Denis-Toussaint Lesage

Il est le fils de Jean-Baptiste Gilles Lesage, procureur aux bailliage et présidial de Chartres, et de Marie Louise Paragot[1].

Avocat et président du tribunal du district de Chartres, il est élu député d'Eure-et-Loir, le cinquième sur neuf, le 5 septembre 1792. Il siège sur les bancs de la Gironde. Il siège au Comité de Division[2]. Il est élu secrétaire de la Convention, aux côtés de Bancal et de Gorsas, sous la présidence de Vergniaud[3]. Au procès de Louis XVI, il vote pour la mort avec appel au peuple et sursis. Il est absent à la mise en accusation de Marat et au rétablissement de la Commission des Douze. Il a été envoyé en mission dans les départements de l'Orne[4] puis du Loiret[5], aux côtés de Duval, Mariette et Plet-Beauprey. Ils sont rappelés à la Convention à la demande de Bourdon de l'Oise et de Jullien de Toulouse le 2 juin, accusés d'avoir favorisé la contre-révolution. Lesage est compris dans l'arrestation des députés girondins mais ne se rend pas au décret et s'enfuit[6]. Il est déclaré traître à la patrie le 28 juillet 1793[7]. Il est rappelé à la Convention par le décret du 8 ventôse an III (18 mars 1795) qui réintègre les girondins décrétés hors-la-loi[8]. Lesage siège au Comité de Salut public entre le 15 germinal et le 15 floréal an III (entre le 4 avril et le 4 mai 1795)[9]. Il en sort avec Creuzé-Latouche pour intégrer la Commission des Onze, qui rédige le projet constitutionnel[10]. Il réintègre le Comité le 15 messidor et y siège jusqu'à la clôture de la Convention[11].

Réélu le 23 vendémiaire an IV au Conseil des Cinq-Cents, il y prend notamment la défense du général Francisco de Miranda et mourut pendant la session de cette assemblée.

Il est confondu dans les notices de certains dictionnaires (comme la Biographie universelle de Michaud) avec Bernard Marie Sage (appelé Bernard Marie Lesage).