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Crouzet (marque)

Crouzet est une entreprise de InnoVista Sensors.

Crouzet
Création 1921
Personnages clés David Arragon (CEO)
Forme juridique SA
Siège social Valence (Drôme)
Drapeau de la France France
Activité Fabrication de matériel d'installation électrique (d)[1]
Produits AĂ©ronautique et DĂ©fense,
Équipements du Bâtiment
Équipementiers commerciaux et industriels
Énergies et Infrastructures
MĂ©dicales
Transport
Société mère InnoVista Sensors
SIREN 663820413[1]
Site web Site web officiel

La société,fondée en 1921, commercialise des produits en électronique, électromécanique et magnétique. Son siège est à Valence (Drôme).

Historique

Fondée en 1921 par Édouard Crouzet[2], l’entreprise compte, fin 1932, cent employés et s'installe à Bourg-lès-Valence. Un an plus tard, elle licencie 80 employés. En 1935-1936, Michelin conclut avec Crouzet un contrat de sous-traitance. À partir de 1937 et à la suite du décès brutal de son fondateur, Jean Jullien-Davin dirige la société.

Ă€ la veille de la Seconde Guerre mondiale, Crouzet dĂ©veloppe des machines-outils pour les Ă©tablissements militaires et notamment pour la Cartoucherie basĂ©e Ă  Bourg-lès-Valence. L’entreprise prend sa forme de S.A.R.L en 1939 et compte Ă  ce moment-lĂ  150 employĂ©s. Le contexte de guerre met l’entreprise en difficultĂ© : elle licencie 130 personnes. En 1942, Crouzet s’oriente aussi vers la mĂ©canique horlogère, avec le concours d’une Ă©quipe de Lip (installĂ©e au Sud de Valence). En aoĂ»t 1944,  l’atelier de l’avenue de l’École Normale est dĂ©truit par l’explosion d’un wagon de nitroglycĂ©rine en gare de Valence. L'entreprise se rĂ©installe alors rue Jean-Jacques Rousseau. Au sortir de la guerre, l’activitĂ© reprend, tournĂ©e vers la mĂ©canique horlogère, les appareils de navigation aĂ©rienne et la machine-outil. L’entreprise fait face Ă  de graves difficultĂ©s financières du fait de ce rĂ©Ă©quipement.

En 1948, la vente d’un brevet pour une machine horlogère Ă  des organisations suisses permet de payer les dettes et d’acquĂ©rir du matĂ©riel. La sociĂ©tĂ© dĂ©marre la fabrication d'Ă©quipements pour l’aĂ©ronautique, notamment des Ă©lĂ©ments de navigation. Dans le mĂŞme temps, la fabrication de machines-outils passe de 17 Ă  6 %. Le chiffre d’affaires approche les 7,5 millions de Francs.

Ă€ partir de 1957 (date de la crĂ©ation de la filiale italienne), l’entreprise construit une usine en 1960 Ă  Valence et l'effectif compte 2 000 personnes. Quatre ans plus tard, la division « AĂ©rospatial Â» emploie 1 000 des 2 153 employĂ©s et reprĂ©sente 44 % du chiffre d’affaires (25 % en 1960), alors que l’horlogerie compte pour 49 % (58 % en 1960). En 1966, une deuxième division est crĂ©Ă©e : « les composants d’automatismes Â». Crouzet devient alors Crouzet Automatismes, une sociĂ©tĂ© anonyme. L'annĂ©e suivante les effectifs passent Ă  4 238 salariĂ©s. En 1969, les actions Crouzet sont introduites en bourse.

L'entreprise poursuit sa politique de diversification en 1980[3] Ă  la fois industrielle (dĂ©veloppement d’activitĂ©s nouvelles tournĂ©es vers l’industrie spatiale, les transports et les tĂ©lĂ©communications) et gĂ©ographique, avec la crĂ©ation de plusieurs filiales en Europe. Ă€ la suite du dĂ©part Ă  la retraite de Jean Jullien-Davin, Roger Champt est nommĂ© prĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral en 1980. En 1983, des rĂ©organisations de Thomson-CSF sont menĂ©es pour concentrer les activitĂ©s sur l’électronique professionnelle et militaire. Puis en 1989, le groupe Sextant Avionique est fondĂ© avec l'apport de la branche avionique de Crouzet et en 1990, la partie terminaux et paiements est vendue Ă  Ascom Monetel. Suit la crĂ©ation de 10 nouvelles filiales en Europe en 1992 (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Suède, Suisse et en AmĂ©rique, États-Unis et Mexique) mais aussi la vente de la partie Ă©lectromĂ©nager en 1993. Un an plus tard, Jean Jullien-Davin[4], cofondateur de l’entreprise d’automatismes Crouzet meurt. En annĂ©e 2000 a lieu l’acquisition[5] de Crouzet Automatismes par Schneider Electric[6]

En 2006, Crouzet est rattachĂ© Ă  Custom Sensors & Technologies (CST) au sein de Schneider Electric. Trois ans plus tard, Michel Pascal, responsable de l'anĂ©momĂ©trie chez Crouzet, dĂ©cède Ă  l’âge de 82 ans. Il Ă©tait, entre autres, chargĂ© des relations avec Bendix pour la centrale du Concorde et avec Collins pour le capteur. Puis il a collaborĂ© avec Boeing en proposant des prĂŞts de capteur 51 Ă  l’origine des dĂ©veloppements de l’activitĂ© pression de Thales[7] Ă  Valence. En 2014, Schneider Electric se sĂ©pare de l'activitĂ© contrĂ´le et cède Custom Sensors & Technologies[8] (CST). Crouzet et l'ensemble de ses sociĂ©tĂ©s commerciales restent des marques de Custom Sensors & Technologies (CST).

