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DINA SA

DINA S.A. (Diesel Nacional S.A. de C.V.) est un constructeur mexicain d'autobus, de camion et de véhicules industriels de gamme moyenne et lourde.

La société, fruit de la volonté du gouvernement mexicain de l'époque, fut de créer un fabricant de véhicules industriels en 1951, avec l'aide de Fiat V.I.. Elle a appartenu jusqu'en 2001 à la famille Gómez-Flores.

La société

Société anonyme : depuis sa création en 1951, sous l'appellation Nacional Diesel SA

  • Nb de salariés : 4.934 en 1999
  • Chiffre d'affaires : 600 millions US$ en 1999

Principales dates

  • 1951 : le gouvernement mexicain crée Nacional Diesel, SA (DINA) avec une participation minoritaire du constructeur italien Fiat SpA,
  • 1952 : début de la fabrication des camions lourds Fiat 682N porteur, 682T tracteur, camions de transport et de chantier, et l'autobus 682RN,
  • 1957 : début de la fabrication des modèles automobiles Fiat 500, Fiat 1100 et Fiat 1400.
  • 1959 : DINA rompt le contrat de licence de fabrication de camions Fiat V.I.
  • 1960 : DINA arrête la fabrication des modèles automobiles Fiat.
  • 1961 : DINA démarre la fabrication d'autobus sous licence de l'américain "Flxible Co." et de camions International avec des moteurs Cummins.
  • 1963 : DINA débute l'assemblage de la Renault Dauphine. Suivront les modèles R4 et Estafette[1].
  • 1975 : Ouverture d'une usine à Monterey pour des véhicules commerciaux légers.
  • 1978 : Renault se retire pour créer sa propre filiale.
  • 1980 : la production de camions DINA atteint les 15 000 unités par an.
  • 1983 : une grave crise financière au Mexique,
  • 1985 : création d'un coentreprise avec General Motors, mais qui ne sera jamais rendue opérationnelle,
  • 1987 : DINA ouvre son capital à Navistar qui achète 5 % et Chrysler 8 % de DINA Camiones,
  • 1989 : le groupe DINA est privatisé et vendu à Raymundo Gomez Flores, groupe industriel de Guadalajara.
  • 1991 : Navistar porte sa participation à 17,5 % dans DINA Camiones,
  • 1992 : fabrique les châssis des modèles Paradiso et Viaggio de la carrosserie brésilienne Marcopolo.
  • 1994 : DINA devient le plus important constructeur d'autobus d'Amérique du Nord après la reprise de l'américain MCII.
  • 1998 : rupture des rapports avec Navistar,
  • 1999 : DINA revend 61 % de MCII pour compenser une partie de ses dettes ; création d'une coentreprise avec Mercedes-Benz pour créer DINA Internacional en Argentine.
  • 2001 : Faillite et fermeture de la dernière usine d'assemblage.
  • 2007 : DINA renaît de ses cendres et reprend la fabrication d'autobus en petite série.

Histoire

1951 - 1979

La société National Diesel S.A. a été fondée en 1951 - et simplement appelée DINA - par le gouvernement mexicain, avec l'État mexicain comme actionnaire majoritaire et la participation minoritaire du constructeur italien Fiat SpA, pour construire, assembler et commercialiser des véhicules automobiles, des camions et des autobus ainsi que des moteurs diesel pour un usage agricole et industriel, et les accessoires et les pièces de rechange.

Une toute nouvelle usine est construite à cet effet à Ciudad Sahagun.

DINA signera un premier accord de licence de fabrication avec Fiat SpA en 1952 pour fabriquer et commercialiser la série de camions lourds Fiat 682 au Mexique pour le compte du constructeur Italien. Il a produit localement les modèles Fiat 682N en camion porteur, 682T tracteur de semi-remorques en version camion de transport longues distances et de chantier ainsi que l'autocar 682RN, jusqu'en 1959.

DINA a également assemblé et commercialisé localement les modèles automobiles Fiat 500, 1100 et 1400 de 1957 à 1960.

DINA a mis fin, de son propre chef, aux accords de licence avec Fiat SpA fin 1959 pour la division poids lourds et fin 1960 pour la division automobiles. Ce n'est qu'en 1962 que DINA signe un contrat de licence avec la Régie Nationale Renault. L'assemblage des bus D-500, D-680 et D-700 débute courant 1963 et la production de moteurs en 1968.

La filiale auto de Dina a aussi assemblé des modèles Renault, qui n'ont connu aucun succès commercial, moins de 10 % de part de marché en 1976. En 1978, Renault décide de créer sa propre filiale pour l'assemblage au Mexique, avec DINA qui prendra une participation de 60 % dans la nouvelle société. Cette participation sera rétrocédée à Renault en 1983.

En 1973 DINA prend une participation de 60 % dans Motores Perkins S.A., filiale locale du constructeur américain de moteurs diesel, détenue jusqu'alors par la filiale mexicaine de Chrysler Corporation.

