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Complots capitaux

Complots capitaux est un recueil de dix-huit nouvelles de science-fiction écrites par des auteurs français ou francophones.

Complots capitaux
Pays Drapeau de la France France
Directeur de publication Olivier Delcroix
Genre Science-fiction
Éditeur Le Cherche midi
Collection Collection NĂ©O
Lieu de parution Paris
Date de parution
Type de média Livre papier

Le recueil, réalisé sous la direction d'Olivier Delcroix, est paru aux éditions Le Cherche midi, collection NéO, en .

Les récits, rédigés spécialement pour l'ouvrage, proposent une « interprétation conspirationniste » d'événements historiques.

Extraits de la préface

Une prĂ©face de six pages prĂ©sente le recueil ; cette prĂ©face a pour titre « Complots Mode(s) d'emploi Â».

« (…) VoilĂ  bien le propre des complots. Ils peuvent se nicher partout, Ă  partir du moment oĂą l'incomprĂ©hension, le doute, le secret et l'angoisse viennent s'insinuer dans nos esprits. Reprenons la dĂ©finition du Grand Robert de la Langue française : un complot signifie « un projet concertĂ© secrètement contre la vie, la sĂ»retĂ© de quelqu'un, contre une institution Â». Ă€ la base de tout complot on retrouve un secret. VoilĂ  le mot clef. Qui dit secret dit aussi manque d'explications. L'incomprĂ©hension de l'individu face Ă  un acte mystĂ©rieux, une personne inconnue, ou plus gĂ©nĂ©ralement face au monde qui l'entoure : tout cela favorise la montĂ©e de l'angoisse. C'est sur ce terreau paranoĂŻaque que, dès lors, on imagine les plus Ă©tonnants dĂ©lires d'interprĂ©tation. « On nous cache tout, on nous dit rien Â», chantait Jacques Dutronc en 1966, sur des paroles du regrettĂ© Jacques Lanzmann. Quarante ans plus tard, rien n'a changĂ©. Les thĂ©ories conspirationnistes de toutes natures, historiques, politiques, philosophiques, sociologiques ou gĂ©ostratĂ©giques, se multiplient Ă  l'infini et participent d'un brouillage global de l'information.

(…) Bref, les complots se portent bien. Et comme il n'est pas de complot sans secret, le romanesque n'est plus très loin. C'est ainsi qu'est nĂ©e l'idĂ©e de ce recueil. Le principe en est simple. Dix-huit Ă©crivains, jeunes dĂ©butants prometteurs ou romanciers confirmĂ©s, se sont vu proposer une « mission Â» : celle d'imaginer leurs propres explications Ă  quelques complots cĂ©lèbres, d'hier et d'aujourd'hui. Ils se sont amusĂ©s Ă  s'emparer d'un complot illustre ou inĂ©dit, et en livrent une nouvelle version. L'ensemble n'offre ni plus ni moins qu'une relecture paranoĂŻaque de l’Histoire. (…) »

— Extraits de la préface

Liste des nouvelles

Les résumés qui suivent indiquent les chutes et révélations finales des récits.

Azimut 68

  • Auteur : JĂ©rĂ´me Leroy
  • Place dans l'anthologie : p. 13 Ă  24
  • Thème de la nouvelle : les complots amĂ©ricains contre le GĂ©nĂ©ral de Gaulle
  • RĂ©sumĂ© : Les AmĂ©ricains n'ont jamais aimĂ© le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, trop nationaliste, trop indĂ©pendant, pas assez manipulable, et ont toujours voulu l'Ă©liminer, soit physiquement, soit symboliquement. Ainsi, l'OAS, c'Ă©tait eux qui l'avait financĂ©e ; l'attentat du Petit-Clamart de 1962, c'Ă©tait eux. En 1967, les chefs de la CIA chargent l'agent spĂ©cial Bill Spread de contacter et de soutenir un inconnu, Daniel Cohn-Bendit, dans son agitation contre les gaullistes : l'agitation doit atteindre son apogĂ©e au printemps 1968…

