Corralito
Corralito (prononcĂ© ko.raËli.to) est le nom officieux donnĂ© aux mesures Ă©conomiques prises en Argentine le , lors de la crise Ă©conomique, par le ministre de l'Ă©conomie Domingo Cavallo dans le but de mettre fin Ă une course Ă la liquiditĂ© et Ă la fuite des capitaux. PrĂ©vu Ă l'origine pour une durĂ©e de 90 jours, il fut maintenu par Eduardo Duhalde, investi prĂ©sident en , jusqu'au . Le mot espagnol corralito est le diminutif de corral, qui sert Ă restreindre le mouvement des animaux et est utilisĂ© en Argentine pour se rĂ©fĂ©rer Ă l'enclos pliant rĂ©servĂ© aux jeux du bĂ©bĂ©.
Mesures
Le corralito limite les retraits d'argent Ă 250 pesos par semaine et interdit tout envoi de fonds Ă l'extĂ©rieur, pour lutter contre la fuite des capitaux[1]. PrĂ©vue Ă l'origine pour une durĂ©e de 90 jours, cette mesure provoqua la panique, chacun tentant de retirer ses dĂ©pĂŽts des banques[1] et entraĂźna la chute du gouvernement de Fernando de la RĂșa trois semaines plus tard[1].
Le corralito eut pour conséquence immédiate de provoquer une baisse importante du commerce intérieur et extérieur, entre autres en raison d'un manque de terminaux de paiement électronique chez les commerçants[2].
En vigueur pendant presque une annĂ©e complĂšte, les mesures ont en pratique gelĂ© les avoirs bancaires et interdit tout retrait des comptes de banque en devises dollars, tandis que les retraits en pesos eux-mĂȘmes ont Ă©tĂ© fortement limitĂ©s ; jusqu'Ă l'abrogation de la loi de convertibilitĂ© le , un peso valait un dollar. Cette mesure a Ă©tĂ© Ă©tendue Ă tous les comptes bancaires argentins : ainsi, mĂȘme les Argentins Ă l'Ă©tranger, qui dĂ©pendaient de tels comptes, ont vu leurs retraits trĂšs fortement limitĂ©s (tout au plus l'Ă©quivalent de quelques centaines d'euros, environ 300, pouvaient ĂȘtre retirĂ©s dans le mois).
Notes et références
- Hace dos años, Cavallo imponĂa el corralito, Terra, 1er dĂ©cembre 2003
- La falta de efectivo le pone un freno a la economĂa, ClarĂn, 5 dĂ©cembre 2001