Der Herr ist mein getreuer Hirt
Der Herr ist mein getreuer Hirt (Le Seigneur est mon bon berger), (BWV 112) est une cantate chorale de Johann Sebastian Bach, composée à Leipzig en 1731.
Cantate BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt | |
Titre français | Le Seigneur est mon bon berger |
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Liturgie | Deuxième dimanche après Pâques |
Date de composition | 1731 |
Texte original | |
Traduction de J-P. Grivois, note à note Traduction française interlinéaire | |
Effectif instrumental | |
Soli : A S T B chœur SATB cor, hautbois d'amour I/II, violon I/II, alto, basse continue, orgue |
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Partition complète [PDF] Partition Piano/Voix [PDF] | |
Histoire et livret
Bach compose cette cantate du cycle de la cinquième année à l'occasion du deuxième dimanche après Pâques, appelé le dimanche du Domini Misericoridias. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 85 et 104. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont la première épître de Pierre (le Christ comme modèle 2, 21–25), et l'Évangile selon Jean, (le Bon-Pasteur– chapitre 10, 11–16)[1].
Lors de sa deuxième année à Leipzig, Bach compose des cantates chorales entre le premier dimanche après le dimanche de la Trinité de 1724 et le dimanche des Rameaux, mais pour Pâques il revient à des cantates sur des textes plus variés[2]. Plus tard, il compose d'autres cantates chorales pour compléter son deuxième cycle annuel, et cette cantate est l'une d'entre elles. Le texte reprend sans changement les paroles d'un cantique de Wolfgang Meuslin de 1530, une paraphrase du psaume 23[3], chanté sur la mélodie de Allein Gott in der Höh sei Ehr de Nikolaus Decius (1522)[4] - [5]. La mélodie de ce psaume est en partie basée sur le chant grégorien « Gloria in excelsis » du Moyen Âge tardif et en partie sur un « Sanctus in festis duplicibus » du Graduale Romanum. La première partie du psaume ressemble à un chant de Pâques des années 900 qui s'est diffusé dans plusieurs pays. Ce cantique est différent de celui avec la même ligne d'ouverture par Cornelius Becker, chanté sur la même mélodie, que Bach avait utilisé dans ses deux autres cantates pour la même occasion, Du Hirte Israel, höre, BWV 104, et Ich bin ein guter Hirt, BWV 85[6]. Son sujet, le Seigneur en tant que bon berger, a traditionnellement été utilisé pour Jésus et est donc lié à l'Evangile[1] - [2] - [5].
Bach dirige la cantate pour la première fois en l'église Saint-Nicolas à Leipzig le [5].
Structure et instrumentation
Cor d'harmonie, deux hautbois d'amour, deux violons, alto, basse continue et orgue.
Musique
Dans le chœur d'ouverture, une fantaisie chorale, mélodie du Gloria Allein Gott in der Höh sei Ehr est insérée dans un concerto orchestral. Le mouvement commence avec un appel dérivé de l'air du choral joué par les deux cors, menant à un concerto libre avec les cordes et les hautbois. Le cantus firmus est chanté en longues notes par la soprano tandis que les voix plus basses s'engage dans une imitation[1] John Eliot Gardiner compare le mouvement aux ouvertures des deux précédentes cantates pour la même occasion : « La présence de deux cors ... révèle un portrait beaucoup plus majestueux du bon pasteur que celui que nous avons déjà rencontré »[6]. Tant Alfred Dürr que Klaus Hofmann supposent que la musique n'a pas été composée à l'origine pour ce texte pastoral, mais antérieurement, pour le Gloria[1] - [5]. Bach avait composé une fantaisie chorale différente sur la même mélodie dans Auf Christi Himmelfahrt allein, BWV 128, avec une instrumentation similaire[7].
Les trois mouvements intérieurs citent le texte de l'hymne sans changement, mais leur musique n'est pas liée à la mélodie de l'hymne. L'aria alto est accompagné d'un hautbois obbligato. Il est structuré en deux parties semblables[1] en un tempo pastoral en 6/8[5]. Le flux régulier du hautbois peut être considéré comme représentant l'« eau pure » mentionnée dans le texte, les étapes du continuo comme « les étapes faites au cours de cet important voyage » « sur la voie de la justice de Ses commandements »[7].
Le mouvement central commence comme un arioso, accompagné par le continuo, illustrant la cheminée à travers la « vallée de ténèbres ». La deuxième partie est un récitatif dramatique avec des cordes, exprimant d'abord Verfolgung, Leiden, Trübsal (« persécution, tristesse, ennui ») dans une ligne mélodique brisée contre les accords de cordes legato, puis « ta verge et ton bâton me rassurent » où les « premiers violons tissent une consolante petite mélodie »[6] - [7].
Le duo qui suit exprime le plaisir à la table de Dieu par une danse, une bourrée[6].
La cantate se termine par un choral à quatre parties, la plupart des instruments jouant colla parte, tandis que les cors jouent des parties différentes en raison de leur portée limitée[1].
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Der Herr ist mein getreuer Hirt, BWV 112 » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, (OCLC 523584)
- Christoph Wolff, « The Cantatas of the Picander cycle and of the early 1730s » [PDF], bach-cantatas.com (consulté le ), p. 22, 27
- « Der Herr ist mein getreuer Hirt / Text and Translation of Chorale », bach-cantatas.com (consulté le )
- « Chorale Melodies used in Bach's Vocal Works / Allein Gott in der Höh sei Her / The German Gloria (in excelsis Deo) », bach-cantatas.com (consulté le )
- Klaus Hofmann, « Der Herr ist mein getreuer Hirt / The Lord is my Faithful Shepherd, BWV 112 » [PDF], bach-cantatas.com, (consulté le ), p. 6–7
- John Eliot Gardiner, « Cantatas for the Second Sunday after Easter (Misericordias Domini) / Basilique St Willibrord, Echternach » [PDF], bach-cantatas.com, (consulté le ), p. 14–15
- Julian Mincham, « Chapter 54 BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt / The Lord is my true Shepherd », jsbachcantatas.com, (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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