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Dƍtonbori

Dƍtonbori (道頓栀) est l'une des principales destinations touristiques de la ville d'Osaka au Japon. C'est une rue unique, longeant le canal Dƍtonbori entre le pont Dƍtonbori (é“é “ć €æ©‹) et le pont Nipponbashi (æ—„æœŹæ©‹), dans le quartier de Namba. Ancien quartier de plaisir, Dƍtonbori est cĂ©lĂšbre pour ses thĂ©Ăątres historiques (aujourd'hui tous disparus), ses magasins, ses restaurants et ses nombreuses enseignes lumineuses, comme celle du confiseur Ezaki Glico qui reprĂ©sente un coureur passant la ligne d'arrivĂ©e.

Dƍtonbori symbolise la flamboyance d'Osaka

Histoire

L'histoire de la rue commence en 1612 quand un entrepreneur local, Dƍton Yasui, a dĂ©butĂ© l'agrandissement du petit fleuve Umezu qui allait d'est en ouest, espĂ©rant ainsi stimuler le commerce de la rĂ©gion en reliant les deux affluents du fleuve Yohori qui allait du nord au sud Ă  un canal. Le projet de Dƍton fut interrompu par sa mort lors qu'il dĂ©fendit Toyotomi Hideyori pendant le siĂšge d'ƌsaka, mais ses cousins achevĂšrent le canal en 1615. Le nouveau seigneur du chĂąteau d'Osaka, Matsudaira Tadaaki, baptisa le canal et la rue Ă  proximitĂ© Dƍtonbori (bori de hori, signifiant « canal »), bien que Dƍton fut du cĂŽtĂ© des vaincus pendant le siĂšge.

Le caractĂšre de Dƍtonbori a Ă©tĂ© dĂ©fini en 1621 lorsque le rĂ©cent shogunat Tokugawa a instituĂ© une planification urbaine, transformant Dƍtonbori en rue de divertissement d'Osaka. En 1662, la rue comptait six thĂ©Ăątres kabuki et cinq thĂ©Ăątres bunraku, ainsi qu'un thĂ©Ăątre de marionnettes mĂ©caniques karakuri, unique en son genre. Beaucoup de restaurants et de cafĂ©s furent construits pour rĂ©pondre aux besoins du flot de touristes, ainsi que des divertissements nocturnes.

Au cours des annĂ©es, l'intĂ©rĂȘt pour les divertissements traditionnels a dĂ©cru, ce qui a menĂ© Ă  la fermeture de la plupart des attractions d'origine de Dƍtonbori. Les cinq thĂ©Ăątres restants furent bombardĂ©s et dĂ©truits pendant la Seconde Guerre mondiale.

  • Le canal Dƍtonbori.
    Le canal Dƍtonbori.
  • Mur d'enseignes lumineuses du pont Ebisu, sur le canal Dƍtonbori.
    Mur d'enseignes lumineuses du pont Ebisu, sur le canal Dƍtonbori.
  • Dƍtonbori, 1910.
    Dƍtonbori, 1910.
  • Dƍtonbori dans les annĂ©es 1930.
    Dƍtonbori dans les annĂ©es 1930.

Restaurants

En tant que destination touristique nationale, Osaka est connu pour sa gastronomie, et Dƍtonbori est la destination principale pour cela. La rue figure toujours dans les guides pour les touristes Ă©trangers et japonais.

La cuisine rĂ©gionale (meibutsu) d'Osaka comprend l’okonomiyaki (sorte de crĂȘpe, d’omelette ou de pizza typiquement japonaise), le takoyaki (boulettes de poulpe), l’udon (un plat de nouilles), ainsi que les sushis rĂ©gionaux et d'autres nourritures japonaises traditionnelles.

Liste de restaurants notables

  • Kinryu rāmen : il y a trois restaurants de Rāmen Kinryu (Dragon dorĂ©) Ă  Dƍtonbori, un Ă  chaque extrĂ©mitĂ© de la rue et un au milieu. La chaine de restauration est cĂ©lĂšbre pour ses enseignes gĂ©antes en trois dimensions de dragon dorĂ©, ainsi que pour ses places assises Ă  l'extĂ©rieur qui sont faites de tatamis. Contrairement Ă  la plupart des restaurants japonais, Kinryu Rāmen est ouvert 24/24 heures.
  • Kani doraku : un restaurant de crabe, facilement reconnaissable Ă  son enseigne gĂ©ante reprĂ©sentant un crabe en mouvement.
  • Otakoya : un stand de takoyaki trĂšs populaire.
  • Zubora-ya : un restaurant servant du fugu avec une Ă©norme lanterne en forme de poisson accrochĂ©e sur la façade.
  • Dƍtonbori rāmen taishokudo : un restaurant de rāmen formĂ© Ă  partir de huit cĂ©lĂšbres boutiques de rāmen de tout le Japon.
  • Hariju : un restaurant de bƓuf inaugurĂ© en 1924. Il utilise uniquement du bƓuf japonais, le wagyu. C'est un des plus cĂ©lĂšbres restaurants de bƓuf de la ville.
  • Cui-daore : un immense restaurant Ă  huit Ă©tages avec une spĂ©cialitĂ© d'Osaka diffĂ©rente Ă  chaque Ă©tage ; il fut un prĂ©tendant auto-proclamĂ© pour le titre de plus grand restaurant du monde. Cependant, il ferma ses portes le .

