L'association Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) est une association relevant de la loi de 1901, apartitaire et aconfessionnelle, qui se veut représentative en France et à l’étranger des ingénieurs et scientifiques de France. Elle fédère plus de 180 associations de diplômés et anciens élèves d'écoles d'ingénieurs et une trentaine de sociétés d'ingénieurs et scientifiques. Elle est présente sur tout le territoire français par le biais de 25 Unions régionales des ingénieurs et scientifiques (IESF régionales) ainsi qu'à l'étranger. Par ce biais, IESF compte plus de 160 000 membres directs et indirects, et représente 800 000 ingénieurs et scientifiques.
Fondation | |
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Prédécesseurs |
Zone d'activité |
France |
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Type | |
Forme juridique | |
Siège |
Paris (7, rue Lamennais) |
Pays |
 France |
Président |
Marc Rumeau |
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Secrétaire général |
Christine Quinola |
Trésorier |
Samar Louati |
Affiliation | |
Site web |
Elle est le membre national pour la France de la World Federation of Engineering Organizations (Fédération Mondiale des Organisations d'Ingénieurs).
Sommaire
Présentation générale
IESF est l’héritier d'une association reconnue d'utilité publique depuis le par décret de Napoléon III, Empereur des Français. Dans sa plaquette, IESF se présente comme le représentant du corps social des 800 000 ingénieurs et scientifiques reconnus par leur diplômes ou leurs fonctions : 700 000 ingénieurs diplômés des écoles françaises et 100 000 ingénieurs d’origine universitaire.
Historique
IESF (ex CNISF) a été créée en 1992[1] de la fusion de trois grandes associations représentatives[2] des ingénieurs et scientifiques français :
- la Société des ingénieurs et scientifiques de France (ISF) ;
- la Fédération des associations et sociétés françaises d'ingénieurs diplômés (FASFID) ;
- le Conseil national des ingénieurs français (CNIF).
Société des ingénieurs et scientifiques de France (ISF)
La Société des ingénieurs et scientifiques de France tire ses origines de la Société centrale des ingénieurs civils[3], fondée le .
La Société centrale des ingénieurs civils fut créée à l'initiative d'un groupe d'anciens élèves de l'École centrale des arts et manufactures, son premier président fut Eugène Flachat, ingénieur autodidacte[4]. Le terme d'« ingénieur civil » s'oppose dans ce cas aux ingénieurs de la fonction publique formés au sein de l'École polytechnique et de ses écoles d'applications, civiles ou militaires : est ingénieur civil au XIXe siècle un praticien autodidacte ou ancien élève d'une école d'ingénieurs non fonctionnaire.
En 1850, la société est renommée en « Société des ingénieurs civils de France » puis reconnue d'utilité publique en 1860. En 1880, une majorité de membres de la société étaient centraliens et 20 % étaient Gadzarts[5].
En 1948, apparaît l'Union des associations et sociétés industrielles françaises. En 1978, un premier regroupement est décidé entre la Société des ingénieurs civils de France et l'Union des associations et sociétés industrielles françaises pour créer la Société des ingénieurs et scientifiques de France (ISF).
Fédération des associations et sociétés françaises d'ingénieurs diplômés (FASFID)
Après la Société centrale des ingénieurs civils créée en 1848 et acceptant les ingénieurs civils de multiples origines, apparurent des associations spécifiques à chaque école, telles que la Société des ingénieurs Arts et Métiers en 1849[5], l'association des Ponts et Chaussées[6] en 1860, l'Association amicale des anciens élèves de l'École des mines en 1864[7], l'association des anciens élèves de l'École Polytechnique en 1865, l'association des centraux (École centrale Paris) en 1862 [8], l'Association des anciens de l'École centrale lyonnaise (École centrale de Lyon) en 1866 [9], l'Association des anciens élèves de l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille) en 1877 [10], l'association des Supélec en 1924 [11].
