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Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep

Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III (ou Iykhernefert) est un roi de la Deuxième Période intermédiaire, soit de la fin de la XIIIe dynastie, soit du début de la XVIe.

Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III
Image illustrative de l’article Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep
Dessin de la stèle de Karnak mentionnant le nom de Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III (représenté à droite, en face d'une divinité).
Surnom Iykhernefert
Période Deuxième Période intermédiaire
Dynastie XIIIe ou XVIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Sekhemrê-Sousertaouy Sobekhotep
Successeur Sânkhenrê Montouhotepi ?

Attestations

Il est peut-être indiqué sur le Canon royal de Turin, étant donné que plusieurs noms endommagés Sekhemrê-... sont présents au début de la colonne 12. Sinon, il est attesté par une stèle fortement endommagée contemporaine de son règne aujourd'hui au Musée égyptien du Caire (CG 20799)[1] - [2]. Un linteau et des blocs portant son noms se trouveraient à El Kab[3].

Règne

Sur sa stèle thébaine, Neferhotep III souligne son rôle de pourvoyeur de nourriture pour son peuple en déclarant que celui qui nourrit sa ville, la sauvant de la famine[4]. Ceci, ainsi que son nom de Nesout-bity Sekhemrê-Sânhktaouy, qui peut se traduire pas Rê est puissant, Celui qui nourrit les Deux Terres, est un signe fort que la Haute-Égypte a souffert de famines durant son règne. Un autre roi de l'époque, Seneferibrê Senousert IV, a adopté un nom royal similaire[4].

Neferhotep III s'est certainement engagé dans une guerre défensive contre les Hyksôs de la XVe dynastie, qui allait finalement envahir l'État de la XVIe dynastie[4]. Neferhotep III se glorifie sur sa stèle comme Celui qui élève sa ville, ayant été coulé à cause de conflits avec les étrangers[4]. La stèle est censée contenir la plus ancienne mention connue de la couronne Khépresh. Neferhotep III serait Paré de la Khépresh, l'image vivante de Rê, seigneur de la terreur[5].

Position chronologique

La position chronologique de Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep reste débattue. En effet, sur ce point, le Canon royal de Turin est ouvert à des interprétations. Plusieurs rois sont enregistrés sous le nom de Sekhemrê-... et les dommages causés au document original ne préservent pas le nom complet. Par conséquent, Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep peut en principe correspondre à n'importe quel Sekhemrê-... conservé sur la liste des rois, c'est-à-dire peut être un souverain de la XIIIe, XVIe et XVIIe dynasties.

Jürgen von Beckerath le place à la fin de la XIIIe dynastie[6], tandis que Ryholt[4] et Siesse[7] le placent en début de XVIe dynastie, en tant que successeur de Sekhemrê-Sementaouy Djehouty et de Sekhemrê-Sousertaouy Sobekhotep et prédécesseur de Sânkhenrê Montouhotepi et Souadjenrê Nebiryraou. Ils analysent la colonne 12 du Canon royal de Turin comme la liste des rois de la XVIe dynastie[4].

Titulature

Notes et références

  1. Pascal Vernus (1982), « La stèle du roi Sekhemsankhtaouyrê Neferhotep Iykhernofret et la domination Hyksôs (stèle Caire JE 59635) », ASAE no 68, p. 129-135.
  2. W. V. Davies, « The Origin of the Blue Crown », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 68, (1982), p. 69-76.
  3. Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne, Actes Sud, 2008, p. 227.
  4. (en) Kim Steven Bardrum Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c. 1800–1550 BC, Copenhague, Museum Tusculanum Press, , 463 p. (ISBN 87-7289-421-0, lire en ligne)
  5. Ebba Kerrn Lillesø, « Two Wooden Uræi », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 61, (1975), p. 137-146.
  6. Jürgen von Beckerath, Chronologie des Pharaonischen Ägypten, Mayence, Éditions Philipp von Zabern, , 244 p. (ISBN 3-8053-2310-7)
  7. Julien Siesse, Throne Names Patterns as a Clue for the Internal Chronology of the 13th to 17th Dynasties (Late Middle Kingdom and Second Intermediate Period), GM 246, 2015, p. 75-98.
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