Kuidaore

Kuidaore (食い怒れ) est un mot japonais signifiant Ă  peu prĂšs « se ruiner par un excĂšs de nourriture ». Il est souvent romanisĂ© en cuidaore, et fait partie du proverbe suivant : « À Kyoto, habillez-vous (de kimonos) jusqu'Ă  ce que vous vous Ă©crouliez ; Ă  Osaka, mangez jusqu'Ă  ce que vous vous Ă©crouliez » (äșŹăźç€ć€’ă‚Œă€ć€§é˜Șぼ食い怒れ).

Le mot est associĂ© Ă  Dƍtonbori et figure souvent dans les guides et les annonces pour touristes. Il est prĂ©sent dans les noms de plusieurs endroits de Dƍtonbori, tels que la mascotte Tarƍ Kuidaore et l'ancien restaurant Cui-daore.

Attractions remarquables

  • Glico Man : installĂ© en 1935, l'athlĂšte gĂ©ant sur piste bleue est un symbole du confiseur Ezaki Glico. L'enseigne a Ă©tĂ© modifiĂ©e Ă  plusieurs reprises pour cĂ©lĂ©brer des Ă©vĂ©nements comme la Coupe du monde ou pour soutenir l'Ă©quipe de baseball d'Osaka, les Hanshin Tigers.
  • Tarƍ Kuidaore : devant le restaurant Cui-daore se trouve un clown mĂ©canisĂ© jouant du tambour, aussi appelĂ© le Kuidaore ningyo, installĂ© en 1950. Tous les ans en mars, les rikishi sumotori participant au grand tournoi de sumo d'Osaka posent avec Tarƍ Kuidaore pour les photos. Aujourd'hui, le restaurant a fermĂ© et Tarƍ Kuidaore doit ĂȘtre retirĂ©.
  • Kani doraku crab : ce crabe (plus exactement une araignĂ©e de mer) de six mĂštres et demi se trouve sur la façade du restaurant de crabe Kani doraku. Il est mĂ©canisĂ© et bouge les pattes et les yeux. Construite en 1960, cette enseigne mĂ©canique a Ă©tĂ© imitĂ©e de nombreuses fois, comme en calamar Ă  vapeur ou en oni (dĂ©mon) qui s'Ă©clairait la nuit.
  • Tarƍ Kuidaore.
    Tarƍ Kuidaore.
  • Kani doraku crab.
    Kani doraku crab.
  • Lanterne en forme de poisson de Zubora-ya.
    Lanterne en forme de poisson de Zubora-ya.

Ponts

Panneau sur le pont Ebisu : « DĂ©fense de sauter dans la riviĂšre. »

Les vĂ©hicules Ă  moteur accĂšdent d'un cĂŽtĂ© par le pont Dƍtonbori (venant de la rue Midosuji) et de l'autre cĂŽtĂ© par le pont Nippon (venant de la rue Sakaisuji), flanquant l'ouest et l'est de Dƍtonbori. Entre eux, il y a des passerelles qui relient le quartier de Namba et de Shinsaibashi, tel que le pont Tazaemon et le pont Aiau[1].

Le pont Dƍtonbori est le pont le plus large de la ville d'Osaka : 43,6 m[1].

Le pont Ebisu est juste sous l'enseigne du Glico Man. Construit à l'origine pour accéder au sanctuaire d'Ebisu, le pont est le lieu principal de célébration pour les fans des Hanshin Tigers[2] et, conséquemment, de la malédiction du Colonel pesant sur cette équipe de base-ball d'Osaka. Plus concrÚtement, le pont relie les quartiers de Shinsaibashi-suji et d'Ebisubashi-suji.

En raison de la cĂ©lĂ©britĂ© du Glico Man, le pont Ebisu est un lieu de rencontre pratique, ce qui amĂšne Ă  des surnoms tels que nanpa-bashi (« le pont de la drague Â», surtout par les Ă©trangers (gaijin), et hikkake-bashi (« le pont qui attire »), surtout par les Japonais. Chaque jour, environ 100 000 personnes le franchissent. Il a Ă©tĂ© reconstruit en 2007[1], mais sa premiĂšre construction date de 1615. Il est long de 26 m et large de 18 m[2].

Notes et références

  1. (en) « The 808 Bridges of Naniwa: The bridges of Dƍtonbori », sur osaka-chushin.jp (consultĂ© le ).
  2. N. Handa, « Osaka mayor’s plea to soccer fans: Don’t jump for joy on bridge »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), The Asahi Shimbun, .

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Zack Davisson, Osaka InfoGuide, Japon, Carter Witt Media, , p. 20-23.
  • (en) June Kinoshita, Gateway to Japan, États-Unis, Kodansha International, (ISBN 4-7700-2018-X), p. 608-609.

Articles connexes

Liens externes

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