À la suite du rachat d'une partie des marques de Custom Sensors & Technologies (CST) par Sensata Technologies, une nouvelle société est créée en 2015. Elle inclut aujourd'hui Crouzet Aerospace, Crouzet Automation, Crouzet Control, Crouzet Motors, Crouzet Switches et l'américain Systron Donner Inertial.

Produits

Les différentes lignes de produits sont réunis sous des marques commerciales.

Crouzet investit dans les différentes fonctions d’automatismes : détecter, surveiller, actionner, traiter et communiquer avec ses produits : micro-contrôle, micromoteurs, capteurs, détecteurs de position, relais statiques et pneumatique (séquenceur pneumatique).

Le secteur aéronautique et défense est représenté par la marque Crouzet Aerospace[9].

Les contrôleurs logiques aussi appelés nano-PLC[10] sont développés sous la marque Crouzet Automation.

Les moteurs et motoréducteurs Brush (avec balais) et Brushless (sans balais) appartiennent à la marque Crouzet Motors.

Les commutateurs (détecteurs de position, produits pour environnements sévères, etc.) sont regroupés sous la marque Crouzet Switches.

Crouzet Control regroupe des relais temporisés, des compteurs et tachymètres, régulateurs de température.

Notes et références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. Historique de Crouzet et Sextant Avionique
  3. Jean Jullien-Davin, S.A. Crouzet, Association universitaire d'Ă©tudes drĂ´moises, Bulletin no 1, 1975, En ligne
  4. Voir la présentation de Jean Jullien-Davin sur le site du cimetière de Valence
  5. Delpont LĂ©a et HonorĂ© Renaud et Mercier Guillaume, « Vie Ă©conomique », L'Express,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. https://www.thalesgroup.com/fr/content/cession-de-crouzet-automatismes-schneider-electric
  7. (en) « Thales Avionics », sur JDN Réseau (consulté le ).
  8. Les Echos-Bourses, article du 01-10-2014, En ligne
  9. « Crouzet Aerospace et Kavlico font cause commune et investissent » (consulté le )
  10. « CST et sa marque Crouzet Automation lancent un automate de quatrième génération » (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Helicopter magazine, aoĂ»t-septembre 2011, New Horizon for the helicopter's market, p. 34-35, Helicopter magazine Europe no 50 (Lire en ligne), 2011.
  • L'usine Nouvelle, Sylvie Brouillet, 28 septembre 2011. « Crouzet se positionne Ă  Alès comme centre d'expertise moteurs »
  • Ville Rail et Transport, Patrick Laval, 3 octobre 2010. « Crouzet nouveaux interrupteurs PBX Secure »
  • Étude et RĂ©alisation d’une commande moteur pas-Ă -pas RĂ©alisation de la carte de commande et programmation de la carte PCI4400, DĂ©partement de Recherche en ÉlectromagnĂ©tisme (DRÉ) de SupĂ©lec et du L2S (UMR 8506/CNRS–SupĂ©lec–UPS), Rapport de stage, Luc Yin, Stage du 7 au 27 juin 2008, p. 34
  • Comareo, ComitĂ© pour l'histoire de l'aĂ©ronautique, Un demi-siècle d'aĂ©ronautique en France, ouvrage, en deux volumes, coordonnĂ© par Jean Carpentier, prĂ©face de l’IngĂ©nieur GĂ©nĂ©ral Émile Blanc, PrĂ©sident de ComarĂ©o, Volume I, Ouvrage Ă©ditĂ© par le DĂ©partement d’histoire de l’armement du Centre des hautes Ă©tudes de l’armement, 2004, p. 32
  • Le Moniteur, Jean-Charles GuĂ©zel, 18 mars 2011. Une chaudière Ă©lectrique ionique, p. 42, Weekly press, Paris, OJD 45460.
  • Option Finance, Marion Kindermans, 23 mai 2011. Comment travaillent les directeurs financiers du secteur aĂ©ronautique civile, p. 24, Weekly press, Paris.
  • Air & Cosmos, Magali Rebeaud, 10 juin 2011. Crouzet contribue au « plus Ă©lectrique » et au « plus vert », Weekly press, Paris, OJD 19016.
  • Friedman, Norman (1997.) The Naval Institute guide to world naval weapons systems, 1997-1998, U.S. Naval Institute. (ISBN 1-55750-268-4)

Articles Connexes

Liens externes

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