Pour regrouper les sociétés d'ingénieurs diplômés ou d'anciens élèves d'écoles d'ingénieurs établies durant la seconde moitié du XIXe siècle et au début XXe siècle, une Fédération des associations et sociétés françaises d'ingénieurs diplômés (FASFID) est créée en 1929. Elle regroupe les associations d'anciens élèves diplômés des écoles d'ingénieurs françaises.
Conseil national des ingénieurs français (CNIF)
Le Conseil national des ingénieurs français[12] a été créé en 1957.
Objets et fonctionnement
Fonctionnement
La vocation première d'IESF est l'apport au monde des ingénieurs et scientifiques d'une force représentative équivalente à celles d'autres catégories socio-professionnelles (Ordres des avocats, médecins, etc.), qui est décrite par l'association comme indispensable à la défense de leurs intérêts propres. Le fonctionnement d'IESF s'articule autour de deux axes principaux, à savoir :
- la promotion, le maintien et la défense des intérêts moraux, culturels, économiques des ingénieurs et scientifiques - par formation ou par les fonctions qu'ils exercent ;
- l'amélioration de l'impact des progrès scientifiques et techniques sur le développement économique et social français, en s'appuyant sur les patrimoines nationaux humain, culturel et matériel dans les domaines abordés.
Parmi les missions d’IESF figurent la promotion du métier de l’ingénieur et du scientifique, la promotion de la filière française d’études scientifiques et techniques, le souci de la qualité et son adéquation au marché de l’emploi tout le long de la vie professionnelle, la promotion de l’industrie et des services qui vont de pair avec celles de nos métiers.
Représentations
IESF est représenté au sein de différents organismes officiels :
- Commission des titres d'ingénieur (CTI)[13]
- Jurys d'examen des Ingénieurs Diplômés par l'État (DPE)
- Institut national de la propriété industrielle (INPI)
- Commission nationale française (CNF) pour l'UNESCO
- Commission Armées-Jeunesse
- Conférence des grandes écoles (CGE) [14]
Partenariats
Le , IESF signe une convention de coopération avec le MEDEF[15].
Éthique de l'ingénieur
L'association a mis au point en 2001 une charte d'éthique de l'ingénieur. Cette charte souligne dans son préambule que les ingénieurs ont un rôle essentiel dans la diffusion d'informations sur les possibilités réelles et sur les limites des techniques, et dans l’évaluation des avantages et des risques qu’elles engendrent. Elle précise qu'il devient de plus en plus impératif que les ingénieurs clarifient et explicitent les repères qui servent de référence à leur comportement. La charte précise notamment que « L'ingénieur inscrit ses actes dans une démarche de « développement durable » »[16].
RĂ©flexion sur la structure
L'association a lancé en 2011 un groupe de travail sur la « structure professionnelle des ingénieurs », animé par François Lureau. Cette réflexion est motivée par les sollicitations croissantes des pouvoirs publics sur une série de problèmes liés à l'exercice de la profession : protection de la clientèle, normes, politique de sécurité, accompagnement de la formation tout au long de la vie... Elle devrait aboutir à la constitution d'une structure officielle, par exemple un Ordre des ingénieurs et scientifiques[17]. Il y a un besoin important de déontologie, en raison d'une implication plus importante des ingénieurs dans les sciences du vivant, où les questions de pratique et de limite se posent avec insistance[18].
IESF régionales et sections étrangères
IESF régionales
IESF est représenté par ses Unions régionales d'ingénieurs et scientifiques sur tout le territoire français[19] :
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Sections étrangères
IESF est représenté par ses sections étrangères dans les pays suivants :
- Grande-Bretagne
- Danemark
Prix d'IESF
Chaque année, depuis 2001, le Prix Chéreau-Lavet, aujourd’hui « Prix de l'Ingénieur-inventeur, Prix Chéreau-Lavet » récompense un ingénieur-inventeur français qui, en suivant l’émergence de nouvelles techniques et en les appliquant à son domaine d’activités, est à l’origine d’innovations dont les retombées tant économiques que sociales sont significatives.