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Coroico

Coroico (en quechua : Quruyqu) est une petite ville de la province de Nor Yungas, dans le dĂ©partement de La Paz, en Bolivie. Elle est situĂ©e Ă  57 km au nord-est de La Paz, Ă  1 525 m d'altitude, dans un cadre de montagnes et de forĂŞts. Sa population s'Ă©levait Ă  2 197 habitants au recensement de 2001.

Coroico
Coroico
Vue de la ville de Coroico.
Administration
Pays Drapeau de la Bolivie Bolivie
DĂ©partement La Paz
Province Nor Yungas
DĂ©mographie
Population 19 397 hab. (2012)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 16° 11′ 00″ sud, 67° 44′ 00″ ouest
Altitude 1 525 m
Superficie 108 800 ha = 1 088 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Bolivie
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Coroico
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Coroico

    C'est surtout son climat tropical qui attire une multitude de touristes. On y trouve des bananes, de la canne à sucre, des fruits en tout genre au marché. Aussi le parc hôtelier est important avec des propositions de balades et d'excursions variées.

    Histoire de la ville

    Le « vieux Coroico Â» a Ă©tĂ© bâti au-dessus de la rivière Quri Wayq'u (du quechua « quri Â» or et « wayq'u Â» vallĂ©e[1] hispanisĂ©es en Coriguayco, Kori Huayco). La ville vivait principalement de l'extraction de l'or, mais les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des populations autochtones conduisirent les premiers colons espagnols Ă  chercher ailleurs une protection.

    Au début du XVIIIe siècle, les colons espagnols trouvèrent une position plus avantageuse sur le site de l'actuelle ville de Coroico. À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, Coroico pu résister à deux attaques indigènes, dont la plus importante eut lieu durant la guerre d’indépendance de la Bolivie. Cinq milles Aymaras ont attaqué la ville qui ne comptait alors que 500 habitants, lesquels firent front obligeant les Aymaras à se retirer. Depuis lors, les habitants de Coroico célèbrent la fête de la Vierge le .

    En 1899, Coroico devient la capitale des Yungas du Nord et le centre politique et industriel de la région. Cette région produit du bois, des fruits et des feuilles de coca pour la région de La Paz.

    En 1958, la ville devient le siège de la prélature territoriale de Coroico, puis est élevée au rang de diocèse catholique romain de Coroico en 1983.

    Ă€ partir du milieu du XVIIIe siècle, les terres de cette rĂ©gion passent sous le contrĂ´le de quelques puissantes familles : les « hacienderos Â». Ces familles gardent le contrĂ´le de la rĂ©gion jusqu'au milieu des annĂ©es 50, date Ă  laquelle elles sont renversĂ©es par la rĂ©volution. La rĂ©volution est Ă  l'origine de rĂ©formes agraires, notamment la redistribution des terres entre le gouvernement national et les habitants.

    Populations et activité économique

    Feuilles de coca séchant sur un chemin près de Coroico.

    Aujourd'hui, Coroico est composée d'une population majoritairement aymara et métisse. La ville est devenue un pôle majeur pour la région environnante. Les produits de base arrivent de La Paz et des environs pour être vendus sur les marchés et dans les magasins tous les jours de la semaine.

    La rĂ©gion autour de Coroico est restĂ©e une zone traditionnelle de culture de coca ; c'est la plus petite des trois zones affectĂ©es Ă  la production de la coca en Bolivie.

    DĂ©senclavement

    Un nouveau tronçon de route a Ă©tĂ© ouvert fin 2006 ; ce qui permet d'Ă©viter l'ancienne route des Yungas dite « route de la mort Â», dĂ©sormais principalement utilisĂ©e par les deux roues.

    Ă€ 12 kilomètres de Coroico, on trouve la Unidad AcadĂ©mica Campesina-Carmen Pampa (UAC-Carmen Pampa), qui dĂ©pend de l'UniversitĂ© catholique bolivienne San Pablo. FondĂ©e en 1993, l'UAC-Carmen Pampa offre aux jeunes de la rĂ©gion des programmes menant Ă  des diplĂ´mes en agronomie, sciences vĂ©tĂ©rinaires et animales, soins infirmiers, Ă©ducation et Ă©cotourisme[2].

    Communautés afro-boliviennes

    D'une manière surprenante, Coroico et ses environs ont aussi une histoire africaine. En effet, des esclaves ont été amenés pour travailler dans les mines de Potosi. Lorsque l'activité minière a décliné, ces populations d'origine africaine ont migré dans les Yungas pour travailler dans les plantations, notamment de coca. L'esclavage a été abandonné au XIXe siècle, mais beaucoup d'entre eux sont restés dans la région, cultivant des fruits, des feuilles de coca ou du café au sein de petites fermes. Ces Afro-boliviens ont formé de petites communautés isolées dans quelques villages des Yungas, comme celle de Tocaña.

    Illustrations

    • La ville de Coroico dominĂ©e par le Cerro Uchumachi.
      La ville de Coroico dominée par le Cerro Uchumachi.
    • Feuilles de coca sĂ©chant dans le village de Tocaña.
      Feuilles de coca séchant dans le village de Tocaña.
    • Enfant du village de Tocaña, une communautĂ© afro-bolivienne situĂ©e près de Coroico.
      Enfant du village de Tocaña, une communauté afro-bolivienne située près de Coroico.
    • FĂŞte de la jeunesse Ă  Coroico.
    • Vue des Yungas depuis la petite citĂ© de Coroico.
      Vue des Yungas depuis la petite cité de Coroico.
    • Ancienne route des Yungas dite "route de la mort".
      Ancienne route des Yungas dite "route de la mort".
    • Place Manuel Victorio GracĂ­a Lanza, place principale de Coroico.
      Place Manuel Victorio GracĂ­a Lanza, place principale de Coroico.
    • Excursion aquatique dans le Rio Vagante.
      Excursion aquatique dans le Rio Vagante.

    Références

    1. Teofilo Laime Ajacopa, Diccionario BilingĂĽe Iskay simipi yuyayk'ancha, La Paz, 2007 (Quechua-Spanish dictionary)
    2. Carmen Pampa Fund. n.d. History and Mission of the College. Available at http://carmenpampafund.org/uac_history.htm. Accessed 2010-08-17.

    Voir aussi

    Lien externe

    • (en)(es) Coroico.info Page touristique sur Coroico, avec des photos, hĂ´tels, restaurants, excursions, cartes et informations pratiques.
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