On va marcher sur la Lune

  • Auteur : Pierre Bordage
  • Publication en recueil : Dernières nouvelles de la Terre... (2010)
  • Place dans l'anthologie : p. 25 Ă  34
  • Lien externe : « Publications de la nouvelle » sur le site NooSFere
  • Thème de la nouvelle : ConquĂŞte de la Lune par les États-Unis
  • RĂ©sumĂ© : Le reprĂ©sentant de la Chine Ă  l'ONU lance une « bombe » mĂ©diatique et politique : d'une part les États-Unis n'ont jamais rĂ©ellement envoyĂ© d'astronautes sur la Lune ; d'autre part les Chinois vont ĂŞtre les premiers Ă  y envoyer des taĂŻkonautes. Le premier humain Ă  fouler le sol lunaire sera donc Chinois. Les AmĂ©ricains rĂ©pliquent que l'on connaĂ®t depuis longtemps les thĂ©ories du complot fumeuses qui promeuvent de telles thĂ©ories idiotes, et que toutes les critiques ont Ă©tĂ© dĂ©montĂ©es scientifiquement. Le dĂ©lĂ©guĂ© chinois fait alors paraĂ®tre devant l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unis un homme dĂ©nommĂ© Richard Jenkin, qui dĂ©clare avoir Ă©tĂ© recrutĂ© par le FBI et la NASA Ă  la fin des annĂ©es 1960 pour rĂ©aliser des films montrant des astronautes amĂ©ricains marcher sur la Lune. Aujourd'hui, Ă  plus de 80 ans, il souhaite se confesser et faire cesser ce mensonge Ă©hontĂ© : effectivement les AmĂ©ricains ne sont pas allĂ©s sur la Lune. Le scandale est Ă©norme, et les autoritĂ©s amĂ©ricaines peinent Ă  se dĂ©fendre. La dernière page du rĂ©cit montre le dĂ©lĂ©guĂ© chinois ĂŞtre fier de lui : Ă©videmment, les AmĂ©ricains sont allĂ©s sur la Lune, mais il est si facile, 45 ans après, de faire croire le contraire aux gens ! Les gens sont si naĂŻfs, si crĂ©dules ! Une fois les AmĂ©ricains politiquement et symboliquement discrĂ©ditĂ©s, il sera facile aux Chinois de faire croire Ă  tout le monde qu'ils seront allĂ©s, eux, sur la Lune, alors que le programme de rĂ©alisation de films de propagande est dĂ©jĂ  en cours de rĂ©alisation : ce que les Chinois ont faussement reprochĂ© aux AmĂ©ricains d'avoir fait, eux vont le faire sans remords !

Une bombe nommée Marilyn

  • Auteur : Olivier Delcroix[1]
  • Place dans l'anthologie : p. 35 Ă  64
  • Thèmes de la nouvelle : Marilyn Monroe et les essais nuclĂ©aires amĂ©ricains en 1962 (le titre de la nouvelle Ă©tant une rĂ©fĂ©rence Ă  la bombe atomique)
  • RĂ©sumĂ© : Un photographe de mode qui a pris des photos de nu de Marilyn MonroĂ«, avec son accord, et qui est tombĂ© amoureux d'elle, dĂ©couvre son journal intime peu après sa mort « par suicide Â». Il apparaĂ®t que la cĂ©lèbre actrice avait Ă©tĂ© irradiĂ©e par suite d'essais atomiques alors qu'elle tournait un film dans le Nevada, et qu'elle s'apprĂŞtait Ă  rendre publique cette information. Elle a donc Ă©tĂ© assassinĂ©e sur l'ordre de John Kennedy pour ces rĂ©vĂ©lations. Le photographe est poursuivi par des tueurs de la Mafia qui souhaitent mettre la main sur ce journal intime afin de faire pression sur le prĂ©sident.

