Diamond Princess (navire de croisiĂšre)
Le Diamond Princess est un navire de croisiÚre construit en 2002 par les chantiers Mitsubishi Heavy Industries de Nagasaki pour la société Princess Cruises.
Diamond Princess | |
Le Diamond Princess Ă Hobart en . | |
Autres noms | Sapphire Princess (2002-2003) |
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Type | Navire de croisiĂšre |
Histoire | |
Chantier naval | Mitsubishi Heavy Industries Ă Nagasaki (Japon) |
Quille posée | 2002 |
Lancement | |
Mise en service | |
Statut | En service |
Ăquipage | |
Ăquipage | 1 238 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 288,3 m |
MaĂźtre-bau | 36 m |
Tirant d'eau | 7,9 m |
Tonnage | 115 875 tonnes |
Vitesse | 22,5 nĆuds |
Caractéristiques commerciales | |
Capacité | 2 674 passagers |
CarriĂšre | |
Propriétaire | Carnival Corporation & plc |
Armateur | Princess Cruises |
Pavillon | Bermudes (2004-2014) Royaume-Uni (depuis 2014) |
Port d'attache | Hamilton (2004-2014) Londres (depuis 2014) |
IMO | 9228198 |
Coût | 500 000 000 dollars |
Ă lâorigine, il aurait dĂ» ĂȘtre nommĂ© Sapphire Princess, mais un incendie[1] - [2] lors de sa construction retarde sa livraison et Princess Cruises dĂ©cide dâinverser le nom du navire avec son jumeau, le Diamond Princess. Le Sapphire Princess est donc renommĂ© Diamond Princess, reconstruit Ă lâidentique et mis en service le .
Il appartient Ă la Grand class et est le premier navire de la Classe Gem.
Histoire
Le Diamond Princess est un navire de croisiÚre construit en 2002 par les chantiers Mitsubishi Heavy Industries de Nagasaki pour la société Princess Cruises.
Ă lâorigine, il aurait du ĂȘtre nommĂ© Sapphire Princess, mais, le , un incendie[1] - [2] se dĂ©clare dans la galerie dâart et endommage gravement les superstructures. La Princess Cruises dĂ©cide dâinverser le nom du navire avec son jumeau, le Diamond Princess, et de faire reconstruire le navire. Le Sapphire Princess est donc renommĂ© Diamond Princess, partiellement dĂ©truit[3] puis reconstruit Ă lâidentique.
Il est livré à la compagnie le , puis baptisé à Vancouver le et mis en service.
En , il délaisse le pavillon des Bermudes au profit de celui du Royaume-Uni.
Incidents
Le , pendant la construction du navire, un incendie[1] - [2] se dĂ©clare dans la galerie dâart et endommage gravement les superstructures. Celle-ci doivent ĂȘtre dĂ©truites[3] puis reconstruites.
Le , en entrant dans le port de Vancouver, une baleine est dĂ©couverte sur son bulbe d'Ă©trave. Lâincident se rĂ©pĂšte le , lorsque le navire entre dans le port de Juneau.
Ăpisode Ă©pidĂ©mique de Covid-19
Lors de l'émergence de la pandémie de Covid-19, un passager de 80 ans, débarqué du Diamond Princess à Hong Kong quelques jours plus tÎt, présente des symptÎmes suspects et s'avÚre positif pour le coronavirus SARS-CoV-2. Le bateau est mis en quarantaine à Naha, sur l'ßle d'Okinawa, le .
L'alerte est cependant rapidement levée[4] et le , la croisiÚre reprend ; elle est encore dans les eaux territoriales japonaises quand dix passagers sont diagnostiqués atteints par la Covid-19[5] - [6].
à ce moment, le gouvernement ne sait pas à quel point la contagion est étendue ; il indique d'abord que toute personne asymptomatique ou dont le test de dépistage sera négatif devra immédiatement débarquer[7]. Mais dÚs le lendemain, dix cas supplémentaires sont identifiés[8].
Le , le ministre japonais de la Santé place les 3 711 membres d'équipage et passagers en observation sanitaire avec confinement en cabine, pour 14 jours, à bord du navire, à quai, dans le port de Yokohama[7].
Le , l'inquiétude grandit[9] ; le nombre de malades passe à 70[10], puis à 135 dÚs le lendemain [11]. L'équipage suit les directives du ministÚre japonais de la Santé (principale autorité de santé publique à définir les protocoles de test pour tous les invités et membres d'équipage du Diamond Princess), ainsi que les plans de protocoles de débarquement pour fournir des soins médicaux aux nouveaux cas[5].