1980 - 1988

La crise pétrolière de 1981/82 plonge les pays d'Amérique Latine et le Mexique notamment dans une crise financière profonde avec pour conséquence une diminution draconienne de la production. Le nombre d'unités montées par DINA en 1982 est tombé de 15 400 à 10 500 le nombre de autobus de 1 800 à 700. Pendant les premiers mois de 1983, DINA n'utilisa que 25 % de sa capacité de productions. La société a accumulé plus de 150 millions de dollars US$ de pertes devant adopter un programme de restructuration drastique et licencie 2 500 de ses 7 570 salariés.
DINA sera aidée par le gouvernement qui imposa à partir de 1983 que des camions de plus de 11 tonnes. Et les véhicules devaient être équipés d'un moteur diesel, et produit par un constructeur détenu majoritairement par une entreprise mexicaine. En 1987 DINA détenait 75 % du marché mexicain des poids lourds et plus de 25 % des remorques.

En 1985 DINA créa une coentreprise avec Général Motors pour produire environ 50 000 camions diesel par an, destinés essentiellement à l'exportation vers les États-Unis. GM devait détenir une participation de 40 % mais, la coentreprise ne fut jamais rendue opérationnelle.

En 1987 l'américain Navistar International Corp. prend une participation de 5 % dans DINA Camiones. DINA qui fabrique alors la nouvelle série S de Navistar, camion qui a été spécialement pensé pour le marché mexicain. Chrysler rachètera la même année 8 % de Dina.

1989 - 2001

DINA S-500 bus avec CAPRE valides.

Le gouvernement Mexicain décide de privatiser l'entreprise et vend DINA en 1989 à Raymundo Gomez Flores, qui change le nom de la société qui devient Consorcio G, S.A. de C.V.

Chrysler et Navistar ont gardé leurs participations minoritaires dans DINA Camiones et le gouvernement mexicain a gardé une participation de 5,7 % dans cette filiale.

Navistar augmentera sa participation en 1991 et la portera à 17,5 %. Il signera également un contrat de fourniture de moteurs diesel et produits dans l'usine Navistar du parc Melrose, dans l'Illinois.

La société se transforme et de constructeur devient plutôt un assembleur qui achète des composants de tout genre à l'étranger.

En 1992, il a signé un accord avec la société brésilienne Marcopolo S.A. pour les modèles Paradiso et Viaggio destinés au marché mexicain.

La filiale autobus de DINA est devenue le plus important constructeur d'Amérique du Nord avec une production d'environ 2000 unités par années. En 1993 DINA couvrait 46 % du marché mexicain des autobus interurbains et 40 % du marché des poids lourds. En 1993, les exportations ont commencé vers l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.

En 1994 DINA rachète l'américain Motor Coach Industries International Inc. (MCII), le plus important constructeur d'autobus interurbains. Cette acquisition fait de DINA le plus grand constructeur de autobus d'Amérique du Nord, avec un chiffre d'affairess de 1,4 milliard de dollars US$

Mais en 1994 une grave crise financière apparaît au Mexique, le pesos est fortement dévalué et une période de forte récession économique débute. Les ventes d'autobus passent de 2 040 à 169 et celles des poids lourds de 30 644 à 5 219.

En 1996, avec les accords de libre-échange nord-américains, les marchés américains et canadiens s'étant ouverts, DINA peut partir à la conquête de ces nouveaux marchés.

En 1998 seulement 23 % du chiffre d'affairess de la société provenait des ventes nationales et 83 % de l'exportation. En 1998 DINA décide de rompre ses accords avec Navistar. Pour réduire sa dette, DINA revend 61 % de MCII.

DINA Camiones poursuit ses fabrications dans l'usine de Ciudad Sahagun, tandis que la nouvelle filiale, DINA Internacional, une coentreprise avec Mercedes en Argentine, est créée pour couvrir le marché de Amérique du Sud.

La famille Gomez Flores à travers le Grupo Empresarial, détenait 62,5 % de DINA à la fin de l'année 1999.

Le , DINA ferme ses usines et le annonce son insolvabilité et notamment le remboursement de la première échéance de 6.5 millions de dollars US$ de remboursement d'un prêt. Le , Western Star Trucks est vendu à Freightliner LLC. qui avait cédé une licence de fabrication en pour la fabrication de poids lourds. Le Western Star Trucks(1) met un terme à tous ses rapports techniques et commerciaux avec DINA de manière unilatérale. DINA n'aura fabriqué que 700 exemplaires du modèle destiné au marché américain. Le DINA intente une action judiciaire contre Western Star Trucks devant la Chambre de Commerce Internationale pour rupture de contrat.

En la faillite de DINA est évidente, le DINA ferme son dernier site de production encore en activité, celui de Ville Sahagún.

(1)Western Star Trucks, est une filiale de Freightliner, elle-même filiale de DaimlerChrysler.

Les principales filiales détenues par DINA :

  • Desarollo Integral de Nuevas Actividades, S.A. de C.V.;
  • DINA Camiones, S.A. de C.V. (92,59 %);
  • DINA Comercializadora, S.A. de C.V.;
  • DINA Internacional, S.A. de C.V. (Argentina) en coentreprise avec Mercedes-Benz.

Les principaux concurrents de Dina :

2007 La renaissance

En DINA renaît de ses cendres et reprend la fabrication d'autobus. Sont proposés au catalogue un modèle médium et un modèle lourd de ligne. Les châssis sont de conception DINA et utilisent des ensembles mécaniques provenant de fournisseurs extérieurs comme les moteurs diesel Cummins.

Notes et références

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