Onésimo Redondo
OnĂ©simo Redondo Ortega, nĂ© le Ă Quintanilla de Abajo[1] (province de Valladolid) et mort le Ă Labajos (province de SĂ©govie), est un homme politique espagnol du courant national-syndicaliste. Fondateur des Juntas Castellanas de ActuaciĂłn HispĂĄnica, il sâallia ensuite Ă Ramiro Ledesma Ramos pour crĂ©er les Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS) dont la fusion avec la Phalange espagnole de JosĂ© Antonio Primo de Rivera devait donner naissance Ă la Phalange espagnole (Falange Española de las JONS).
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 31 ans) Labajos |
SĂ©pulture |
Cementerio del Carmen (d) |
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Période d'activité |
Ă partir de |
Fratrie |
Andrés Redondo Ortega (d) |
Conjoint |
Mercedes Sanz-Bachiller (de Ă ) |
Enfant |
MarĂa de las Mercedes Redondo y Sanz-Bachiller, condesa de Labajos (d) |
A travaillé pour |
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Les premiÚres années
OnĂ©simo Redondo est nĂ© dans une famille dâagriculteurs. Il suivit ses Ă©tudes jusquâau baccalaurĂ©at au collĂšge Notre-Dame de Lourdes Ă Valladolid. Il travailla ensuite comme employĂ© de bureau Ă la DĂ©lĂ©gation des Finances de Salamanque, tout en poursuivant des Ă©tudes de droit Ă lâuniversitĂ© de la ville. AprĂšs avoir obtenu la licence en 1926, il retourna Ă Valladolid pour passer le concours dâentrĂ©e dans le corps des avocats dâĂtat, mais il Ă©choua.
En 1927, grĂące Ă lâintervention dâĂngel Herrera Oria, directeur de la revue catholique El Debate, il obtint une place de lecteur dâespagnol Ă l'universitĂ© de Mannheim en Allemagne. Il nâest pas impossible quâil ait alors subi lâinfluence des idĂ©es nationales-socialistes, le Parti nazi Ă©tant alors en plein essor en Allemagne.
Il revint en Espagne en oĂč il commença sa carriĂšre politique Ă la tĂȘte du syndicat des producteurs de betterave de la Vieille-Castille et, en 1929, il fit son service militaire Ă Valladolid. Câest Ă cette Ă©poque quâil fit la connaissance de Mercedes Sanz Bachiller quâil Ă©pousa en .
Fondation des Juntas Castellanas de ActuaciĂłn HispĂĄnica
Bien quâinitialement trĂšs liĂ© au mouvement de lâAction catholique, il sâen Ă©loigna assez vite le considĂ©rant comme trop ancrĂ© dans le libĂ©ralisme bourgeois. AprĂšs la proclamation de la Seconde RĂ©publique espagnole, il crĂ©a, en , la revue Libertad qui allait devenir le principal organe de presse du mouvement politique quâil allait fonder peu aprĂšs et dans laquelle il signa plusieurs articles contre le marxisme, le capitalisme bourgeois et les juifs tout en exprimant son admiration pour les rĂ©gimes fascistes. En aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e, il fonda aussi un groupe politique appelĂ© Juntas Castellanas de ActuaciĂłn HispĂĄnica qui prĂŽnait le recours Ă lâaction directe comme moyen de conquĂȘte du pouvoir et rejetait la dĂ©mocratie et tout systĂšme Ă©lectoral.
Création des JONS
En , la fusion de son mouvement politique avec celui de Ramiro Ledesma Ramos donna naissance aux Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (JONS), parti qui adopta comme emblĂšme le joug et les flĂšches des rois catholiques. Les JONS Ă©taient dirigĂ©es par un Triumvirat central composĂ© dâOnĂ©simo Redondo, de Ramiro Ledesma et de Francisco JimĂ©nez qui devait ĂȘtre remplacĂ© plus tard par Antonio BermĂșdez Cañete.
Lâobjectif de ce nouveau parti politique anti-marxiste Ă©tait la crĂ©ation dâun Ătat totalitaire national-syndicaliste. Ses orientations politiques Ă©taient sensiblement les mĂȘmes que celles des anciennes Juntas Castellanas. Il ne sâopposait pas Ă la rĂ©publique comme forme dâĂtat alors que Redondo avait Ă©tĂ© favorable Ă la monarchie alors quâil Ă©tait proche de lâAction catholique. Le principal organe de presse du nouveau parti resta la revue Libertad dans laquelle Redondo publia une traduction commentĂ©e des Protocoles des Sages de Sion, ouvrage antisĂ©mite bien connu.
Création de la Phalange espagnole des JONS
Ayant participĂ© au soulĂšvement avortĂ© du gĂ©nĂ©ral Sanjurjo en 1932, il sâenfuit au Portugal pour Ă©viter la prison, dâabord Ă Curia puis Ă Porto. Depuis son exil portugais, il lança un nouvel hebdomadaire national-syndicaliste, Igualdad, qui parut pour la premiĂšre fois le , et dans lequel il publia de nombreux articles Ă caractĂšre politique.
