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Connemara (roman)

Connemara est un roman de Nicolas Mathieu paru en aux éditions Actes Sud. Quatrième roman de son auteur, le livre s'attache à établir le portrait d’adultes quarantenaires des zones périurbaines de l'Est de la France, dans les années 2010-2015, et qui se souviennent avec nostalgie, mélancolie et colère, de leur adolescence dans la région dans les années 1990.

Connemara
Auteur Nicolas Mathieu
Pays France
Genre roman
Éditeur Actes Sud
Date de parution
Nombre de pages 400
ISBN 978-2-3301-5970-2

Historique du roman

Le titre fait référence à la chanson de Michel Sardou, Les Lacs du Connemara, de l’album Les Lacs du Connemara (1981), énorme succès, qui a accompagné de nombreuses soirées dansantes (alcoolisées) depuis cette époque.

Résumé

Dans les années 1990, deux adolescents scolarisés se croisent quelque part, du côté d’Épinal, sans se rencontrer, elle, Hélène, lycéenne sérieuse, ambitieuse, et un peu coincée, lui, Christophe, beau gosse attirant, sportif, hockeyeur de l’Épinal Hockey Club.

Vingt ans plus tard, vers 2010, ils se croisent à nouveau, ils se rencontrent, se fréquentent, à peu près clandestinement. Hockeyeur sur le retour, il est un efficace représentant en nourriture canine, sans avoir quitté la petite région, ni une paire d'amis (Greg, Marco, etc.), et il élève en alternance son fils Gabriel. Hélène a tout quitté, et beaucoup circulé, elle vit désormais près de Nancy, dans une villa d’architecte, avec un mari, Philippe, à carrière supérieure, et trop souvent absent, et leurs deux filles, Clara et Mouche. Elle travaille dans une prospère société de conseil en gestion des ressources humaines, à destination des entreprises, organismes, administrations et collectivités, et promise à un beau développement avec la réforme à venir des régions françaises (). Son travail comme sa vie privée la déçoivent.

Le va-et-vient entre les deux périodes permet de suivre le parcours des personnalités et de la société.

RĂ©ception critique

  • « La quarantaine venue, tout sĂ©pare HĂ©lène de Christophe, qui se sont croisĂ©s dans leur jeunesse. Pourquoi ne pas revenir en arrière ? […] Dans Connemara, plusieurs types de colère (personnelles et politiques) sourdent, mais c’est la mĂ©lancolie qui domine. Celle qui saisit chacun Ă  l’heure des bilans du mitan de la vie, bien sĂ»r. Mais aussi, et d’abord, celle d’une Ă©criture qui s’est donnĂ© l’impossible tâche de jouer les barrages, d’arrĂŞter le cours des jours en fixant son mouvement, de faire pièce Ă  la dĂ©bâcle en cĂ©lĂ©brant, aussi, les beautĂ©s de la vie. La mĂ©lancolie inhĂ©rente Ă  l’entreprise grandiose et dĂ©risoire de vouloir rendre Ă©ternel par les mots un peu du temps oĂą nous fĂ»mes. »[1]
  • « Le titre du roman, Connemara, fleure bon la tourbe et l’herbe humide, mais ne conduit pas dans les vertes contrĂ©es d’Irlande. Il fait rĂ©fĂ©rence Ă  la cĂ©lèbre chanson de Michel Sardou, sans laquelle nulle soirĂ©e alcoolisĂ©e ne saurait se conclure dans l’Hexagone. »[2]
  • « L'histoire d'une femme et d'un homme originaires de la mĂŞme petite ville des Vosges, en Lorraine. L'une a tout fait pour s'en Ă©loigner, l'autre y est restĂ©. »[3]
  • « Nicolas Mathieu signe un beau roman sur le mitan de la vie, quand beaucoup a Ă©tĂ© construit mais que tout est encore possible. Ou presque. »[4]
  • « D’une certaine manière, tout le rĂ©cit est constamment sur le point de piquer une grosse, Ă©norme colère tant il y a de raisons de l’être. Parce que ce n’était pas forcĂ©ment mieux avant mais que demain a une drĂ´le de tĂŞte. « Parce qu’il se dit qu’il est passĂ© Ă  cĂ´tĂ© du meilleur (…) Et que « ce temps-lĂ  ne se retrouvera pas ». »[5]
  • « On a du mal aussi Ă  dĂ©terminer avec prĂ©cision ce qui lie vraiment HĂ©lène et Christophe. On est loin de la passion, et pourtant il y a eu de la passion chez HĂ©lène lorsqu’elle a dĂ©couvert la littĂ©rature, passion intense et interdite mais bien vite envolĂ©e, on ne sait pourquoi. Du sexe, beaucoup, mais sans passion vraiment (HĂ©lène n’a malheureusement pas lu Passion simple), des sentiments, un peu, davantage liĂ©s d’ailleurs au passĂ© adolescent qu’à la relation elle-mĂŞme, somme toute bien vide. »[6]

Notes et références

Notes

    Références

    1. Raphaëlle Leyris, « Avec son nouveau livre « Connemara », Nicolas Mathieu rejoue l’adolescence », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
    2. Florence Pitard, « « Connemara ». L’écrivain Nicolas Mathieu saisit des quadras en pleine crise et confirme son talent », ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
    3. Laurence Houot, « "Connemara", dernier roman du Goncourt Nicolas Mathieu : la quarantaine dans le rétro au fin fond des Vosges », francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
    4. Fabienne Lemahieu, « « Connemara » de Nicolas Mathieu : condamnés au présent », la-croix.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
    5. Alain Léauthier, « "Connemara", nouvelle réussite de l'orfèvre Nicolas Mathieu », marianne.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
    6. Gabrielle Napoli, « Sans amour », en-attendant-nadeau.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes


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