Le , sur sa page « Updates on Diamond Princess », le site web du Diamond Princess annonce 39 victimes supplémentaires de la maladie Covid-19 causée par le SARS-CoV-2 (détectées en deux jours) portant le nombre de malades à 174 (sur 3 711 passagers et membres d'équipage)[5]. Le 13 février, le nombre total de personnes infectées atteint 218 (soit +44)[12].
Le , Princess Cruises confirme l'annonce, par le ministĂšre japonais de la SantĂ©, de 67 nouveaux malades : australiens (5), canadiens (3), chinois (3) ; allemands (2) ; hongkongais (1) ; kirghizes (1), indiens (2) ; japonais (27) ; philippins (17) ; taĂŻwanais (1) et amĂ©ricains des Ătats-Unis (5)[5]. Le total est passĂ© Ă 285 malades. Les autoritĂ©s sanitaires japonaises dĂ©cident un dĂ©barquement volontaire de passagers et membres d'Ă©quipage pour terminer leur pĂ©riode de quarantaine dans une installation en bord de mer[5]. Le , la prudence reste de mise, car la Malaisie annonce qu'une des passagĂšres du paquebot MS Westerdam est aussi testĂ©e positive au SARS-CoV-2 et craint que d'autres passagers ne soient infectĂ©s. Or ce navire interdit d'accoster par plusieurs pays avait prĂ©cĂ©demment dĂ©barquĂ© des passagers au Cambodge pour qu'ils rejoignent par d'autres moyens leurs pays d'origine[13].
Le , les passagers amĂ©ricains commencent Ă ĂȘtre rapatriĂ©s par avions affrĂ©tĂ©s pour une quarantaine proche de chez eux ou pour y ĂȘtre soignĂ©s[5] ; depuis la veille, 99 nouveaux cas sont diagnostiquĂ©s, soit 384 personnes porteurs avĂ©rĂ©s du virus sur le navire[14]. Le lendemain , Princess Cruises confirme l'annonce du ministĂšre japonais de la SantĂ© de 70 nouveaux cas positifs (+169 en 48 heures) sur les 454 personnes infectĂ©es Ă bord. Il annonce aussi que le Canada et l'Australie prĂ©voient aussi des rapatriements (citoyens et rĂ©sidents permanents) par avions affrĂ©tĂ©s[5].
Le , alors que les rapatriements se poursuivent, plus de 600 personnes sont dĂ©sormais atteintes. Le confinement Ă bord pose question quant Ă l'efficacitĂ© de la quarantaine, le lieu pouvant s'avĂ©rer ĂȘtre plutĂŽt un incubateur[15] ; l'efficacitĂ© et la validitĂ© du contrĂŽle des infections, la justification du calendrier des inspections et mĂȘme la nature du virus sont dĂ©sormais remis en cause, alors que les passagers confirmĂ©s indemnes d'infection commencent Ă dĂ©barquer ce 15e jour de quarantaine[7].
Le lendemain, alors que le MS Westerdam (un cas) a fini d'évacuer ses passagers dans la précipitation, le nombre d'évacués du Diamond Princess est d'un millier et celui des contaminés passe à 621. Le processus de fin de quarantaine et de débarquement prend encore quelques jours. Princess Cruises confirme que les ambassades du Canada, d'Australie et de Hong Kong coordonnent la collecte et le transport de leurs citoyens respectifs (voyageurs et membres d'équipage) via des vols charters. Selon les informations fournies par les ambassades directement à leurs citoyens, les passagers passeront 14 jours supplémentaires en quarantaine à leur arrivée[5]. Deux passagers du Diamond Princess hospitalisés au Japon les 11 et sont déclarés morts le [16].
Le , prÚs de 500 membres d'équipage restent en quarantaine secondaire à bord, sur demande du ministÚre japonais de la Santé. Une entreprise basée en Australie déploie une soixantaine de professionnels, dont des médecins, des infirmiÚres et des agents de santé pour gérer la situation[5].
Le , Sergio Mattarella, président de la République italienne, décerne à Gennaro Arma, commandant du Diamond Princess, la distinction de la décoration de Commandeur du Mérite de la République italienne.
à la date du , les contaminés du Diamond Princess sont 712[17] (dont une infirmiÚre) sur 3 711 passagers et membres d'équipage, soit 20 % de l'effectif, dont 7 décÚs[17] (soit 1 % de la population contaminée). Selon l'agence Reuters, le , le nombre de morts est de 14 parmi les 712 contaminés[18]. La chaine de télévision japonaise NHK indique un chiffre de 14 morts sur 712 cas, au [19], soit 2 % de la population contaminée.
