Constant Bourgeois
Florent Fidèle[1] Constant Bourgeois, dit Constant Bourgeois, également appelé le « commandant Bourgeois » ou « Bourgeois du Castelet », né à Guiscard (Picardie, actuellement dans l'Oise) le et mort à Passy le , est un peintre, lithographe, dessinateur et graveur français.
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Florent Fidel Constant Bourgeois |
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Chevalier de la LĂ©gion d'honneur, MĂ©daille d'or, 1er prix de paysage. |
Colonel, il quitte l'armée pour la peinture. Élève de Jacques Louis David, il devient peintre d'histoire et surtout de paysages, contemporains ou historiques. Il expose ses tableaux dans les salons, et reçoit des commandes de l'État. Il publie aussi des albums de ses gravures.
Biographie
Né en 1767, Constant Bourgeois est le fils de Pierre Bourgeois, notaire, receveur général du marquisat de Guiscard, régisseur du duc d'Aumont et de Marguerite Agnès Gomart[2] - [3].
Pendant la Révolution, il est en 1793-1794 volontaire au 4e bataillon de la Haute-Garonne. Il est envoyé à Nîmes puis à Paris. Selon le Bénézit, il devient colonel[4].
Il se consacre ensuite au dessin et à la peinture ; il est un des élèves du peintre David[5] - [6]. Celui-ci influence le début de son œuvre, qui est d'inspiration classique[7].
Constant Bourgeois aime particulièrement la peinture de paysages, et séjourne en Italie, d'où il envoie beaucoup de Vues qu'il fait exposer au Salon à partir de 1791[7].
Il est parmi les premiers peintres de panoramas et, avec Jacques-Michel-Denis Delafontaine, aide Pierre Prévost pour la réalisation du panorama Vue de Paris depuis les Tuileries exposé à partir de l'été 1799[8], et pour l’Évacuation de Toulon par les Anglais en 1793[8], l’année suivante.
Ses lavis sont précis et lumineux, il les traite directement au pinceau, sans contour au trait ; ses paysages d'Italie, de France et de Suisse sont particulièrement appréciés[7]. Sous le Consulat, Vivant Denon le charge de dessiner des scènes des campagnes de Bonaparte ; Bourgeois expose ainsi, au salon de 1800, six dessins panoramiques où il représente Toulon en 1798 et le départ de l'expédition d'Égypte[7].
Bourgeois reçoit de nombreuses commandes officielles. Il peint pour le Grand Trianon et pour le château de Fontainebleau[6]. Napoléon lui demande un tableau de l'armée à Aschaffenbourg, les musées exposent ses œuvres[5] - [2].
Sous l'Empire puis sous la Restauration, il expose dans les salons, pendant plus de trente ans[6]. Au Salon de Paris, il expose notamment Vue du château d'Ussé en 1810 ; Vue du château de Pau en 1817 ; François Ier à Vaucluse en 1819 ; Vue prise dans un bois de chênes verts en 1831[4].
Il reçoit plusieurs distinctions, une médaille d'or, plusieurs prix de paysages et bénéficie d'un logement de fonction au palais du Louvre[6]. Il a des élèves comme François-Edmée Ricois[9].
Ses principales productions sont des paysages, notamment des paysages historiques, qu'il peint ou dessine en France et à l'étranger. Il réalise aussi des gravures à l'eau-forte et des lithographies. Il voyage en France, en Italie, en Suisse[10].
Il compose également des ouvrages qu'il illustre de ses lithographies, comme le Recueil de vues et fabriques pittoresques d'Italie en 1805 et les années suivantes, le Recueil de vues pittoresques de la France, le Voyage pittoresque à la Grande Chartreuse en 1821[5]. Il illustre aussi la Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux[11] d’Alexandre Laborde.
Charles Paul Landon le juge comme un artiste distingué pour la richesse de ses compositions et la pureté de son style, à la manière de Poussin[12].
Mais ses tableaux ont peu de succès en France. Beaucoup d'entre eux partent en Allemagne ou en Russie[11].
Il meurt le , à Passy[13], dans le département de la Seine. Ses obsèques sont célébrées le , en l'église de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris[14]. Il est inhumé au cimetière de Passy (9e division).