Le téléphone pleure

  • Auteur : Philippe SĂ©gur
  • Place dans l'anthologie : p. 65 Ă  79
  • RĂ©sumĂ© : Le narrateur du rĂ©cit est le chanteur Claude François. Il est censĂ© ĂŞtre mort accidentellement d'Ă©lectrocution, dans un accident domestique survenu le Ă  l'âge de trente-neuf ans. Si tout le monde savait… En fait, cet « accident Â» n'en est pas un ; tout est organisĂ© ; tout est planifiĂ© pour faire croire Ă  tous, y compris aux membres de sa famille, la rĂ©alitĂ© de son dĂ©cès. Deux motivations l'ont poussĂ© Ă  cette mystification : d'une part, des dettes colossales qui s'accumulent annĂ©e après annĂ©e, car il n'est pas simplement chanteur mais aussi dirigeant de sept sociĂ©tĂ©s qui sont toutes au bord de la faillite avec des dettes importantes ; d'autre part il a empruntĂ© de fortes sommes d'argent Ă  des mafieux new yorkais, qui depuis deux ans le menacent, commettent des actes graves d'intimidation et disent vouloir s'en prendre prochainement aux membres de sa famille. Alors, pour protĂ©ger ceux qu'il aime, il est contraint de quitter ce monde brutalement en faisant croire Ă  son dĂ©cès, et de refaire sa vie ailleurs, sous une autre identitĂ©.

La Machination K. Dick

  • Auteur : Michel de Pracontal
  • Place dans l'anthologie : p. 81 Ă  106
  • RĂ©sumĂ© : Le rĂ©cit est divisĂ© en 13 sections, dont les 11 premières ont pour narrateur Philip Marlowe, dĂ©tective privĂ©. Les deux dernières sections sont racontĂ©es par un narrateur extĂ©rieur omniscient, qui explique la vĂ©ritĂ© des choses au lecteur. Quand le rĂ©cit commence par la bouche de Marlowe, celui-ci est un dĂ©tective privĂ© chargĂ© par un client de faire des recherches sur le roman Numik, censĂ© avoir Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Philip K. Dick avant son dĂ©cès. Marlowe est embarrassĂ© ; il ne sait par quel bout commencer son enquĂŞte ; de surcroĂ®t il ne connaĂ®t rien Ă  la science-fiction. Il demande Ă  sa secrĂ©taire, Phyllis, de lui organiser un rendez-vous avec la fille de l'auteur dĂ©funt, Lisa Dick. Il va en bas de la rue pour acheter le bouquin en question. Quand il revient Ă  son bureau, Phyllis a disparu. Il ne retrouve d'elle que ses vĂŞtements et un trousseau de clef. Ă€ partir de cet instant, Marlowe va vivre ce que vivent certains des « personnages dickiens Â» dans les romans du cĂ©lèbre auteur : il ne va plus comprendre dans quel monde il Ă©volue et qui il est rĂ©ellement…

Happy Birthday, Ground zero !

  • Auteur : Johan Heliot
  • Place dans l'anthologie : p. 107 Ă  123
  • RĂ©sumĂ© : Le rĂ©cit dĂ©bute le Ă  New York : on est Ă  10 jours de la commĂ©moration des attentats du 11 septembre 2001. Le jeune journaliste Hugo Greenback[2] est informĂ© que les attentats du rĂ©sultaient d'un vaste complot. Pour preuve, on va lui faire rencontrer l'acteur qui a jouĂ© le rĂ´le d'Oussama Ben Laden en 2001 et dans les annĂ©es qui ont suivi. La destruction des tours jumelles avait Ă©tĂ© l'Ĺ“uvre d'une organisation occulte appelĂ©e « Les Parques Â». Puis Hugo dĂ©couvre qu'il s'agissait d'un complot d'extraterrestres qui voulaient intimider le prĂ©sident Bush. En effet, depuis 1947 et « l'Affaire de Roswell Â», les dirigeants amĂ©ricains savent que des extraterrestres sont sur Terre. Tous les prĂ©sidents successifs Ă©taient parvenus Ă  garder le secret, et George W. Bush s'apprĂŞtait Ă  dire la vĂ©ritĂ© au peuple amĂ©ricain, ce que les aliens souhaitaient Ă©viter. Ă€ la fin de la nouvelle, le jeune journaliste dĂ©couvre que le secret occultĂ© Ă©tait encore plus terrible que ce qu'il croyait : les attentats du ne constituaient pas un avertissement, mais une rĂ©pĂ©tition Ă  petite Ă©chelle de ce qui devait survenir plus tard, en l'occurrence le , dix ans après…

