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Deuxième Période intermédiaire

La Deuxième Période intermédiaire, caractérisée par une période d'instabilité dans l'histoire de l'Égypte antique, se situe entre le Moyen Empire et le Nouvel Empire entre environ -1780 et -1550. Cette période est connue comme étant celle de la domination Hyksôs sur une partie importante du pays. Cette Deuxième Période intermédiaire commence conventionnellement à l'avènement de la XIIIe dynastie, même si le pays est toujours uni à cette époque, ce qui fait dire à certains que cette Période ne commence qu'à l'avènement de la XIVe dynastie à Xoïs dans le delta, mettant fin ainsi à l'unité du pays, les rois de la XIIIe dynastie continuant alors de régner sur le reste du pays. Cette Période se termine lorsque Ahmosé Ier, à la suite de la conquête démarrée par ses prédécesseurs de la XVIIe dynastie, finit par conquérir Avaris, capitale des Hyksôs dans le delta occidentale, et ainsi unifier le pays et inaugurer le Nouvel Empire.

Égypte pharaonique
Deuxième Période intermédiaire

~ -1735 – ~ -1580

Description de l'image Egypt Hyksos Period.png.
Histoire et événements
~ -1786 XIIIe dynastie
~ -1730 XIVe dynastie
~ -1650 Invasion des Hyksôs
~ -1540 Prise d'Avaris et fin de la domination Hyksôs
Pharaon
(1er) ~ 1780 Sekhemrê-Khoutaouy Amenemhat-Sobekhotep Ier (ou Khoutaouyrê Ougaf) (traditionnellement)
(Der) ~ 1540 Ouadjkheperrê Kames

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire politique

Fin du Moyen Empire

Après la mort de Néférousobek, la succession des rois est floue. En effet, pendant longtemps, Khoutaouyrê Ougaf a été considéré comme le premier roi de la XIIIe dynastie[1], suivant en cela le Canon royal de Turin. Mais certains chercheurs (comme Kim Ryholt et Darrell Baker) pensent que le successeur de Néférousobek était plutôt Sekhemrê-Khoutaouy Amenemhat-Sobekhotep, qui semble avoir régné au début de la XIIIe dynastie[2] - [3]. Ils expliquent ceci par le fait que le nom de Nesout-bity de Sobekhotep II est Sekhemrê-Khoutaouy tandis que celui de Khoutaouyrê Ougaf est Khoutaouyrê, ainsi le scribe aurait interverti les deux noms par confusion. Quel que soit le roi, à partir de ce règne, l'Égypte est gouvernée par une série de rois éphémères pendant dix à quinze ans[4]. Les sources égyptiennes anciennes les considèrent comme les premiers rois de la XIIIe dynastie, bien que le terme dynastie soit trompeur, car la plupart des rois de cette dynastie n'étaient pas liés[5]. Les noms de ces rois éphémères sont attestés sur quelques monuments et graffitis, et leur ordre de succession n'est connu que du Canon royal de Turin, bien que même cela ne soit pas totalement fiable[4].

Statue de Khâsekhemrê Neferhotep
Musée archéologique de Bologne.

Après le chaos dynastique initial, une série de rois mieux attestés règnent plus longtemps, pendant environ cinquante à quatre-vingts ans[4]. Le roi le plus stable de cette période, Khâsekhemrê Neferhotep Ier, règne pendant onze ans et conserve le contrôle effectif de la Haute-Égypte, de la Nubie et du Delta[6], à l'exception peut-être des villes de Xoïs et Avaris[7]. Neferhotep Ier a même été reconnu comme le suzerain du roi de Byblos, indiquant que les premiers rois de la XIIIe dynastie ont pu conserver une grande partie du pouvoir de la précédente, au moins jusqu'à son règne[7]. Il est remplacé par ses frères Sahathor, puis Khâneferrê Sobekhotep. Par la suite, l'unité du pays se délite à la suite de la proclamation de nouveaux rois dans des villes du delta, à commencer par Xoïs.

