AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Dionisio Ridruejo

Dionisio Ridruejo Jiménez, né le à El Burgo de Osma et mort le à Madrid, est un poÚte et écrivain appartenant à la génération de 36 et un homme politique espagnol, membre de la Phalange espagnole, qui a occupé des charges importantes pendant les premiÚres années du franquisme avant de s'y opposer radicalement.

Dionisio Ridruejo
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Dionisio Ridruejo, au début des années 40
Nom de naissance Dionisio Ridruejo Jiménez
Naissance
El Burgo de Osma, Espagne
DĂ©cĂšs
Madrid, Espagne franquiste
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Castillan
Mouvement Génération de 36
Genres

ƒuvres principales

En Once años. Poesías completas de juventud

Biographie

PĂ©riode phalangiste

Dionisio Ridruejo a Ă©tudiĂ© chez les frĂšres Maristes Ă  SĂ©govie puis chez les JĂ©suites Ă  Valladolid et Ă  Madrid, avant de s’inscrire Ă  l'UniversitĂ© Maria Cristina de l'Escorial. En 1933 il adhĂ©ra Ă  Phalange espagnole. Ami et compagnon fidĂšle de JosĂ© Antonio Primo de Rivera, il frĂ©quenta le cercle de « La Ballena Alegre » et collabora Ă  la composition de l'hymne phalangiste Cara al sol : on lui doit les deux vers « VolverĂĄn banderas victoriosas/al paso alegre de la paz ».

En 1938, en pleine Guerre Civile, il fut nommĂ© Directeur GĂ©nĂ©ral de la Propagande du cabinet Franco, ce qui lui valut le surnom de "Joseph Goebbels espagnol". Il entra souvent en conflit avec les militaires, notamment sur le problĂšmes des langues rĂ©gionales que les militaires voulaient Ă©radiquer[1] ; il fut ainsi censurĂ© par le General Álvarez-Arena pour avoir diffusĂ© des articles de propagande en catalan. Il reprochait aussi aux militaires leur trop grande importance dans l'appareil de l'État et leur influence sur Franco. En 1941, aprĂšs avoir dĂ©missionnĂ©, il s'engagea comme simple soldat dans la Division Azul qui combattait sur le front de l'est avec les Allemands.

Le contestataire et opposant

DĂšs son retour du front russe, Dionisio Ridruejo commença Ă  s’opposer Ă  Franco Ă  qui il reprochait sa politique revancharde et son rapprochement de plus en plus prononcĂ© des courants conservateurs. Il exposa ses divergences Ă  Franco lui-mĂȘme, lui reprochant d’avoir trahi les idĂ©aux de la Phalange, de cĂ©der devant les pressions de l’église et d’avoir mis en place un rĂ©gime impopulaire qui « administrait seulement la faim » et qui ne survivait que par l’oppression de l’armĂ©e.

En 1942, Dionisio Ridruejo rompit totalement avec le rĂ©gime franquiste, Ă  la suite de l’exĂ©cution de phalangistes, et abandonna toutes ses charges publiques. En rĂ©action, il fut exilĂ© Ă  Ronda puis Ă  San Cugat del VallĂ©s, prĂšs de Barcelone, en 1947.

AprĂšs la pĂ©riode d'exil, il s'installa Ă  Madrid Ă  partir de 1951 oĂč il consacra l'essentiel de son temps Ă  donner des confĂ©rences pour sensibiliser l'opinion Ă  la nĂ©cessitĂ© de libĂ©raliser le rĂ©gime ; il doit bien entendu cette tolĂ©rance Ă  son passĂ© d’ancien dignitaire du rĂ©gime et Ă  la protection de certains hiĂ©rarques comme Serrano SĂșñer, le beau-frĂšre de Franco, qui Ă©tait un de ses amis trĂšs proches. Pendant cette pĂ©riode il Ă©crivit des livres et des articles de presse afin de pouvoir gagner sa vie. Cependant, les hommes de l’équipe qu’il avait constituĂ© autour de lui alors qu’il Ă©tait ministre, et qui avaient conservĂ© une fonction dans l’État, Ă©taient toujours lĂ  pour lui tendre la main, d’une façon ou d’une autre.

En 1956, il fut emprisonnĂ© pour avoir participĂ© Ă  un mouvement rĂ©volutionnaire dans lequel il collaborait, sans le savoir, avec des militants du Parti communiste espagnol, ceux-ci ayant cachĂ© leur appartenance (entre autres Fernando SĂĄnchez Drago et Javier Pradera). En 1957, il dĂ©nonça la situation politique de l'Espagne dans un rapport confidentiel mais qui arriva quand mĂȘme sur le bureau de Franco. De plus, accusĂ© d’avoir fondĂ© le groupe politique « Action DĂ©mocratique », il fut de nouveau emprisonnĂ© et poursuivi en justice.

Au dĂ©but des annĂ©es soixante, il partit aux États-Unis oĂč il enseigna dans plusieurs universitĂ©s. En 1962 il participa Ă  une rencontre Ă  Munich entre des dirigeants de l'opposition de l'intĂ©rieur et de l'exil. Un an avant il avait dĂ» publier Ă  Buenos Aires son livre Escrito en España, que la censure n'avait pas laissĂ© publier dans la PĂ©ninsule.

Pour toutes ces raisons, il dut s’exiler Ă  Paris de 1962 Ă  1964. De retour en Espagne, il fonda en 1974 l'Union Sociale DĂ©mocrate espagnole, de tendance rĂ©formiste nĂ©o-catholique qui prĂ©conisait une dĂ©mocratie sociale proche de la dĂ©mocratie chrĂ©tienne.

Publications

  • Fabula de la doncella y el Rio, Dibujos de JosĂ© R. Escassi, Madrid, Ediciones "Escorial" ; Editora nacional (impr. de S. Aguirre), 1943, FRBNF32571028
  • Escrito en España, Buenos Aires : Editorial Losada, 1962, FRBNF33154635
  • España 1963 : examen de una situaciĂłn, Paris : Centro de documentaciĂłn y de estudios, [1963?], FRBNF37047879.
  • En once anos, poesĂ­as de juventud, 1935-1945, Madrid, Editora nacional, 1950 FRBNF32571027
  • Cuaderno catalĂĄn, Madrid : ediciones de la Revista de Occidente, 1965, FRBNF33154634

Notes et références

  1. Antony Beevor, The Battle for Spain: The Spanish Civil War 1936-39, Weidenfeld & Nicolson, 2006, p. 284

Bibliographie

  • (ca) Francisco Morente, « Els camins de la dissidĂšncia. Dionisio Ridruejo i el llarg viatge cap a la democrĂ cia », Cercles. Revista d’histĂČria cultural, Barcelone, Grup d'Estudi d'HistĂČria de la Cultura i dels Intel·lectuals, no 11,‎ , p. 16-42 (ISSN 1139-0158, lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.