Over the Rainbow

  • Auteur : Claude Godfryd [3]
  • Place dans l'anthologie : p. 125 Ă  148
  • Remarque : la nouvelle Ă©voque directement « l'Affaire du Rainbow Warrior Â» (1985) et le dĂ©cès du photographe Fernando Pereira
  • RĂ©sumĂ© : En , le prĂ©sident Mitterrand, faussement informĂ© que Greenpeace voulait faire croire qu'elle avait prĂ©levĂ© de l’eau contenant des taux anormalement Ă©levĂ©s de radioactivitĂ© près de l'atoll de Mururoa, lieu des essais atomiques français, ordonne de couler le navire de Greenpeace. En juillet de la mĂŞme annĂ©e, des agents de la DGSE sont envoyĂ©s en Nouvelle-ZĂ©lande Ă  cet effet. Pendant ce temps, Ă  bord du navire, la jeune et belle Eva, agent secret du KGB, rompt sa liaison avec Fernando Pereira après lui avoir rĂ©vĂ©lĂ© la vĂ©ritĂ© sur ce sujet. InformĂ©e de l'opĂ©ration française, elle est en fait chargĂ©e de faire en sorte que Fernando dĂ©cède dans l'attentat. On apprend Ă  la fin de la nouvelle, d'une part qu'elle Ă©tait espionne, aussi, au profit du MI6 britannique, et d'autre part que Fernando Pereira n'Ă©tait pas mort en 1985 et qu'aujourd'hui, en 1992, il vient de se venger d'Eva en tuant son Ă©poux.

La Diva et le Vatican

  • Auteur : Nicolas d'Estienne d'Orves
  • Place dans l'anthologie : p. 149 Ă  157
  • RĂ©sumĂ© : Le rĂ©cit est composĂ© de deux parties de tailles et d'intĂ©rĂŞt diffĂ©rents. Dans la première partie, qui sert d'introduction, l'auteur Ă©voque un enfant de 11 ans sous la coupe d'un diacre dĂ©vĂ´t qui rĂŞve d'un grand avenir dans l'institution catholique pour son fils Lucien. Dans la deuxième partie, Lucien, devenu adulte, est chargĂ© par les services secrets du Vatican de tuer Maria Callas, « La Diva Â», car elle est la rĂ©incarnation d'un DĂ©mon mineur citĂ© dans l'Ancien Testament. ObĂ©issant aux ordres, il Ă©trangle Maria Callas, et une fois celle-ci dĂ©cĂ©dĂ©e, son cadavre se transforme en un monstre assez rĂ©pugnant, ressemblant Ă  un gros poisson mort.

Sur les traces de Blanche-Neige

  • Auteur : Chantal Pelletier
  • Place dans l'anthologie : p. 159 Ă  174
  • RĂ©sumĂ© : DĂ©but du XXIe siècle. Christophe est un brillant Ă©tudiant français qui fait sa thèse en mathĂ©matiques. Il est homosexuel et a actuellement une liaison avec Karl : tous deux sont homosexuels, mais le père de Christophe est censĂ© ne pas le savoir. Un jour, Christophe reçoit une sĂ©rie d'Ă©tranges messages, d'abord très courts, puis de plus en plus longs, Ă©manant d'un(e) mystĂ©rieux/euse « Blanche Neige Â». Il se demande qui peut ĂŞtre ce mystĂ©rieux personnage, avec qui il Ă©prouve d'Ă©tranges affinitĂ©s intellectuelles et beaucoup de sympathie. Un jour, après la lecture d'un nouveau message, il comprend que Blanche Neige n'est autre qu'Alan Turing, le « père intellectuel Â» de la science informatique. Ce savant n'Ă©tait pas mort en 1954 comme tout le monde le croyait, mais avait simulĂ© son dĂ©cès. Il s'est cachĂ© dans les dĂ©cennies suivantes, et n'est pas innocent dans la crĂ©ation et le dĂ©veloppement de l'entreprise Apple Ă  la fin des annĂ©es 1970. Turing, sentant sa fin venir, voulait se trouver un « disciple Â» et a pensĂ© l'avoir trouvĂ© en la personne de Christophe. NĂ©anmoins celui-ci est assassinĂ© par son compagnon Karl, pour des motifs politiques (Karl est nazi).

