Daniel Dousset
Daniel Michel Dousset, né le à Paris 12e et mort le à Paris 8e[1] est un coureur cycliste, spécialiste de la piste, puis agent de coureurs.
Surnom |
Bouton d'or |
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Naissance | |
Décès |
(à 80 ans) 8e arrondissement de Paris |
Nationalité |
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Biographie
Coureur cycliste
En 1935, il achète un vélo, s'aligne dans la Médaille[2] et signe une licence au Voltaire-Sportif. Quatre fois en finale, il se qualifie pour la Grande Finale de la Médaille 1935-36[3] - [4] et de nouveau pour celle de 1936-37[5] mais n'y prend pas part à cause d'un épanchement de synovie. Il travaille au service des petites annonces de L'Auto jusqu'à son départ pour son service militaire à la base aérienne 117 à Paris[6]. En 1938, au Grand Prix de Paris, il élimine Italo Astolfi en série. Le même jour, il devient champion de France militaire de vitesse[7]. Début 1939, il se fait remarquer pour son intelligence tactique en battant Louis Michard et Louis Chaillot[8] - [9] - [10].
En 1940, Il fait partie de « l'écurie » managée par André Mouton[11]. Il se tourne vers les américaines et fait équipe avec Louis Aimar[12] - [13], avec Roger Magdelaine[14] - [15] et avec André Desmoulins[16]. Il court des omniums[17]. En 1943, il s'associe avec Roger Godeau[18].
En 1946, il participe aux six jours de Paris et finit 5e avec Roger Godeau. En 1947, il abandonne blessé à la tête, suite à une chute[19]; en 1948, il termine 8e avec André Pousse[20] - [21]; en 1949, 7e avec Georges Guillier[22]; 11e en 1950 avec Pierre Iacoponelli[23].
En 1948, il prend le départ des six jours de New York associé avec Roger Le Nizerhy mais abandonne[24]. En 1949, il s'essaye au demi-fond. Il est champion d'hiver derrière moto commerciale du Vel' d'Hiv'[25] - [26]. En 1950, il participe aux six jours de New York associé Lucien Gillen mais ne termine pas[27].
Manager
A partir de 1948, il conseille les jeunes de Voltaire-Sportif[28] - [29] et en devient l'un des directeurs sportifs, en 1952, avec Jean Saugues et Jean Noret[30]
Il tient un café-tabac, le tabac du Vél' d'Hiv', 1 boulevard de Grenelle.
En 1951, Il devient président de l'Union Professionnelles des Cyclistes Français (UPCF)[note 1] - [31]. Il est nommé directeur technique des « tricolores » aux championnats du monde en Italie[32] - [33] - [34].
Dés 1950, Daniel Dousset prend sous son aile un certain nombre de coureurs. Les rapports privilégiés qu’il entretient avec André Mouton, gestionnaire de la carrière de Fausto Coppi et directeur du vélodrome d’Hiver de Paris[35] lui permette d'entretenir un important réseau de relations et de s’imposer rapidement comme le manager de référence[36] - [37].
En 1959, il propose à Roger Rivière de battre le record de l'heure du Vélodrome d'hiver. Rivière accepte le contrat qui lui rapporte 800 000 francs. Le 17 avril, il établit le nouveau record de la piste en parcourant 45,732 kilomètres, mais celui-ci n'est pas homologué[38].
Dans les années 1960, avec Roger Piel, un autre manager, il réussit à faire évoluer favorablement les gains des coureurs notamment dans les critériums d'après Tour[39] - [40]. Cela signifie que plus un coureur courre souvent, plus il gagne, tant qu'il performe[36]. Le dopage devient alors une conséquence inévitable de la combinaison des kilomètres dépensés dans les courses et des kilomètres passés en voiture entre les courses, comme dans le cas de Tom Simpson[39] - [41].
Palmarès
- 1938
- 1939
- Prix Gabriel Poulain[7],[9]
- Prix J.-B. Louvet[42]
- Omnium des jeunes[43]
- Champion de vitesse de l'Armée de l'Air[44]
- 3e du Championnat de France militaire de vitesse[45]
- 1940
- 2e du Prix J.-B. Louvet[46]
- 3e du Prix Goullet-Fogler avec Louis Aimar[13]
- 3e du Prix Hourlier-Comès avec Roger Magdelaine[47]
- 1941
- 1942
- Prix Jean Cugnot[49]
- Omnium des As à Reims[50]
- Prix Octave Lapize (omnium)[51]
- Omnium des As à Vichy[52]
- Prix Frank Henry (omnium)[17]
- 1943
- Prix Gérard Debaets, omnium par équipe avec Raymond Lamouroux[53]
- 1944
- 2e du Prix Dupré-Lapize avec Roger Godeau
- 1945
- 1946
- 2e du Prix du Salon avec Roger Godeau
- 2e du Prix Raynaud-Dayen avec Roger Godeau
Coureurs dont il a géré les affaires
Notes et références
Notes
- L'UPCF fut créée en 1950 sur le vœu d’une majorité de coureurs estimant que le Groupement des pros négligeait les intérêts des pistards. Elle est reconnue par la FFC en novembre 1950
Références
- « Base de données française répertoriant les personnes mortes après 1970 », sur deces.matchid.io (consulté le )
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- (en) Les Woodland, The crooked path to victory : drugs and cheating in professional bicycle racing, San Francisco : Cycle Pub. ; Kansas City, KS : Distributed or represented to the book trade by Midpoint Trade Books, (ISBN 978-1-892495-40-2, lire en ligne), p. 98,113
- Lefèvre, Nicolas, « Pour qui roulent les cyclistes ? Un marché du travail en mutation (1950-1990) », Le Mouvement Social, vol. 254, no 1, , p. 69-85 (lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Augendre, Petites histoires secrètes du Tour..., Paris, Solar, , 423 p. (ISBN 978-2-263-06987-1)
- (en) Chris Sidwells, A race for madmen : the extraordinary history of the Tour de France, Londres, Collins, (ISBN 978-0-00-743324-7 et 978-0-00-732141-4, lire en ligne), p. 147,173
- « Les coureurs à l'heure des comptes », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- William Fotheringham, Put me back on my bike : in search of Tom Simpson, Londres, Yellow Jersey Press, (ISBN 978-0-224-06187-2, lire en ligne), p. 107,108,128 et 165
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- Louis Chantigny, Mes grands du cyclisme, Montréal, Leméac, (ISBN 978-0-7761-9358-8, lire en ligne)
- Gérard Schaller, 100e Tour : les grands moments, Paris, Éd. de l'Archipel, (ISBN 978-2-8098-0823-0, lire en ligne)
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- Jean-Paul Vespini, Vous et le vélo, Paris, Larousse, (ISBN 978-2-03-512134-9, lire en ligne), p. 131
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