Division du pays

Pendant la XIIIe dynastie, les villes de Xoïs puis d'Avaris ont commencé à se gouverner elles-mêmes, jusqu'à un certain point[7] ; les dirigeants de Xoïs étant les rois de la XIVe dynastie, et les dirigeants asiatiques d'Avaris étant les Hyksôs, signifiant « chefs des pays étrangers », de la XVe dynastie, qui devait être un groupe de peuples provenant du Proche-Orient établis dans le delta depuis la XIIe dynastie. Selon Manéthon, cette dernière révolte aurait eu lieu sous le règne de Khâneferrê Sobekhotep, bien qu'il n'existe aucune preuve archéologique[8]. Khâneferrê Sobekhotep est suivi par le court règne de Khâhoteprê Sobekhotep, qui est suivi par Ouahibrê Ibiâou, qui aurait régné dix ans, puis par Merneferrê Aÿ Ier, qui aurait régné vingt-trois ans. Si ces règnes sont plus longs que ceux de leurs prédécesseurs, aucun de ces deux rois ne laissa autant d'attestations que Khâsekhemrê Neferhotep Ier ou Khâneferrê Sobekhotep. Malgré cela, ils semblent tous les deux avoir tenu au moins une partie de la Basse-Égypte. Après Merneferrê Aÿ, cependant, aucun roi ne laissa son nom sur aucun objet trouvé en dehors du Sud[9]. Au début de la dernière partie de la XIIIe dynastie, les rois du Sud ne règnent que sur la Haute-Égypte. À l'extrême fin de cette dynastie elle perd pied en Nubie, au profit du puissant royaume de Kerma.

En ce qui concerne les rois de la XIVe dynastie elle-même, presque rien n'est connue. Basée à Xoïs, Néhésy fut peut-être son fondateur. Après le très court règne de ce roi, la plupart des chercheurs parmi lesquels Manfred Bietak et Kim Ryholt s'accordent à dire que la région du delta a été frappée par une famine prolongée et peut-être un fléau qui a duré jusqu'à la fin de la XIVe dynastie[2] - [10]. La même famine a peut-être touché la XIIIe dynastie, qui ne devait gouverner alors que la Haute-Égypte et qui présente également une instabilité et de nombreux rois éphémères au cours de ses 50 dernières années d'existence, d'environ 1700 AEC à 1650 AEC. L'état d'affaiblissement des deux royaumes peut expliquer, en partie, pourquoi ils sont tombés rapidement sous la puissance émergente des Hyksôs vers 1650 AEC[2].

Les Hyksôs

La XVe dynastie est formée vers -1660 à Avaris (delta oriental) par les Hyksôs, qui signifie « chefs des pays étrangers » ; on ignore leur origine exacte mais ils devaient être une coalition des peuples du proche-Orient qui avaient immigré dans le delta depuis le Moyen Empire. Les rois égyptiens de la XIIIe dynastie gouvernent le sud du pays jusqu'à Memphis. Puis, le souverain Hyksôs Salitis s'empare d'une grande partie du pays, grâce à leur avance technologique en matière d'armement : cavalerie, utilisation des chars, des cuirasses et du Khépesh.

Toutes les provinces font allégeance aux souverains Hyksôs. Même Thèbes, qui sera plus tard le foyer de la rébellion, semble s'y plier. Les XIIIe et XIVe dynasties ne s'éteignent pas pour autant, mais perdent une part de leur autonomie : en réalité, les rois thébains formeront ce qui est appelé, soit la XVIe dynastie selon la définition de Kim Ryholt, soit la XVIIe dynastie selon une définition plus ancienne. Les rois de Xoïs de la XIVe dynastie prêteront allégeance aux Hyksôs, tout comme d'autres roitelets du delta et de Moyen-Égypte, certains égyptiens, d'autres d'origine asiatique. L'ensemble de ces vassaux forment ce qui était appelé la XVIe dynastie, dans son ancienne définition. À cette même époque, Nédjeh fonde un royaume nubien entre Éléphantine et la deuxième cataracte du Nil, dont la capitale est Bouhen.

Les souverains Hyksôs au contact de la civilisation égyptienne, beaucoup plus avancé que la leur, adoptent le protocole et les titres de la cour royale. Dans le gouvernement de l’Égypte, ils conservent l’organisation administrative existante. Pour ce faire, ils utilisent un personnel de fonctionnaires égyptiens. Ces derniers, momentanément soumis aux étrangers gardent quand même intact leur orgueil national et leur profond attachement à leurs dieux.

Les rois thébains

Ryholt (en 1997), suivi par Bourriau (en 2003), en reconstruisant le Canon royal de Turin, a interprété une liste de rois basés à Thèbes comme constituant la XVIe dynastie de Manéthon, bien que ce soit l'une des conclusions de Ryholt « les plus discutables et de grande portée »[11]. Pour cette raison, d'autres chercheurs ne suivent pas Ryholt et ne voient que des preuves insuffisantes pour l'interprétation d'une XVIe dynastie comme étant thébaine mais continue de la voir comme étant celle des vassaux des Hyksôs[12].