Ătude de cas Ă©pidĂ©miologique
Ce cas particulier a été la premiÚre occasion pour les épidémiologistes d'étudier la maniÚre dont ce virus a agi dans un environnement restreint et bien connu, ce qui est difficile à faire dans la population générale[20].
Certes, ces passagers nâĂ©taient pas reprĂ©sentatifs de la population gĂ©nĂ©rale (en termes d'Ăąge et de niveaux de vie) et une quarantaine Ă bord n'est pas comparable Ă une quarantaine sur terre, et : « Un pays tout entier n'est pas un navire » note l'Ă©pidĂ©miologiste John Ioannidis (universitĂ© Stanford). Mais durant plusieurs semaines, ce navire a Ă©tĂ© le plus grand foyer de l'Ă©pidĂ©mie hors de Chine et chacun Ă bord Ă©tait identifiĂ© et interagissait physiquement peu avec lâextĂ©rieur du navire ; et tout le monde a pu ĂȘtre interrogĂ© ou testĂ©, alors quâailleurs dans le monde les personnes testĂ©es et surveillĂ©es Ă©taient essentiellement celles qui Ă©taient gravement touchĂ©es[20].
Toutes les Ă©tudes confirment que les conditions de vie Ă bord dâun navire de croisiĂšre amplifient la contagion dans le cas dâune maladie trĂšs transmissible[21]. Le virus SARS-CoV-2 sâest propagĂ© facilement et rapidement Ă bord jusqu'au moment de l'isolement dans les cabines. Ces Ă©tudes apportent des donnĂ©es sur la gravitĂ© de la maladie et sur certaines de ses caractĂ©ristiques et l'une a spĂ©cifiquement portĂ© sur l'Ă©pidĂ©mie au sein de l'Ă©quipage (voir dĂ©tails plus bas)[22]. Ces donnĂ©es aident les chercheurs Ă trouver ou Ă©liminer certains facteurs de risque ; elles ont mis en avant l'importance de porteurs asymptomatiques, offrant un retour d'expĂ©rience crucial pour les gestionnaires de la pandĂ©mie ou d'autres cas similaires[20] (car en moins de deux mois aprĂšs le premier cas dĂ©clarĂ© Ă bord du Diamond Princess, au moins 25 autres navires de croisiĂšre ont confirmĂ© des cas de COVID-19 Ă bord, dont 78 nouveaux cas sur le Grand Princess lui-mĂȘme, lorsque placĂ© en quarantaine devant la Californie)[20]. De plus on a vu que certains passagers rapatriĂ©s ont Ă©tĂ© une des origines des foyers Ă©pidĂ©miques dans des pays tels que les Ătats-Unis qui Ă©taient encore relativement Ă©pargnĂ©s[20].
Plus de 3 000 tests ont Ă©tĂ© faits Ă bord ; dâabord sur les personnes les plus ĂągĂ©s et symptomatiques puis sur presque tous les passagers et personnels de bord[20]. C'est un cas unique. Certains voyageurs ont Ă©tĂ© testĂ©s plusieurs fois, permettant de suivre la contagion Ă bord. Dans les semaines qui ont suivi les chercheurs ont ainsi pu mieux comprendre comment des « angle mort clĂ©s » jouent un rĂŽle dans lâĂ©closion de nouveaux foyers infectieux et combien de personnes sont dans ce type d'Ă©pidĂ©mie rĂ©ellement infectĂ©es mais asymptomatiques (ou passant inaperçues car paucisymptomatiques)[20].
Le , une Ă©tude modĂ©lisatrice basĂ©e sur ces statistiques, montre qu'entre le 1er et le , 18 % des personnes infectĂ©es Ă bord ne prĂ©sentaient aucun symptĂŽme ; l'Ă©tude a modĂ©lisĂ© leurs pĂ©riodes d'infection[23]. Mais comme beaucoup de passagers Ă©taient ĂągĂ©s et fortement susceptibles de dĂ©velopper ces symptĂŽmes (y compris graves), il est probable que le taux dâasymptomatiques sera encore bien plus important dans la population gĂ©nĂ©rale[20].
