Concha MĂ©ndez
Concepción Méndez Cuesta Arriba, dite Concha Méndez, née à Madrid en 1898 et morte à Mexico en 1986, est une écrivaine, poétesse, dramaturge et scénariste espagnole, liée à la Génération de 27 et au groupe féministe las Sinsombrero[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 88 ans) Mexico |
Nom de naissance |
ConcepciĂłn MĂ©ndez y Cuesta |
Pseudonyme |
Mia Jolley |
Nationalité | |
Formation |
Residencia de Señoritas (d) |
Activités | |
Fratrie | |
Conjoint |
Manuel Altolaguirre (de Ă ) |
Membre de | |
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Genre artistique |
Elle est l'une des participantes du projet universitaire de la Residencia de Señoritas et membre du Lyceum Club Femenino de Madrid.
Biographie
Parcours avant-guerre
Issue d'un milieu aisĂ©, sportive et championne de natation[2], elle passe les Ă©tĂ©s en famille Ă Saint-SĂ©bastien, oĂą elle fait la connaissance de Luis Buñuel en 1919[3], avec qui elle entame une relation sentimentale qui dure sept annĂ©es[4]. Son cercle amical comprend notamment Maruja Mallo, Luis Cernuda, Rafael Alberti et Federico GarcĂa Lorca[5].
Elle quitte très tôt le foyer familial et entame un périple qui la porte à Londres, Montevideo et Buenos Aires, où elle rencontre Guillermo de Torre, écrivain et critique de la rédaction littéraire du quotidien La Nación, dans lequel elle publie un poème par semaine[6]. Elle se lie d'amitié avec Consuelo Berges et Alfonsina Storni[7]. En 1926, elle publie Inquietudes, puis Surtidor (1928) et Canciones de Mar y Tierra (1930).
La proclamation de la RĂ©publique l'encourage Ă revenir en Espagne. Elle frĂ©quente alors le club littĂ©raire du CafĂ© Granja El Henar (1931) oĂą Federico GarcĂa Lorca lui prĂ©sente l'imprimeur et poète Manuel Altolaguirre qui devient son mari. Parmi les tĂ©moins de leur mariage Ă l'Ă©glise de ChamberĂ de Madrid se trouvent Federico GarcĂa Lorca, Juan RamĂłn JimĂ©nez, Jorge GuillĂ©n et Luis Cernuda[8]. Le couple dĂ©bute la publication de la revue HĂ©roe, qui accueille les plumes de Juan RamĂłn JimĂ©nez, de Miguel de Unamuno, de Pedro Salinas, de Luis Cernuda et de Jorge GuillĂ©n[6]. Elle crĂ©Ă© Ă©galement les pièces de théâtre El personaje presentido (1931), El ángel cartero (1931) et El carbĂłn y la rosa (1935) ainsi que les recueils de poĂ©sie avant-gardiste Vida a vida (1932), Niño y sombras (1936) et Lluvias enlazadas (1939).
Dans l'imprimerie qu'ils fondent Ă Madrid, et oĂą travaille notamment le futur acteur galicien SerafĂn Ferro (Espoir, sierra de Teruel d'AndrĂ© Malraux), le couple diffuse les Ĺ“uvres de la GĂ©nĂ©ration de 27, comme par exemple PoĂ©sie, 1616 dont le titre fait rĂ©fĂ©rence Ă l'annĂ©e de dĂ©cès de Shakespeare et de Cervantes, et Caballo Verde para la PoesĂa de Pablo Neruda[9].
Guerre d'Espagne et exil
Le couple se range du côté de la République dès le début de la guerre d'Espagne, mais Concha doit abandonner Madrid pour protéger sa fille Paloma. Elle réside alors en Angleterre, en Belgique et en France, puis rejoint son mari à Barcelone. Sur le chemin de l'exil, ils se réfugient d'abord à Paris en 1939, accueillis par Paul Éluard, puis partent à La Havane en mars de la même année, grâce à l'aide de Pablo Picasso et de Marx Ernst. Ils vivent à Cuba jusqu'en 1943.
Ils s'installent au Mexique en 1944. Manuel Altolaguirre l'abandonne pour la Cubaine MarĂa Luisa GĂłmez Mena (les deux mourront dans un accident en 1959, alors qu'ils revenaient du festival de cinĂ©ma de Saint-SĂ©bastien[10]).
Concha continue ses publications de poèmes dans le journal Hora de España.
El Solitario (Nacimiento), drame poĂ©tique en trois actes, paraĂ®t en 1935. Son dernier ouvrage, Vida o rĂo sort en 1979.
Elle ne rentrera jamais en Espagne et meurt Ă Mexico en 1986[11].
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Concha Méndez » (voir la liste des auteurs).
- Tania BallĂł, Las Sinsombrero, , 320 p. (ISBN 978-84-670-4603-8)
- Son frère Pedro Méndez est champion d'Espagne et participe aux Jeux olympiques d'été de 1924 ; sa sœur Maria-Luisa est la première championne et recordwoman d'Espagne du 100 mètres nage libre. ((es) Mujer y deporte en la cultura de siglo XX).
- « Revista Residencia - número 6 », www.residencia.csic.es
- (es) « Concha Méndez, una de las grandes escritoras del 27 », sur Fahrenheit Magazine,
- Alfonso Sánchez, « Concha Méndez: una voz singular de la generación del 27 »
- Juan MarĂa Calles Moreno, « Concha MĂ©ndez, la seducciĂłn de una escritora en la modernidad literaria »
- (es) Concha MĂ©ndez en su mundo, Madrid, James Valender, , 259 p. (ISBN 84-95078-01-5)
- (es) Santiago Belausteguigoitia, « Dos escritoras de la GeneraciĂłn del 27 », El PaĂs,
- « Manuel Altolaguirre y Concha Méndez, poetas e impresores », sur www.residencia.csic.es
- MarĂa del Mar Trallero Cordero, « La huella de la amistad en los exilios de Concha MĂ©ndez »
- (es) Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, « Concha MĂ©ndez Cuesta (Madrid, 1898 - MĂ©xico, D.F., 1986) [Semblanza] / Irene GarcĂa ChacĂłn | Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes », www.cervantesvirtual.com
Liens externes
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