La guerre permanente contre la XVe dynastie a dominé l'éphémère XVIe dynastie. Les armées de la XVe dynastie, gagnant ville après ville de leurs ennemis du sud, ont continuellement empiété sur le territoire de la XVIe dynastie, menaçant et conquérant finalement Thèbes elle-même. Dans son étude de la Deuxième Période intermédiaire, l'égyptologue Kim Ryholt a suggéré que Djedhoteprê Dedoumes a essayé d'obtenir une trêve dans les dernières années de la dynastie[2], mais un de ses prédécesseurs, Souadjenrê Nebiryraou, a peut-être eu plus de succès et semble avoir connu une période de paix sous son règne[2].

La famine, qui avait frappé la Haute-Égypte à la fin de la XIIIe dynastie et à la XIVe dynastie, a également frappé la XVIe dynastie, plus manifestement pendant et après le règne de Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep[2].

S'il s'agissait très probablement de souverains basés à Thèbes même, certains ont pu être des souverains locaux d'autres villes importantes de Haute-Égypte, notamment Abydos, El Kab et Edfou. Sous le règne de Souadjenrê Nebiryraou, le royaume contrôlé par la XVIe dynastie s'étendait au moins jusqu'à Hout-Sekhen (7e nome de Haute-Égypte) au nord et à Edfou au sud (2e nome de Haute-Égypte)[2] - [3] - [11].

Dynastie d'Abydos

En parallèle des rois thébains, une dynastie locale située à Abydos aurait régné. L'existence de cette dynastie a d'abord été proposée par Detlef Franke[13] puis élaborée par l'égyptologue Kim Ryholt en 1997. L'existence de cette dynastie semble confirmée en janvier 2014, lorsque la tombe d'un pharaon jusqu'alors inconnu, Senebkay, est découverte à Abydos[14]. La dynastie comprend selon les connaissances actuelles quatre souverains, Oupouaoutemsaf, Paentjeny, Senââib et Senebkay[2].

La nécropole royale de cette dynastie a été mise au jour dans la partie sud d'Abydos, sur un espace appelé « Montagne d'Anubis » (colline en forme de pyramide) dans les temps anciens, la classe dirigeante de la dynastie d'Abydos ayant installé leur lieu de sépulture sur une zone adjacente aux tombeaux des souverains du Moyen Empire[14]

Reconquête et avènement du Nouvel Empire

La situation restera figée jusqu'au règne de Senakhtenrê Iâhmes, de la XVIIe dynastie, et de son concurrent Hyksôs, Apophis Ier. C'est en effet au cours de leurs règnes qu'une longue guerre de libération sera engagée par les thébains. Elle sera poursuivie par Seqenenrê Tâa, puis Ouadjkheperrê Kames qui repoussera la frontière Nord de son royaume jusqu'au delta du Nil. Elle sera achevée par Ahmosis Ier qui en plus de chasser les Hyksôs jusqu'en Asie Mineure, se rendra également maître de la Nubie, mettant fin à la XVe dynastie Hyksôs, et au royaume Kouchite de Bouhen, où il installera une importante garnison. Avec lui s'ouvre la XVIIIe dynastie et le Nouvel Empire.

L'histoire de la reconquête du pays par les rois thébains nous est connue par deux sources littéraires : un conte du Nouvel Empire, la Querelle d'Apophis et de Séqénenrê (Papyrus Sallier I, British Museum) et le récit funéraire d'un vétéran de cette guerre, Ahmès fils d'Abana. Il est cependant difficile d'y séparer la réalité historique d'une propagande thébaine ultérieure.

Propagande thébaine ultérieure

La Deuxième Période intermédiaire égyptienne est une des plus difficiles à étudier pour les égyptologues. Ainsi Manéthon donne de cette période une présentation qui tiendrait davantage de la reprise d'une propagande thébaine destiné à légitimer sa prise de pouvoir sur l'ensemble de l'Égypte que d'un rendu factuel de la réalité de l'époque. Il y avait certainement des Levantains habitant dans le delta du Nil à cette époque - sans pour autant pouvoir affirmer que les dirigeants étaient issus de cette population. En effet, par la suite, les souverains de l'époque ramesside, originaires du delta oriental, ne considéreront pas les dynasties prétendument hyksôs comme illégitimes. En fait, il semble que par son contenu, la description que Manéthon offre de cette période se rapproche des textes de l'époque saïte évoquant les guerres contre les Assyriens ; la propagande thébaine relatant la Deuxième Période intermédiaire aurait donc pu résonner avec l'actualité des invasions perses que connaissait l'Égypte à ce moment de son histoire. De là une propagande initialement cantonnées aux annales royales de Haute-Égypte aurait été reprise par les chroniqueurs antiques, puis par l'égyptologie plus récente[15].