L'Ange de l'Alma

  • Auteur : Erik Wietzel
  • Place dans l'anthologie : p. 175 Ă  192
  • RĂ©sumĂ© : Dix ans après sa mort survenue le , l'esprit de Lady Diana est rĂ©veillĂ© par une mĂ©dium, nommĂ© Sarah Welty, qui lui fait part de ce qui a Ă©tĂ© fait et dit durant cette dĂ©cennie, et qui lui rĂ©vèle qu'elle a bien Ă©tĂ© assassinĂ©e dans le cadre d'un complot dont elle ignorait tout. Le mobile de cet assassinat n'Ă©tait pas sa liaison rĂ©cente avec Dodi Al Fayed, mais ses campagnes de lutte contre les mines anti-personnel ; il s'agissait d'un mobile financier.

Tue-le pour moi !

  • Auteur : Philippe Colin-Olivier
  • Place dans l'anthologie : p. 193 Ă  215
  • RĂ©sumĂ© : Jackie Kennedy en a plus qu'assez des frasques sexuelles de son Ă©poux, le prĂ©sident John Kennedy. On ne compte plus ses maĂ®tresses ! Un jour, chez un artiste, elle fait la rencontre d'un jeune homme sympathique et intelligent : il se nomme Lee Harvey Oswald. Elle aime bien son « cĂ´tĂ© canaille Â» et plutĂ´t « je-m'en-foutiste Â». Elle le revoit quelques jours après, puis encore une autre fois. Une liaison va se nouer entre eux deux, d'abord purement sexuelle, puis sentimentale. Concrètement, Jackie Kennedy et Oswald tombent amoureux l'un de l’autre. Quand elle parle de divorcer Ă  John, celui-ci la menace : elle pourrait bien « avoir un accident de la route un de ces jours Â». Elle s'en ouvre Ă  Oswald, et lui promet que s'il parvient Ă  tuer ou faire tuer John, elle partira vivre avec lui. Fou d'amour, Oswald lui demande quand il pourrait agir. Jackie lui rĂ©pond que dans quelques semaines, Ă  Dallas, les mesures de sĂ©curitĂ© seront au minimum. C'est ainsi qu'Oswald dĂ©cida de tuer le prĂ©sident.
  • Lien interne : Assassinat de John F. Kennedy