Dâautres chercheurs (Russel et al., 2020) ont montrĂ© Ă partir de ces chiffres que la part des morts parmi les cas confirmĂ©s en Chine (câest-Ă -dire le taux de lĂ©talitĂ© ou CFR, pour « case fatality rate »), Ă©tait Ă bord d'environ 1,1 %, bien plus bas que les 3,8 % d'abord estimĂ©s par l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), taux qui sous-estimait le nombre rĂ©el de porteurs du virus, faute dâavoir pu tester une grande partie de la population apparemment non malade (lâOMS nâavait jusqu'alors que pu diviser le nombre total de dĂ©cĂšs en Chine par le nombre total dâinfections confirmĂ©es). Ceci a montrĂ© que la souche SARS-CoV-2 qui a sĂ©vi Ă bord Ă©tait moins mortelle quâon le pensait, mais aussi que plus de gens Ă©taient potentiellement contagieux qu'on ne le pensait. Russell et ses collĂšgues ont utilisĂ© les statistiques issues du Diamond Princess en les combinant avec plus de 72 000 cas confirmĂ©s en Chine, pour estimer de maniĂšre plus robuste les critĂšres Ă©pidĂ©miologiques du virus[24]. Leur travail a aussi rĂ©estimĂ© le taux de mortalitĂ© par infection (IFR, pour « infection fatality rate ») en Chine : en comptant le nombre probable des asymptomatiques, 0,5 % des contaminĂ©s meurent (sous rĂ©serve que la souche circulant Ă bord soit comparable Ă celles qui circulent ailleurs et avec une limitation de lâĂ©tude qui est que les tests Ă©taient des tests qui dĂ©tectaient le virus chez le malade, sans dĂ©tecter les personnes dĂ©jĂ entiĂšrement rĂ©tablies nâexcrĂȘtant plus le virus[24] (Ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© publiĂ©s en mars sur medRxiv mais devaient encore ĂȘtre validĂ©s par des pairs[20]). Ces rĂ©sultats sont cohĂ©rents avec la valeur de l'IFR calculĂ©e en France Ă partir des donnĂ©es correspondant Ă la pĂ©riode prĂ©-confinement (avant le ), soit 0,5 % Ă partir des dĂ©cĂšs Ă l'hĂŽpital et 0,8 % en intĂ©grant les donnĂ©es en EHPAD[25].
Chowell et Kenji Mizumoto ont aussi calculĂ© que le jour oĂč la quarantaine a commencĂ©, le R0 (taux de reproduction de base) de l'Ă©pidĂ©mie Ă©tait sur le navire trĂšs Ă©levĂ© : une personne Ă©tait en mesure dâen infecter plus de 7 autres. Ceci est dĂ» au fait que dans un navire les espaces sont Ă©troits et que chacun touche de nombreuses surfaces et fomites contaminĂ©es par le virus. Chowell a Ă©tudiĂ© lâefficacitĂ© du confinement strict (quarantaine en cabine) introduit Ă bord Ă partir du , pour 15 jours au moins[26] : dĂšs le confinement en cabine, le R0 est tombĂ© en dessous de 1 ; la quarantaine a donc probablement trĂšs fortement limitĂ© lâĂ©pidĂ©mie Ă bord selon Chowell, mais ce confinement n'Ă©tait pas parfait car le navire compte nettement moins de cabines que de passagers, beaucoup de malades (asymptomatiques notamment) pouvaient donc encore infecter leurs colocataires et les membres dâĂ©quipage qui continuaient Ă faire leur travail[26].
Selon Rocklöv et al. (), avant la quarantaine, le taux de reproduction de base (R0) Ă©tait 4 fois plus Ă©levĂ© Ă bord que dans lâĂ©picentre de Wuhan, mais les contre-mesures l'ont considĂ©rablement abaissĂ©. Sur la base dâun R0 modĂ©lisĂ©s de 14,8, sans aucune des mesures prises en un mois entre le et le 2 920 personnes sur 3700 (soit 79 %) auraient rapidement Ă©tĂ© infectĂ©es. L'isolement et la quarantaine auraient donc empĂȘchĂ© 2 307 nouveaux cas et fait chuter le R0 Ă 1,78. Mais selon cette modĂ©lisation, Ă©vacuer tous les passagers dĂšs le , dans les meilleurs conditions et vers un vrai centre que quarantaine, efficient, aurait permis que seules 76 personnes soient alors infectĂ©es en pĂ©riode dâincubation[21].
Le , une courte étude porte sur les aspects éthiques de la maßtrise des infections en navires de croisiÚre : par exemple, à partir de quand y a-t-il justification raisonnable pour imposer l'isolement, quid de la psychologie et la qualité de vie des passagers et de l'équipage isolés, comment optimiser et vérifier les mesures barriÚres[7] ? Les auteurs y plaident pour une réévaluation par la communauté internationale des enjeux posés par ce type de flambées épidémiologiques et pour une préparation internationale mieux coordonnée. Selon eux, « refuser l'entrée d'un navire sur la base d'une politique locale est incompatible avec la justice mondiale. De tels événements nécessitent une réponse internationale et des réglementations mondiales visant à réduire les disparités »[7].