Synthèse

  • Succession des dynasties selon la théorie considérant la XVIe dynastie comme étant les vassaux des Hyksôs :
Xoïs Avaris Basse-Égypte Moyenne-Égypte Haute-Égypte Basse-Nubie
XIIIe dynastie
XIVe dynastie
XVe dynastie
Domination Hyksôs XVIe dynastie Domination Hyksôs
Dynastie Kouchite
XVIIe dynastie
  • Succession des dynasties selon la théorie considérant la XVIe dynastie comme étant rois thébains soumis aux Hyksôs :
Xoïs Avaris Basse-Égypte Moyenne-Égypte Haute-Égypte Basse-Nubie
XIIIe dynastie
XIVe dynastie
XVe dynastie
Domination Hyksôs Domination Hyksôs XVIe dynastie
Dynastie Kouchite
XVIIe dynastie

Note : Il ne s'agit ici que de montrer la succession des dynasties et non une chronologie homogène. La durée de chaque phase n'est pas représentée dans ce tableau.

Politique et économie

Royaume de Thèbes

Dominé par de nombreuses femmes et reines telles Tétishéri ou Iâhhotep II, le royaume de Thèbes prend peu à peu l'ascendant sur les villes voisines ; il étend peu à peu son influence de Cusae à Éléphantine. Cependant les revenus commerciaux du royaume étant de plus en plus ponctionnés par celui des Hyksôs, il devient nécessaire au royaume thébain de conquérir son voisin septentrional. Ce dernier étant allié au royaume de Kerma en Nubie, les armées thébaines se tournent également vers leur voisin en amont du Nil. Deux fois victorieux, le royaume de Thèbes se retrouve donc à la tête d'un territoire s'étendant de la troisième cataracte à la frontière sud de Canaan[15].

Royaume hyksôs

Le royaume du nord est de culture hybride, à la fois égyptienne et levantine, dont les principaux centres économiques sont la capitale Avaris et la ville de Sharouhen, située de l'autre côté du Sinaï. Ce royaume est au cœur des échanges entre l'Afrique, le Levant et la Méditerranée, ce qui lui confère de nombreuses richesses. Il est également allié au royaume de Nubie, prenant ainsi les rois de Haute-Égypte en tenaille[15].

Littérature, sciences et techniques pendant la Deuxième Période intermédiaire

Bien que difficile à cerner politiquement, la période n'en est pas moins florissante dans d'autres domaines. Ainsi le papyrus Rhind, l'une de nos principales sources concernant les mathématiques dans l'Égypte antique, ou le contenu du papyrus Edwin Smith, plus ancien document traitant de chirurgie, remontent-ils à cette période. De même la recopie d'œuvres littéraires plus anciennes se pratiquait-elle toujours à l'époque, comme en témoigne le papyrus Westcar.

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Notes et références

Notes

  1. Le roi en question est Smenkhkarê Imyramesha.

Références

Bibliographie

  • Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne, Fayard, [détail des éditions].
  • (en) K.S.B. Ryholt, The Political Situation in Egypt During the Second Intermediate Period, C. 1800-1550 B.C., Copenhague, Museum Tusculanum Press, , 463 p. (ISBN 87-7289-421-0), p. 164.
  • Darrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs, vol. I : Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9), p. 256–257.
  • Wolfram Grajetzki, The Middle Kingdom of Ancient Egypt: History, Archaeology and Society', Londres, Duckworth Egyptology, (ISBN 978-0715634356).
  • Ian Shaw, The Oxford history of ancient Egypt, Oxford University Press, , 525 p. (ISBN 0-19-280458-8, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Manfred Bietak, « Egypt and Canaan During the Middle Bronze Age », BASOR, no 281, , p. 21-72, esp. p. 38 (lire en ligne).
  • Janine Bourriau, « The Second Intermediate Period (c.1650-1550 BC) », The Oxford History of Ancient Egypt, Oxford University Press, .
  • Stephen Quirke, « The Second Intermediate Period (Thirteenth – Seventeenth Dynasties, Current Research, Future Prospects », Maree, Paris - Walpole, Leuven, no 6, (ISBN 978-9042922280)
  • Darrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs, vol. I : Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9), p. 256–257.
  • (de) Detlef Franke, « Zur Chronologie des Mittleren Reiches », Orientalia, vol. II « Die sogenannte Zweite Zwischenzeit Altägyptens », no 57, , p. 259.
  • Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 848 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5), chap. 7 (« Reines du Sud contre marchands du Nord : Thèbes, Avaris et Kerma (1750-1504) »).
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