De son épouse Marie Claude Monplé, il eut un fils, également peintre, Amédée Bourgeois (1798-1837), second Prix de Rome en 1821[15].
Gravures d'après Constant Bourgeois
- Vue d'un ancien château à Tivoli, 18 milles de Rome, par Laurent Guyot (1756-1806)
- Vue d'une partie des Ruines du Colisée à Rome, par Laurent Guyot (1756-1806)
Hommages
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur, 1828[13].
- MĂ©daille d'or Ă une exposition au Louvre.
- 1er prix de paysage.
- 2d grand prix de peinture de paysage historique, 1821.
Dans les musées
Plusieurs musées ont dans leurs collections des œuvres de Bourgeois du Castelet[16] - [4] :
- Paris, musée du Louvre : 108 dessins.
- Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon : Entrevue de Napoléon et du prince Karl von Dalberg à Aschaffenburg, en collaboration avec Jean-Baptiste Debret ; sept dessins[17].
- Avignon : Vue de Ponte Salario sur le Teverone.
- Douai, musée de la Chartreuse : Gil Blas ; Sur la route de Pennaflor.
- Grenoble, musée de Grenoble : estampes
- Senlis, musée d'Art et d'Archéologie : 16 estampes.
- Rouen : MĂ©daillon de Louis Brune.
- Pau, musée national du château de Pau : trois dessins, deux estampes.
- Villers-Cotterêts, musée Alexandre Dumas : une estampe.
- Pontoise : Église des environs de Paris.
Autres hommages
À Guiscard, le collège Constant-Bourgeois[18] porte son nom.
Notes et références
- Fidel dans son acte de baptême dans la Base Leonore, « Cote LH/327/80 ».
- Généalogie Bourgeois par J. Le Marois.
- Selon son acte de baptême dans la Base Leonore, « Cote LH/327/80 ».
- Bénézit 1999, t. 2, p. 672.
- Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1866-1877, t. 2 [lire en ligne].
- Braine 1858, p. 150.
- Dictionnaire Napoléon, 1989, p. 278.
- Bernard Comment, Le XIXe siècle des panoramas, Paris, Adam Biro, 1993, 127 p., (ISBN 978-2-87660-150-5), p. 18.
- Explication des ouvrages de peinture…, Société des artistes français, 1868, p. 266, 275.
- Braine 1858, p. 150-151.
- Braine 1858, p. 151.
- (en) « Constant Bourgeois », dans Michael Bryan, Dictionary of painters and engravers, biographical and critical, Londres, Bohn, 1849, p. 106.
- « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Florent Fidel Constant Bourgeois », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, Paris, J. Bauer, 1875, p. 187.
- « Bourgeois, Amédée », dans Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, Paris, Les éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-469-9), p. 83.
- Base Joconde des musées nationaux, (Voir à « Florent Fidèle Constant Bourgeois », à « Constant Bourgeois », à « Bourgeois du Castelet »).
- Bénézit attribue aussi à Constant Bourgeois du Castelet les Derniers moments du maréchal Lannes blessé à Essling ; mais selon la base Joconde, ce tableau est plutôt l'œuvre d'Albert Paul Bourgeois.
- Site de l'académie d'Amiens, collège Constant-Bourgeois.
Annexes
Bibliographie
- « Bourgeois du Castelet, Florent Fidèle Constant », dans Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. 2, Paris, Gründ, , p. 672.
- Nicole Hubert, « Bourgeois (Florent-Fidèle-Constant) », dans Jean Tulard (dir.) et al., Dictionnaire Napoléon, Fayard, , p. 278.
- « Bourgeois (Florent-Fidèle-Constant) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1866-1877, 15 vol., t. 2, p. 1124 [lire en ligne].
- « Bourgeois (Florent-Fidèle-Constant) », dans Charles Braine, Les hommes illustres du Département de l'Oise, Desjardins, (lire en ligne), p. 150-151.
- (en) « Constant Bourgeois », dans Michael Bryan, Dictionary of painters and engravers, biographical and critical, Londres, Bohn, 1849, p. 106.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) British Museum
- (de + en) Musée Städel
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Constant Bourgeois dans la base Joconde