Dichorisandra hexandra
Dichorisandra hexandra est une espèce de plante herbacée néotropicale rampante, appartenant à la famille des Commelinaceae, commune des sous-bois humides.
Clade | Angiospermes |
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Clade | Monocotylédones |
Clade | Commelinidées |
Ordre | Commelinales |
Famille | Commelinaceae |
- Commelina hexandra Aubl. - Basionyme
- Convallaria diffusa Vell.
- Dichorisandra affinis Mart. ex Schult. f.
- Dichorisandra aubletiana Schult. f.
- Dichorisandra aubletiana var. affinis (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
- Dichorisandra aubletiana var. brasiliensis Schult. f.
- Dichorisandra aubletiana var. intermedia (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
- Dichorisandra aubletiana var. ovata (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
- Dichorisandra aubletiana var. persicariifolia C.B. Clarke
- Dichorisandra gracilis Nees & Mart.
- Dichorisandra hexandra (Aubl.) Standl.
- Dichorisandra hexandra (Aubl.) Kuntze ex Hand.-Mazz.
- Dichorisandra inaequalis C. Presl
- Dichorisandra intermedia Mart. ex Schult. f.
- Dichorisandra mexicana C. Presl
- Dichorisandra ovalifolia C. Presl
- Dichorisandra ovata Mart. ex Schult. f.
- Dichorisandra ovata var. ramosior Schult. f.
- Dichorisandra tenuior Mart. ex Schult. f.
- Stickmannia gracilis (Nees & Mart.) Kuntze
- Stickmannia hexandra (Aubl.) Kuntze
- Stickmannia inaequalis (C. Presl) Kuntze
- Stickmannia mexicana (C. Presl) Kuntze
- Stickmannia ovalifolia (C. Presl) Kuntze
- Stickmannia tenuior (Mart. ex Schult. f.) Kuntze[1]
Elle est connue en Guyane sous le nom de awɨtɨ en Wayãpi (nom qu'elle partage avec Commelina rufipes)[2].
Utilisation
Dichorisandra hexandra est employée chez les Wayãpi dans une préparation destinée à porter chance lors de la chasse au Hocco (Crax alector)[2].
Histoire naturelle
En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[3] :
« 1. COMMELINA (hexandra) floribus ramofis,camilcis. (Tabula 12.)
Planta perennis, caules plures, nodoſos, flexuoſos, tripedales, & amplius, ſupra frutices ſparſos, e radice emirrens. Folia alterna, ovata, ſubpetiolata, acuta, ſtriata, integerrima ; petiolo vaginam oblongam, ventricoſam, pilis coronatam, efFormante. Flores ramoſi terminates; racemulis quadrinoris, ad baſim sou amula munitis. Perianthium tripartitum, laciniis ovatis, concavis, marginibus cæruleis, perſiſtens. Corolla ; petala tria, inæqualia, cærulea, ovata, concava, calice majora, intra diviſiiras calici inſerta. Stamina : filamenta ſex, breviſſima : anthers oblongæ, bilocularæ, ferl'îles, utrinque marginatar, tnargine membranaceo, reflexo, violaceo. Pistillum : gernicn ovatum, trigonum. Stylus longus, ſtriatus. Stigma ſubrotundum.
Pericarpium: capſula carnoſa, verrucoſa, trigona, trilocularis, trivalvis. Semina folicaria vel bina, in quolibec loculo, quandoque unum abortitur,
Floret & fructumfert, variis anni temporibus.
Habitat Caiennæ, & Guianæ, prope ripas fluviorum. »
« LA COMMELINE à fleur en grappe. (PLANCHE 12.).
Cette plante eſt vivace, a des racines noueuſes, rampantes, & garnies de fibres. Ses tiges ſont noueuſes & ſarmenteuſes, elles s'élèvent à la hauteur d'environ dix pieds, en ſe ſoutenant, & ſe répandant ſur les arbriſſeaux voiſins. De chaque nœud des tiges & des branches, ſort une feuille dont le pédicule forme une gaine renflée, longue d'environ un demi-pouce, couronnée de poils. La feuille eſt ovale, verte, entière, marquée de lignes longitudinales, & terminées en pointe. De l'extrémité des tiges ſortent des grappes de fleurs, & les rameaux qui compoſent cette grappe ſont au nombre de huit, ou de neuf, ayant chacun quatre fleurs ; & celles-ci ont une écaille à leur naiſſance. Le calice eſt d'une ſeule pièce, diviſé profondément en trois parties concaves, dont le bord interne eſt bleu.
La corolle eſt à trois pétales bleus, inégaux, adhérens au calice, l'un grand & l'autre moyen ; ils ſont relevés & épanouis ; le troiſième eſt plus petit & incliné. Les étamines ſont au nombre de ſix , deux font réunies enſemble par leurs filets, & attachées à l'onglet du grand pétale, deux autres ſont attachées à l'onglet de deux pétales moins grands, & les deux dernières ſont placées à la baſe de l'ovaire, & oppoſées au grand pétale ; les filets ſont courts, blancs & charnus.
Les anthères ſont droites, & font corps avec le filet, qui ſe prolonge juſqu'à leur partie ſupérieure ; elles ſont bordées d'un feuillet bleu, qui ſe replie en dedans.
Le pistil eſt un ovaire à trois côtes arrondies, ſurmonté d'un style cannelé, bleu, un peu courbé, & terminé par un stigmate rond.
L'ovaire, en muriſſant, devient une capsule un peu charnue; chagrinée, triangulaire, bleue, recouverte en partie par le calice qui ſubſiſte ; cette capſule eſt ſouvent à trois loges, & s'ouvre en trois valves, chaque loge contient une ou pluſieurs semences, de forme irrégulière ; quelquefois cette capſule n'a que deux loges, la troiſième avortant.
Cette plante croît dans l'île de Caïenne, & dans la Guianne, parmi les buiſſons, & au bord des ruiſſeaux.
Je l'ai trouvée en fleur & en fruit dans toutes les ſaiſons. »
- Jeune pied de Dichorisandra hexandra dans l'État de Bahia (Brésil)
- Pied de Dichorisandra hexandra
- Insertion foliaire de Dichorisandra hexandra (détail)
- Ramification de la tige de Dichorisandra hexandra
- Boutons floraux de Dichorisandra hexandra
- Boutons floraux de Dichorisandra hexandra
- Boutons floraux de Dichorisandra hexandra
- Fleur de Dichorisandra hexandra
- Fleur de Dichorisandra hexandra au sanctuaire de vie sauvage de Wildsumaco (Équateur)
- Arille orange autour des graines de Dichorisandra hexandra
Notes et références
- (en-US) « Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 629-630
- Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 36-37 p. (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Références taxinomiques
- (en) Référence Catalogue of Life : Dichorisandra hexandra (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Dichorisandra hexandra (taxons inclus)
- (en) Référence The Plant List : Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke (source : KewGarden WCSP) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke (+ liste sous-taxons)
- (en) Référence GRIN : espèce Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke
- (en) Référence IPNI : Dichorisandra hexandra
- (fr+en) Référence GBIF : Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke
- (fr+en) Référence EOL : Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (fr) Référence INPN : Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke (TAXREF)
- « Dichorisandra hexandra », sur Flore de Guyane, (consulté le )
- « Dichorisandra hexandra », sur la chaussette rouge, (consulté le )