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Croix du mont Royal

La Croix du mont Royal est une croix sommitale et croix monumentale érigée au sommet du mont Royal, qui domine la ville de Montréal. Avec la basilique Notre-Dame de Montréal, l'oratoire Saint-Joseph et la tour du stade olympique, elle est l'un des principaux symboles de la ville.

Croix du mont Royal
La Croix du mont Royal, située à Montréal, au Québec.
Présentation
Type
Partie de
Matériau
Construction
Hauteur
31,4 m
Propriétaire
Patrimonialité
Partie d'un bien patrimonial du Québec (d) ()
Localisation
Pays
Province
Ville
Aire protégée
Coordonnées
45° 30′ 32″ N, 73° 35′ 16″ O
Localisation sur la carte du Canada
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Localisation sur la carte de la région métropolitaine de Montréal
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Historique

En 1643, une croix en bois fut érigée par Paul Chomedey de Maisonneuve, fondateur de la colonie de Ville-Marie, pour accomplir un vœu qu'il avait fait à la Sainte Vierge après avoir prié pour l'arrêt d'une inondation dévastatrice[1] - [2].

En 1874, pour souligner son 40e anniversaire de fondation, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal énonce l’idée d’une croix sur le mont Royal en souvenir de celle de Maisonneuve[1].

Cinquante ans plus tard, le projet se rĂ©alise. Un comitĂ© des finances commence Ă  se former. Des architectes prĂ©parent un plan. 104 200 bĂ©nĂ©voles dont 4 200 adultes et 100 000 Ă©lèves de la province contribuent Ă  la cause en offrant des timbres commĂ©moratifs de la croix du mont Royal. Les timbres se vendent 5 cents chacun. 10 000 $ sont ainsi amassĂ©s[1].

Les travaux de construction débutent le 16 mai 1924. La pierre angulaire de la croix est bénie par Mgr Alexandre-Marie Deschamps. La structure métallique est réalisée par la compagnie Dominion Bridge selon les plans de Pierre Dupaigne, prêtre sulpicien. Les travaux se terminent à la mi-septembre 1924, mais la croix est illuminée pour la première fois la veille du Noël. L'entreprise Montreal Light, Heat and Power fournit l’électricité gratuitement[1].

En 1929, la Société Saint-Jean-Baptiste offre la croix en cadeau à la Ville de Montréal mais aucun document ne l’atteste. Malgré tout, la Ville de Montréal assumait l’entretien de sa structure et de son illumination. En juin 2004, une résolution du Conseil municipal de la Ville de Montréal approuve enfin cet acte de cession de la croix du mont Royal[3].

Croix du mont Royal au début des années 60.

La croix a notamment servi de lieu de pèlerinage lors du congrès eucharistique de Montréal en 1935.

En 1992, un système à fibres optiques facilite le transfert de couleur. Ce système a été inauguré le 15 mai dans le cadre des célébrations du 350e anniversaire de la fondation de Montréal[1].

Le 4 fĂ©vrier 2009 se terminèrent d'importants travaux de restauration menĂ©s par la Ville de MontrĂ©al depuis 2007, une opĂ©ration incluant notamment la remise en Ă©tat des structures mĂ©talliques (extrĂŞmement corrodĂ©es), le remplacement de sa base par une nouvelle structure conçue par l'architecte Luce Lafontaine et permettant Ă  la population de s'en approcher et mĂŞme de la traverser (jusque-lĂ , une clĂ´ture empĂŞchait de le faire) et le remplacement du système d'Ă©clairage utilisĂ© depuis 1992. ComposĂ©e de diodes Ă©lectroluminescentes polychromatiques (DEL), la nouvelle installation a une consommation Ă©nergĂ©tique de 3 950 W, soit 550 W de moins que l'ancien système Ă  fibres optiques. Il est Ă  noter que le changement de couleurs est effectuĂ© par un système numĂ©rique[1] - [3].

Ces travaux auront coĂ»tĂ© 2 millions de dollars. Ce montant inclut un investissement supplĂ©mentaire d'environ 500 000 $ qui est effectuĂ© en 2010 pour permettre d'achever l'amĂ©nagement autour du monument, incluant l'accessibilitĂ© et le mobilier urbain.

Structure et couleurs

La croix du mont Royal avec les ampoules violet lors de la mort du pape Jean-Paul II en avril 2005.
La croix du mont Royal et sa nouvelle base (2016).

La croix est haute de 33 m et ses bras s'Ă©tendent sur 10 m. Sa structure mĂ©tallique composĂ©e de quelque 1830 pièces reliĂ©es par plus de 6000 rivets totalise un poids de 26 tonnes, reposant sur huit pilastres de bĂ©ton, rappelant les pylĂ´nes d'Hydro-QuĂ©bec. Deux cent quarante ampoules de 75 watts, soit 120 ampoules sur chaque face de la croix, permettent son illumination[1].

La couleur des ampoules change lors d’évènements spéciaux. De blanche, elle passe au violet pour souligner la mort d’un pape ou d’un roi. Dans ce cas-ci, la tâche d'informer les montréalais revient à l'Archidiocèse de Montréal. La couleur jaune indique un couronnement. En 1975, le bleu illuminait la croix pendant les festivités de la Saint-Jean-Baptiste. Aux occasions variées, la couleur a été changée au rouge pour promouvoir le dépistage du SIDA. Le 28 mars 2009, la croix n'a pas été illuminée dans le but de souligner l'heure de la terre, une initiative mondiale faisant la promotion de l'économie d'énergie et de la lutte au réchauffement climatique[1].

La renonciation du pape Benoît XVI présentait un défi mineur : comment illuminer la croix quand le dernier jour arrive ? On annonce que la croix serait illuminé en blanc au cours de l’interrègne. C'est le 13 mars 2013 que François Ier est élu pape[1].

Capsule de temps

Plaque de la capsule témoin.

Sous la croix, une plaque marque l'emplacement d'une capsule de temps déposée en 1992 dans le cadre des célébrations du 350e anniversaire de Montréal. Elle contient les messages et dessins de 12 000 enfants montréalais décrivant leurs visions du Montréal de l'an 2142. La capsule doit être en effet rouverte lors des célébrations du 500e anniversaire de Montréal[4] - [5].

Anecdote

  • En 1988, Hans Marotte avait enrubannĂ© la croix d'une immense bannière sur laquelle Ă©tait Ă©crit «Loi 101», geste qui lui avait valu une notoriĂ©tĂ© instantanĂ©e partout au Canada[6] - [3] - [7].
  • En 1976, Pierre Ayot a recrĂ©Ă© la croix dans son oeuvre La Croix du Mont-Royal dans le projet Corridart, dĂ©truite Ă  la veille de l'inauguration des Jeux olympiques. En 2016, Ayot a crĂ©Ă© une rĂ©plique de son Ĺ“uvre dĂ©truite, pour une exposition au parc Jeanne-Mance, face Ă  la montagne[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Croix du Mont-Royal », sur Le site officiel du Mont-Royal (consulté le )
  2. « La croix perdue du mont Royal (1643) », sur Journal De Montréal, (consulté le )
  3. « Nouvel éclairage pour la croix du mont Royal », sur La Presse, (consulté le )
  4. Guide Frommers
  5. « Capsule-témoin des ambassadeurs du 350e », sur Site officiel du Mont-Royal (consulté le )
  6. « Militant de père en fils », sur Radio-Canada, (consulté le )
  7. « Le cégepien est libéré sous conditions », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  8. « La croix du Mont-Royal | Rétrospective Pierre Ayot », sur galerie312.ca (consulté le )
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