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Deux mélodies hébraïques

Les Deux mélodies hébraïques sont des mélodies pour voix et piano de Maurice Ravel composées en 1914 d'après des chants traditionnels hébraïques.

Deux mélodies hébraïques
Genre mélodie
Musique Maurice Ravel
Texte traditionnel
Effectif voix et piano
Durée approximative 6 min
Dates de composition 1914
Création
salle Malakoff (Paris)
Interprètes Alvina Alvi et Maurice Ravel

Présentation

Dans la lignée des Cinq mélodies populaires grecques, les Deux mélodies hébraïques sont composées d'après des chants traditionnels (paroles et mélodie), en 1914[1].

La partition est créée le par la commanditaire et dédicataire Alvina Alvi avec le compositeur au piano, lors d'un concert de la Société musicale indépendante, salle Malakoff[2].

En 1919-1920, Ravel en réalise une orchestration, qui est créée le avec Madeleine Grey et les Concerts Pasdeloup au Cirque d'hiver, sous la direction de Rhené-Baton[3].

Dans leur version chant et piano, les Deux mélodies sont également interprétées le 15 mai de la même année par Ninon Vallin et Marcel Chadeigne à la Société nationale de musique, salle du Conservatoire[4].

L’œuvre est publiée en 1915 par Durand[5].

Structure

Le cahier comprend deux mouvements[6] :

  1. Kaddisch — Lent, à
    ; longue pièce en langue araméenne
  2. L'énigme éternelle — Tranquillo, à
    ; courte pièce en langue yiddisch

La durée moyenne d'exécution intégrale est de six minutes environ[7].

Analyse

Vladimir Jankélévitch juge les mélodies « magnifiques »[8]. Comme le souligne Marie-Claire Beltrando-Patier, Ravel réussit à dépeindre « en quelques mesures une atmosphère qui caractérise à merveille un climat ou un lieu »[1].

La première mélodie est un « fervent Kaddisch, prière des morts, qui déroule, en do mineur, sa cantilène pathétique sur une pédale de sol »[8].

La deuxième mélodie, L'énigme éternelle, « détraquée, anxieuse et un peu cynique [...] boite de toutes ses dissonances (la dièse et dièse en mi mineur) et oppose au hiératisme biblique la plébéienne gaucherie de son jargon yiddish...[9] ».

Dans le catalogue des œuvres de Ravel établi par Marcel Marnat, l’œuvre porte le numéro A 22[10].

Discographie

Version avec piano

Version avec orchestre

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Marie-Claire Beltrando-Patier, « Maurice Ravel », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 522-534.
  • Michel Duchesneau, L'Avant-garde musicale et ses sociétés à Paris de 1871 à 1939, Paris, Éditions Mardaga, , 352 p. (ISBN 2-87009-634-8).

Monographies

Écrits

  • Maurice Ravel. L’intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens, édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, 2018, 1776 p. (ISBN 978-2368905777).

Notes et références

  1. Beltrando-Patier 1994, p. 531.
  2. Duchesneau 1997, p. 310.
  3. Manuel Cornejo, Chronologie Maurice Ravel, 2018
  4. Duchesneau 1997, p. 279.
  5. « 2 Mélodies hébraïques (Ravel, Maurice) », sur IMSLP (consulté le )
  6. Beltrando-Patier 1994, p. 532.
  7. (en) Blair Johnston, « Mélodies hébraïques (2), for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. Jankélévitch 2018, p. 44.
  9. Jankélévitch 2018, p. 45.
  10. « Maurice Ravel - Arrangements et transcriptions », sur www.musiqueorguequebec.ca (consulté le )

Liens externes

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