.

Les DRIRE avaient également un rôle d'animation au sein des associations de surveillance de la qualité de l'air. Dans certaines régions elles assuraient le secrétariat des SPPPI.

Sous-sol, mines, carrières

Les DRIRE étaient chargées de l'instruction :

  • des dossiers pour les titres miniers (permis de recherche, d'exploitation ou de concession) ;
  • des demandes d'autorisation d'exploitation de carrières soumises Ă  la rĂ©glementation des installations classĂ©es ;
  • des demandes d'autorisations d'exploitation des sources d'eau minĂ©rale.

Les inspecteurs des ICPE assurent également le suivi des autorisations de carrières et la surveillance des exploitations des sources d'eau minérale.

Ceux-ci sont parallèlement désignés inspecteurs du travail pour toutes les exploitations de carrières et assurent le contrôle du respect du « règlement général des industries extractives » (RGIE) dans les carrières relatif à la sécurité du personnel au travail.

Canalisations de transport

Les missions de contrĂ´le des canalisations de transport consistaient Ă  :

  • procĂ©der Ă  l’instruction administrative des projets de canalisation de transport ;
  • vĂ©rifier le respect du règlement de sĂ©curitĂ© et des autres dispositions techniques applicables ;
  • prĂ©parer ou dĂ©livrer l’autorisation de mise en gaz ou de mise en service suivant le cas ;
  • proposer aux prĂ©fets de porter Ă  la connaissance des Ă©lus concernĂ©s les risques prĂ©sentĂ©s par les canalisations conformĂ©ment Ă  l’article L 121-2 du Code de l’urbanisme ;
  • examiner les plans de surveillance et d’intervention ;
  • s’assurer de la rĂ©alisation des exercices de mise en Ĺ“uvre des plans de surveillance et d’intervention, lorsque de tels exercices sont prĂ©vus ;
  • veiller Ă  la mise Ă  jour des Ă©tudes de sĂ©curitĂ© et des plans de surveillance et d’intervention ;
  • instruire les dossiers de rĂ©parations, de modifications ainsi que les demandes de dĂ©rogation ;
  • proposer les mesures d’urgence en cas d’incident ou d’accident, procĂ©der Ă  l’enquĂŞte nĂ©cessaire et examiner les conditions de remise en service.

Sûreté nucléaire et radioprotection

Les DRIRE intervenaient en matière de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Ces missions ont été reprises fin 2006 par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), autorité administrative indépendante créée par la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.

Les 11 divisions territoriales de l'ASN (Bordeaux, Caen, Châlons-en-Champagne, Dijon, Douai, Lyon, Marseille, Nantes, Orléans, Paris et Strasbourg) ont continué à être hébergées par les DRIRE, dont le directeur assurait également la fonction de délégué territorial de l'Autorité de sûreté nucléaire.

VĂ©hicules

Les DRIRE étaient chargées du contrôle des véhicules routiers neufs, transformés ou importés. Elles assuraient également le suivi des centres de contrôle technique privés des véhicules légers (CCTVL) ainsi que le suivi des centres de contrôle technique privés des véhicules poids lourds (CCTPL).

C'est l'ancien nom de cette administration, dû à l'activité principale de l'époque de contrôle des mines, qui est à l'origine des expressions « passage aux Mines » (homologation d'un véhicule), « type Mines » (remplacé par le CNIT) et « plaque minéralogique ».

L'activité « contrôle technique périodique des poids-lourds » des DRIRE a été privatisée au cours du premier semestre de l’année 2005.

On appelle « rĂ©ception » le fait de prĂ©senter un vĂ©hicule Ă  la DRIRE afin que celui-ci soit certifiĂ© conforme aux exigences fixĂ©es par les normes europĂ©ennes, en vue de son immatriculation. Une rĂ©ception peut ĂŞtre accordĂ©e soit :

  • par type Ă  un constructeur, sur la base d’un prototype reprĂ©sentatif d’un vĂ©hicule produit en sĂ©rie (vĂ©hicules neufs uniquement) ;
  • Ă  titre isolĂ© Ă  un particulier, pour un vĂ©hicule donnĂ© (neuf, transformĂ© ou importĂ©) ; cette rĂ©ception constitue un prĂ©alable indispensable Ă  l’obtention du certificat d’immatriculation auprès des prĂ©fectures[3].

Les réceptions de véhicules neufs sont désormais délivrées par le Centre national de réception des véhicules (CNRV)[4], organisme public qui dépend depuis le de la direction régionale et interdépartementale de l'Environnement et de l'Énergie (DRIEE) d’Île-de-France.

Les réceptions à titre isolé sont désormais de la compétence des DREAL régionales.

DĂ©veloppement industriel

Les DRIRE intervenaient pour accompagner le développement des petites et moyennes industries. Les divisions « Développement industriel », rattachées depuis 2009/2010 aux DIRECCTE, assuraient cette mission avec pour objectifs prioritaires :

  • accompagner les entreprises pour les aider Ă  mener Ă  bien leurs projets de dĂ©veloppement notamment en utilisant les aides financières Ă  destination des entreprises, en instruisant et en assurant le suivi des dossiers individuels de demande de subvention ;
  • concevoir et animer des actions pour assurer des conditions favorables au dĂ©veloppement des entreprises. L'animation du tissu vise essentiellement Ă  faire Ă©merger des synergies entre les entreprises et leur environnement et Ă  mener des actions de sensibilisation sur les enjeux majeurs de dĂ©veloppement des PME/PMI ;
  • connaĂ®tre le tissu industriel rĂ©gional afin de comprendre et anticiper ses Ă©volutions. Ceci comporte notamment une analyse des enjeux industriels par secteur d'activitĂ© et par bassin d'emplois.

MĂ©trologie

Les missions des DRIRE en métrologie découlaient de la politique de métrologie définie par le plan gouvernemental pour la métrologie établi en 1998. Cette politique dont l'animation et la mise en œuvre au niveau central relevaient de la DARQSI, sous-direction de la Sécurité industrielle et de la Métrologie (SDSIM), comprenait deux domaines principaux :

  1. Le domaine réglementé (métrologie légale) ; certaines opérations de mesurage et certaines catégories d'instruments de mesure étaient soumises à un contrôle réglementaire, placé sous l'autorité des DRIRE au niveau régional ; ainsi les DRIRE avaient la charge, en métrologie légale, de :
    • agrĂ©er les organismes relevant de leur responsabilitĂ©,
    • surveiller les organismes chargĂ©s d'opĂ©rations de contrĂ´le mĂ©trologique,
    • assurer certaines opĂ©rations de contrĂ´le en l'absence d'organismes,
    • concourir Ă  la surveillance du marchĂ© pour l'application des directives europĂ©ennes « nouvelle approche » sur les instruments de mesure et pour l'application de la rĂ©glementation d'effet national,
    • assurer le suivi du parc d'instruments rĂ©glementĂ©s en service et le suivi des obligations des dĂ©tenteurs de ces instruments ;
  2. Le domaine non réglementé ; le développement de la métrologie sur le plan scientifique et sur le plan industriel est un facteur de développement de la compétitivité de l'économie française, faisant l'objet d'actions spécifiques :
    • actions nationales menĂ©es par la DARQSI (SDSIM) : coordination interministĂ©rielle, pilotage du Bureau national de mĂ©trologie,
    • actions rĂ©gionales menĂ©es par les DRIRE : actions portant sur la mĂ©trologie dans le cadre des missions de dĂ©veloppement industriel.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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