En il crĂ©a avec Ledesma Ramos une nouvelle revue, J.O.N.S., comme organe du parti. En octobre, il rentra en Espagne et sâinstalla Ă Valladolod. Il dĂ©cida de se prĂ©senter aux Ă©lections lĂ©gislatives du mais, Ă la derniĂšre heure, il retira sa candidature pour ne pas porter prĂ©judice Ă la droite de la CEDA.
Le les J.O.N.S. fusionnÚrent avec la Phalange espagnole de José Antonio Primo de Rivera pour donner naissance à la Falange Española de las JONS. Le nouveau parti politique resta sous la direction de José Antonio, de Ramiro Ledesma et de Julio Ruiz de Alda, Redondo passant au second plan. Lorsque Ramiro Ledesma Ramos quitta le nouveau parti en 1935, Redondo choisit cependant de rester à la Phalange.
La mort au début de la guerre civile
Au dĂ©but de la guerre civile, Onesimo Redondo Ă©tait en prison Ă Avila (Castille-et-LeĂłn) oĂč il avait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© le depuis Valladolid (Castille-et-LeĂłn). Le soulĂšvement national nâayant rencontrĂ© aucune opposition Ă Avila, il fut libĂ©rĂ© dĂšs le et se rendit aussitĂŽt Ă Valladolid oĂč, selon Hugues Thomas, il prit la tĂȘte pendant quelques jours dâune « Patrouille de lâaube »[2].
Le , il prit la route de Madrid avec deux autres phalangistes pour aller dĂ©fendre le col de Alto de los Leones[3] que venaient de conquĂ©rir les troupes nationales mais qui subissaient une forte contre-attaque des forces rĂ©publicaines de Madrid. En entrant dans le village de Labajos (SĂ©govie), ils constatĂšrent la prĂ©sence dâun important groupe armĂ© et ils sâarrĂȘtĂšrent pensant quâil sâagissait de nationaux comme eux. Alors quâils venaient juste de mettre pied Ă terre quelquâun sâĂ©criĂąt « ce sont des fascistes ! » et aussitĂŽt des coups de feu Ă©clatĂšrent. Il semble quâOnesimo Redondo ait rĂ©ussi Ă sâenfuir en tirant des coups de pistolets, mais il fut attrapĂ© et abattu un peu plus loin.
Le groupe armĂ© qui se trouvait dans le village Ă©tait un Ă©lĂ©ment avancĂ© de la colonne Mangada[4] envoyĂ© depuis Villacastin (SĂ©govie) pour localiser les forces ennemies dans ce no manâs land.
Sa disparition devait entraĂźner la chute de son frĂšre AndrĂ©s de la direction de la Phalange de Vieille-Castille jusquâalors contrĂŽlĂ©e par les deux frĂšres qui sâopposaient Ă la domination du parti local par les chefs des unitĂ©s de la Phalange qui combattaient sur le front[5].
Le souvenir
AprĂšs sa mort, le rĂ©gime franquiste fit dâOnesimo Redondo un des « martyrs de la croisade » et lui confĂ©ra Ă titre posthume le titre de Conde de Labajos. Le monument Ă la gloire dâOnesimo Redondo construit Ă la sortie de Labajos est toujours fleuri par les phalangistes. A Labajos toujours, le lieu prĂ©cis de sa mort dans une des rues de la ville est marquĂ© par une petite plaque. Enfin, le , le rĂ©gime a inaugurĂ© un monument dĂ©diĂ© Ă Onesimo Redondo Ă Valladolid, mais qui a fini par ĂȘtre dĂ©mantelĂ© en 2016.
La veuve dâOnĂ©simo Redondo, Mercedes Sanz-Bachiller, fut la fondatrice, en , du Service de lâentraide dâhiver (appelĂ© ensuite Service dâentraide sociale), une organisation de la Phalange qui joua un rĂŽle trĂšs important dans les premiĂšres annĂ©es de la guerre. Il y avait une certaine rivalitĂ© entre le Service dâentraide sociale et la section fĂ©minine, la branche fĂ©minine de la Phalange, qui Ă©tait dirigĂ©e par Pilar Primo de Rivera, la sĆur de JosĂ© Antonio.
Références
- Aujourdâhui Quintanilla de OnĂ©simo
- Hugh Thomas, La Guerra Civil Española, Editorial Grijalbo, Barcelona 1976.
- Le col de Guadarrama est connu sous le nom dâAlto de los Leones en Castilla y LeĂłn et de Alto del LeĂłn dans la communautĂ© de Madrid.
- La colonne Mangada, formée par le lieutenant-colonel Julio Mangada, était composée de miliciens du bataillon « Asturias ».
- Stanley G. Payne, Phalange, a history of Spanish fascism, Stanford University Press, 1961, p. 151
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « OnĂ©simo Redondo » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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