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Condamné au silence

Condamné au silence (titre original : The Court-Martial of Billy Mitchell) est un film de procès américain réalisé par Otto Preminger et sorti en 1955. Ce film s'inspire de l'authentique combat du général Billy Mitchell (1879-1936) pour que soit estimée, à sa juste valeur, l'importance de l'aviation moderne dans l'armée américaine.

Condamné au silence

Titre original The Court-Martial of Billy Mitchell
RĂ©alisation Otto Preminger
Scénario Milton Sperling
Emmet Lavery
Acteurs principaux
Sociétés de production United States Production
(Milton Sperling)
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 100 min
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Au cours des années 1920, le général Billy Mitchell entre en lutte avec l'état-major militaire qui, selon lui, sous-estime gravement le rôle futur de l'aviation. Il préconise même que l'aviation devienne une branche séparée à côté de l'U.S. Army et de l’U.S. Navy. En outre, il doit faire la démonstration que des avions chargés de bombes peuvent couler un cuirassé. Après un premier échec, Mitchell outrepasse les ordres de l'armée en exécutant une seconde tentative qui anéantit un cuirassé en quelques secondes. Il est bientôt rétrogradé () au rang permanent de colonel et transféré à San Antonio (Texas). Après avoir écrit de nombreux courriers aux autorités militaires, et essayé de rencontrer le général John Pershing, il apprend la disparition en vol, le 3 septembre 1925, de plusieurs de ses hommes (dont le commandant Lansdowne) à bord de l'USS Shenandoah, premier dirigeable rigide américain, placé sous le contrôle de la Marine et obligé d'affronter une tempête. Mitchell décide alors de convoquer la presse afin de dénoncer « l'incompétence et la criminelle négligence du ministère de la Guerre ». Il n'ignore pas que ces allégations le conduiront en Cour martiale. Il les soutient pourtant, afin de défendre publiquement son opinion sur l'extrême nécessité de moderniser l'aviation...

L'essentiel du film se déroule alors pendant les séances de la Cour martiale, à l'issue de laquelle Mitchell est condamné pour insubordination.

Fiche technique

Distribution

Acteurs non crédités :

Commentaire

  • « Esprit sceptique, exilĂ© volontaire (...) Otto Preminger partage avec deux autres grands Viennois, Fritz Lang et Billy Wilder, une profonde mĂ©fiance Ă  l'Ă©gard des valeurs et des systèmes Ă©tablis. » (Olivier Eyquem, Dictionnaire du cinĂ©ma, Éditions Larousse) Ce qui ne le conduit pas, nĂ©anmoins, Ă  rejeter les principes dĂ©mocratiques amĂ©ricains. Ă€ travers l'attitude et le combat du gĂ©nĂ©ral Billy Mitchell (Gary Cooper), nous reconnaissons, sans doute, la personnalitĂ© et les convictions profondes du rĂ©alisateur. Ainsi, lors d'un interrogatoire, Mitchell dĂ©clare, dans un accès de franchise, que « si ĂŞtre un bon soldat consiste Ă  obĂ©ir passivement aux ordres quels qu'ils soient, sans rĂ©flĂ©chir Ă  leur contenu, il prĂ©fère ne pas en ĂŞtre un. »
  • Dès 1950, Preminger s'Ă©tait intĂ©ressĂ© au fonctionnement et au poids des institutions avec le remarquable Mark Dixon, dĂ©tective (Where the Sidewalk Ends), mais ce film Ă©tait, avant tout, le portrait d'un policier anormalement brutal et forcĂ©ment antipathique.
  • CondamnĂ© au silence est, en rĂ©alitĂ©, le premier film totalement consacrĂ© Ă  ce thème, mais c'est aussi un tournant dans l'Ĺ“uvre du rĂ©alisateur. « Après une douzaine de drames essentiellement intimistes, plongeant dans le gouffre des cĹ“urs et des âmes, (...) Preminger s'ouvre aux "grands" sujets Ă  contenu historique, social ou politique. » (Jacques Lourcelles).
  • J. Lourcelles note, par ailleurs, que le format du film (le CinĂ©mascope) « donnait Ă  la mise en scène un naturel dans la solennitĂ©, une tranquillitĂ© dans le sublime, qui Ă©taient ceux-lĂ  mĂŞmes que Gary Cooper manifestait dans son jeu. » Celui-ci paraĂ®t ĂŞtre, effectivement, l'interprète idĂ©al pour incarner le gĂ©nĂ©ral Billy Mitchell. Son « jeu complètement vierge, sans mĂ©tier et sans ruse (du moins en apparence) » (J. Lourcelles) illustre, de façon plausible, la droiture, l'absence de calculs et l'obstination du gĂ©nĂ©ral Mitchell.

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Liens externes

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