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Constant Marie

Constant Marie, dit « Le Père Lapurge », né le à Sainte-Houvrince (Calvados) et mort le , est un communard et poète auteur-compositeur-interprète libertaire de chansons révolutionnaires dont « Dame dynamite », « Le Père Lapurge », « L’Affranchie » et « La Muse rouge ».

Constant Marie
Le Père Lapurge
Image illustrative de l’article Constant Marie

Naissance
Sainte-Houvrince (Calvados)
DĂ©cès (Ă  71 ans)
Première incarcération 1er juillet 1894
« affiliation à une association de malfaiteur »
Origine français
Type de militance communard
chansonnier
Cause défendue libertaire
Dame Dynamite écrite en 1885-1886 et ici publiée en livret par le groupe de La Muse rouge en 1906.
Le Père Lapurge écrite en 1885-1886 et ici publiée en livret par le groupe de La Muse rouge en 1906 (illustration Maximilien Luce).

Biographie

Ouvrier maçon, il participe à la Commune de Paris (1871) où il est blessé à la tranchée du Fort de Vanves. Blessure qui le contraint par la suite à se faire cordonnier.

La virulence de ses propos attire l'attention de la police qui ne cesse de le surveiller et le , son domicile est perquisitionné : des livres et les textes de ses chansons sont saisis. Il est arrêté et inculpé « d'affiliation à une association de malfaiteur ». Il passe plusieurs semaines à la prison de Mazas. Son non-lieu n’est obtenu qu’un an après, et il reste sous surveillance jusqu’en 1905.

Militant très actif dans les années 1885 et 1886, il participe à de multiples fêtes de groupes libertaires.

On lui doit deux des chansons les plus reprĂ©sentatives du rĂ©pertoire libertaire de ces annĂ©es : « Dame Dynamite » et « Le Père Lapurge » publiĂ©es, en , dans La RĂ©volte des affamĂ©s, journal libertaire de Calais.

Il signe des billets sous le pseudonyme Le Père Lapurge dans l'hebdomadaire Le Père peinard fondé par Émile Pouget[1].

La Muse Rouge

Il fonde, en , le Groupe des poètes et chansonniers révolutionnaires. En 1907, le groupe devient La Muse Rouge, du titre de sa chanson en hommage à Louise Michel[2]

À ce groupe appartiendront de nombreux libertaires dont : Gaston Couté, Eugène Bizeau, May Picqueray, Sébastien Faure, Maurice Doublier, Clovys... et bien entendu Constant Marie.

Quelques décennies plus tard, Jacques Prévert et Pierre Dac feront aussi partie de ce groupe d’artistes informel et peu conventionnel.

Postérité

Constant Marie est mort le .

En 1980, Marc Ogeret réinterprète Le Père Lapurge dans la version CD de son disque (1968) Chansons « contre » sorti en .

Ĺ’uvres

L’œuvre complète de Marie semble avoir compté en tout 22 chansons et poésies.

En 1905, une souscription est lancĂ©e pour Ă©diter la totalitĂ© de ses Ĺ“uvres, mais l’initiative n’aboutit pas et c'est finalement le groupe de La Muse rouge qui Ă©dite sĂ©parĂ©ment ses compositions en petits fascicules illustrĂ©s entre autres par Maximilien Luce et Ibels.

Citation

Je suis le vieux père Lapurge
Pharmacien de l’humanité
Contre la bile je m’insurge
Avec ma fille Égalité
J’ai ce qu’il faut dans ma boutique,
J’ai le tonnerre et les éclairs,
Pour purger toute la clique
Des affameurs de l’Univers
Le Père Lapurge (1886)

Bibliographie

Notices

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Dietmar Rieger, Études littéraires françaises, La chanson française et son histoire, Gunter Narr Verlag, Tübingen 1988, page 226.
  2. Bd de Magenta, Paris Révolutionnaire, 18 août 2011, lire en ligne.
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