La Ballena Alegre
« La Ballena Alegre », c'est-Ă -dire « La Baleine Joyeuse », Ă©tait le nom donnĂ© au sous-sol du CafĂ© Lion, au n°59 de la rue d'Alcalá Ă Madrid. Durant la Seconde RĂ©publique espagnole (1931-1936) s'y rĂ©unissaient sans franche animositĂ© plusieurs tertulias de tendances politiques antagonistes, notamment d'une part celle des anciens camarades de la RĂ©sidence d'Ă©tudiants de Madrid, dont Federico GarcĂa Lorca, Rafael Alberti et Gabriel Celaya, et d'autre part celle des intellectuels phalangistes, avec Rafael Sánchez Mazas, Dionisio Ridruejo, Alfonso Ponce de LeĂłn et autre Julio Ruiz de Alda autour du leader JosĂ© Antonio Primo de Rivera.
Gabriel Celaya décrit cette cohabitation pacifique, inimaginable après l'éclatement de la guerre civile en 1936 :
« Nous Ă©tions Ă une table, et Ă celle d'en-face il y avait une autre tertulia, avec tous les fondateurs de la Phalange : JosĂ© Antonio Primo de Rivera, JesĂşs Rubio (qui fut ensuite ministre), JosĂ© MarĂa Alfaro... Nous nous connaissions tous et nous nous insultions, mais c'Ă©tait comme un jeu [...]. Il n'y avait pas d'hostilitĂ©. [...] Nous nous voyions aux mĂŞmes expositions, aux mĂŞmes concerts, aux mĂŞmes pièces de théâtre. Madrid Ă©tait tout petit... »[1]
Les fresques de thème marin par le peintre Hipólito Hidalgo de Caviedes, dont l'emblématique baleine, sont toujours en place aux murs du sous-sol de l'actuel pub James Joyce[2].
Notes et références
- (es) Ian Gibson, En busca de José Antonio, Barcelone, Planeta, (ISBN 8403099002), p. 220
- (es) Rafael Fraguas, « La Ballena Alegre nada bajo el Lyon », sur El PaĂs,
Lien externe
- (en) Site officiel avec photos d'archives