Concert pour petit orchestre
Le Concert pour petit orchestre opus 34 est une petite suite orchestrale d'Albert Roussel composée en 1926-1927. Il fut créé le aux Concerts Straram par Walther Straram, le dédicataire.
Concert pour petit orchestre opus 34 (L 41) | |
Genre | Suite pour orchestre |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Albert Roussel |
Effectif | Orchestre de chambre |
Durée approximative | 12 minutes |
Dates de composition | - |
DĂ©dicataire | Walther Straram |
Création | Paris, salle Gaveau |
Interprètes | Concerts Straram, Walther Straram (dir.) |
Présentation
Au sein de l’œuvre créatrice de Roussel, le Concert suit de quelques mois la Suite en fa. Il est composé entre octobre 1926 et février 1927, et dédié à Walther Straram[1]. C'est une partition qui d'esprit s'apparente au concerto grosso et fait intervenir un orchestre de dimension réduite[2].
La pièce est créée le aux Concerts Straram, salle Gaveau, le dédicataire étant à la baguette[3].
Analyse
Le Concert pour petit orchestre est composé de trois mouvements[1] :
- Allegro
- Andante
- Presto
L'instrumentation de la pièce, proche de celle du Festin de l'araignée[2], comprend un piccolo (jouant la flûte), une flûte, deux hautbois, deux bassons, deux clarinettes, deux cors en fa, une trompette en ut, timbales et cordes[3].
Roussel signale de l’œuvre « les tonalitĂ©s nettement accusĂ©es, le premier morceau commence en la mineur, le troisième finit en la majeur[2] ». Après un premier mouvement joyeux, Allegro, Ă
, le mouvement central, Andante, poĂ©tique, est Ă
. Il s'ouvre sur un solo de basson et consacre en sa partie mĂ©diane un long passage soliste Ă la flĂ»te. Le mouvement final, Presto, Ă
, est annoncé par la trompette. Le compositeur le définit comme un « thème avec variations agrémenté de quelques épisodes moins importants[2] ». D'esprit, c'est une sorte de parodie de valse viennoise mâtinée de caf'conc. Le tout, néanmoins, se fond en un pianissimo conclusif[1] - [2].
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne douze minutes[1].
Le Concert porte le numéro d'opus 34 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 41[4].
Discographie
- Albert Roussel Edition, CD 5, par l'Orchestre Colonne, Pierre Dervaux (dir.), Erato 0190295489168, 2019[5].
- avec la Symphonie no 4, par l'Orchestre national royal d'Écosse, Stéphane Denève (dir.), Naxos 8.572135, 2010[6].
Références
- Tranchefort 1996, p. 659.
- Top 2016, p. 129.
- Labelle 1992, p. 70.
- Labelle 1992, p. 69.
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
- Nick Barnard, « ROUSSEL Symphony 4 - Naxos 8.572135 [NB]: Classical Music Reviews - May 2010 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com,
Bibliographie
- Jean-Pierre Bartoli, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).
Liens externes
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