L'Affaire Tchang

  • Auteur : BenoĂ®t Peeters
  • Place dans l'anthologie : p. 217 Ă  228
  • Remarque : La nouvelle concerne le personnage historique de Zhang Chongren, repris sous le nom de Tchang par HergĂ© dans les aventures de Tintin
  • RĂ©sumĂ© : Lorsqu'HergĂ© a mis en scène le personnage de Tchang Tchong Jen dans deux des aventures de Tintin, Ă  savoir Le Lotus bleu et Tintin au Tibet, il avait la nostalgie de son camarade des annĂ©es 1930, lorsqu'il crĂ©ait sa sĂ©rie de bande dessinĂ©e. HergĂ© n'a jamais oubliĂ© Tchang, et au milieu des annĂ©es 1970, apprenant que Tchang Ă©tait devenu un sculpteur très reconnu en Chine, directeur de l'AcadĂ©mie de sculpture d'une grande ville, il n'a eu de cesse de tenter de revoir son vieux copain. La rencontre a finalement eu lieu en . Ça, c'est l'histoire officielle, telle que tout le monde la connaĂ®t et la raconte. Et d'ailleurs elle est conforme Ă  la rĂ©alitĂ©. Mais ce qu'on ne dit pas, c'est que le vrai Tchang Ă©tait mort dès 1974 des suites de mauvais traitements. Les autoritĂ©s chinoises ont souhaitĂ© Ă©viter de communiquer sur le dĂ©cès du sculpteur, de peur que cela n'avive le sentiment anti-chinois en Europe. Finalement, les Chinois ont dĂ©cidĂ© d'employer un faux Tchang, Ă  qui ils ont inculquĂ© quelques centaines de mots français et enseignĂ© les relations anciennes de Tchang avec HergĂ©. Quand la rencontre a eu lieu entre les deux « amis Â» en 1981, les Chinois ont fait passer le faux Tchang pour le vrai. Et cela a rĂ©ussi au-delĂ  de toutes leurs espĂ©rances, puisque non seulement personne n'y a vu que du feu, y compris HergĂ© !, mais encore le faux Tchang est devenu un artiste invitĂ© Ă  plusieurs reprises en France. Il a reçu une commande de Jack Lang, qui l'a prĂ©sentĂ© Ă  François Mitterrand. C'est au cours de l'une de ses visites au palais de l'ÉlysĂ©e que le faux Tchang, devenu vrai espion chinois, a appris la vie cachĂ©e du prĂ©sident français. Transmettant des informations aux services secrets chinois, ces derniers ont « eu barre Â» sur le prĂ©sident Mitterrand, qui n'a jamais critiquĂ© la Chine durant son second septennat (1988-1995), malgrĂ© les nombreuses et Ă©videntes violations des droits de l'homme. La rĂ©cit se termine sur ces trois dernières phrases : « Comme tout ce qui, de près ou de loin, touche Ă  l'Ĺ“uvre de Georges RĂ©mi dit HergĂ©, l'histoire du faux Tchang ne pouvait que finir par Ă©clater au grand jour. Mieux valait que j'Ă©voque, Ă  ma façon, cette affaire tristement authentique. Je ne pouvais rĂŞver d'un meilleur lieu, pour la dissimuler, que ce recueil de complots plus qu'Ă  demi imaginaires. »

Pas de couronne pour Jean-Paul Ier

L'Homme de sucre

  • Auteur : Rodolphe
  • Place dans l'anthologie : p. 251 Ă  269
  • RĂ©sumĂ© : Elvis Presley n'est pas mort et vit retirĂ© dans un ranch.

L'Énigme Agatha Christie

  • Auteur : François Rivière
  • Place dans l'anthologie : p. 271 Ă  293
  • RĂ©sumĂ© : Dans l'histoire rĂ©elle, Agatha Christie a quittĂ© son mari, sa famille et son domicile durant une dizaine de jours, fin novembre / dĂ©but . Personne n'a jamais su les raisons de sa « fugue Â». La nouvelle est composĂ©e de six sections, qui sont un commentaire personnel d'Agatha Christie sur les Ă©vĂ©nements qu'elle a vĂ©cue durant les derniers mois, et d'un Ă©pilogue neutre et extĂ©rieur Ă  la romancière. Dans sa narration, Agatha Christie expose comment, alors qu'elle Ă©tait en voyage Ă  Paris, elle a d'abord fait connaissance, par le plus grand des hasards, d'une jeune femme nommĂ©e Miriam Dou, qui lui a proposĂ© de traduire en français ses romans policiers. En quelques jours, cette jeune femme est devenue une amie d'Agatha. Quelque temps plus tard, de retour Ă  Londres, Agatha a fait la connaissance avec un jeune homme beau comme un dieu, prĂ©nommĂ© Siegfrid. Une liaison amoureuse s'est nouĂ©e entre eux, et l'homme lui a rĂ©vĂ©lĂ© qu'il travaillait pour les services secrets britanniques. Il avait initialement pour mission de suivre Miriam Dou Ă  Paris, puis Agatha en Grande Bretagne, car Mme Dou est soupçonnĂ©e par le MI5 d'ĂŞtre une espionne française. C'est alors qu'il est tombĂ© amoureux d'Agatha, lui dit-il. Il demande Ă  Agatha, au nom du gouvernement britannique, de faire certaines choses Ă  l'Ă©gard de Miriam Dou, et notamment de lui faire part de leurs entretiens et de tous documents qui viendraient Ă  lui ĂŞtre transmis. Pendant plusieurs semaines, Agatha a jouĂ© Ă  l'espionne, jusqu'Ă  ce que son couple aille mal, et qu'elle voit Siegfrid en pleine discussion avec Miriam Ă  quelques mètres d'elle. Que signifie tout cela ? L'Ă©pilogue montre Archibald Christie riant avec Siegfrid, et le lecteur devine qu'Agatha a Ă©tĂ© manipulĂ©e par son Ă©poux depuis le dĂ©but…