Selon un calcul rĂ©trospectif basĂ© sur une modĂ©lisation ajustĂ©e du dĂ©lai dâincubation et intĂ©grant la chronologie des infections (publiĂ© le ) : Ă bord, environ 18 % des malades ont Ă©tĂ© asymptomatiques et la plupart des infections Ă©taient en incubation avant le dĂ©but de la quarantaine[27].
Fin mars dans la revue Nature, John Ioannidis, épidémiologiste de l'université Stanford (Californie) suggÚre que ces résultats soient approfondis en intégrant les antécédents médicaux des personnes à bord et d'éventuels facteurs de risque comme le fait de fumer.
Cas particulier de la contagion au sein de l'Ă©quipage
Ă bord, si les premiers cas dĂ©tectĂ©s Ă©taient des passagers (devenus symptomatiques les 22 et ), le virus avait sans doute dĂ©jĂ Ă©tĂ© transmis Ă d'autres passagers puis Ă des membres de lâĂ©quipage, notamment dans le service chargĂ© de la restauration[22].
Câest ce service qui a en effet dĂ©clarĂ© le premier malade parmi lâĂ©quipage (le , autorisĂ© Ă dĂ©barquer le ). Cinq jours aprĂšs (), vingt membres d'Ă©quipage Ă©taient testĂ©s positifs dont trois ayant signalĂ© des contacts rapprochĂ©s avec dâautres membres de lâĂ©quipage avant le dĂ©but de la quarantaine. Quinze des vingt cas confirmĂ©s Ă©taient du personnel prĂ©parant les repas d'autres membres d'Ă©quipage et de passagers, et quinze des vingt cas avaient des cabines sur le pont 3 (oĂč vivaient les travailleurs des services de restauration). Sept nouveaux membres d'Ă©quipage ont dĂ©clarĂ© les symptĂŽmes de la Covid-19 les trois premiers jours de la quarantaine, montrant que le SARS-CoV-2 circulait bien avant la quarantaine[22].
Au , les membres symptomatiques de l'Ă©quipage s'Ă©tant rendus Ă la clinique du bord ont tous Ă©tĂ© testĂ©s, mais il nây a pas eu de test systĂ©matique chez tout le personnel, et aucune information nâa Ă©tĂ© donnĂ©e sur le nombre total de tests faits[22].
Deux questionnaires ont Ă©tĂ© distribuĂ©s Ă tout lâĂ©quipage le (alors que trois membres avaient signalĂ© une fiĂšvre) puis le (alors que 31 membres avaient eu de la fiĂšvre, dont vingt â 65 % â travaillaient dans le service alimentaire). L'infection semble sâĂȘtre propagĂ©e dans le groupe dont les cabines Ă©taient sur le pont no 3 et travaillant dans le service restauration. Huit des vingt membres de bord testĂ©s positifs partageaient leurs cabines avec des compagnons (et le , cinq des huit compagnons de cabine seront aussi malades)[22].
Ce retour dâexpĂ©rience confirme lâimportance de diligenter trĂšs vite lâenquĂȘte Ă©pidĂ©miologique, quand un cas de Covid-19 a une histoire liĂ©e Ă un rassemblent important de personnes, surtout dans un lieu fermĂ© ou surpeuplĂ© (par exemple : boite de nuit, club de musique, bateau de croisiĂšre, Ă©tablissement de soins de santĂ©, stade ou gymnase, rassemblement religieux, etc.). Selon les auteurs, toute personne ayant eu des contacts Ă©troits avec des personnes ayant dĂ©clarĂ© la Covid-19 devraient immĂ©diatement se mettre spontanĂ©ment en quarantaine et surveiller ses symptĂŽmes ; et toute personne symptomatique dans un navire devrait ĂȘtre isolĂ©e pour freiner la contagion[22].
Notes et références
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- Une photo du Sapphire Princess en feu.
- Une photo du Sapphire Princess partiellement détruit.
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Voir aussi
Articles connexes
- Princess Cruises
- Autres navires concernés par la pandémie de Covid-19 :
Liens externes
- (sv) « M/S GTS Sapphire Princess », sur Faktaomfartyg.se/ (consulté le )
- (en) Ian Boyle, « Princess Cruises (P&O) Cruise Ships Postcards », sur Simplonpc.co.uk (consulté le )