La Face cachée de l'Étoile noire

  • Auteur : Benjamin GuĂ©rif et Julien GuĂ©rif
  • Place dans l'anthologie : p. 295 Ă  329
  • RĂ©sumĂ© : Au milieu des annĂ©es 1970, George Lucas ne sait pas comment « rebondir Â» après le semi-Ă©chec de son film THX 1138. Il reçoit la visite de deux Chinois, qui lui proposent, au nom de la paix entre les peuples, de promouvoir symboliquement au cinĂ©ma les forces progressistes. Il serait question de rebelles au grand cĹ“ur (les forces progressistes du Tiers-Monde) en lutte contre un Empire sinistre et despotique (l'Argent) et un terrible empereur de l'espace (le prĂ©sident des États-Unis). Pour cela, le jeune hĂ©ros rebelle sera aidĂ© par un père de substitution ressemblant Ă  Karl Marx (Obi-Wan Kenobi) et par un vieux sage dĂ©tenteur d'une Force mystĂ©rieuse, perdu au fond de sa forĂŞt (Che Guevara)…

Les Aventuriers du Temple de JĂ©rusalem

  • Auteur : Jacques de Saint Victor
  • Place dans l'anthologie : p. 331 Ă  362
  • RĂ©sumĂ© : François est un jeune historien et Ă©pigraphiste français, spĂ©cialisĂ© dans le Haut Moyen-Ă‚ge. Il est contactĂ© par un marchand d'art qui lui rĂ©vèle qu'il dĂ©tient un parchemin rarissime qui indiquerait l'endroit oĂą serait situĂ© le trĂ©sor du Temple de JĂ©rusalem, en l'occurrence en Calabre. Moyennant une rĂ©compense Ă  obtenir une fois le trĂ©sor dĂ©couvert, et avec des frais de dĂ©placement entièrement payĂ©s, il propose Ă  François d'aller en Calabre pour remettre le prĂ©cieux parchemin Ă  un spĂ©cialiste local. François accepte la mission. Il se rend en Calabre et y fait incidemment la connaissance d'une belle italienne prĂ©nommĂ©e Elena. Il ne tarde pas Ă  se rendre compte qu'il est suivi. Après plusieurs aventures, il apprend avec stupĂ©faction que le parchemin convoyĂ© ne contenait pas le lieu de la cachette du trĂ©sor du Temple de JĂ©rusalem, mais plus simplement la situation d'un entrepĂ´t secret de drogue appartenant Ă  la Mafia. Il doit fuir la 'Ndrangheta avec Elena ; après une course poursuite, tous deux parviennent Ă  rester en vie. Plusieurs mois après ces aventures mouvementĂ©es, il est de nouveau contactĂ© par Elena qui lui propose un petit voyage ensemble, en Calabre, pour tenter de voir si par extraordinaire le trĂ©sor du Temple ne serait pas situĂ© dans cette rĂ©gion italienne.

Le Crépuscule des libraires

  • Auteur : Bernard Werber
  • Place dans l'anthologie : p. 365 Ă  378
  • RĂ©sumĂ© : Un vieux grand-père explique Ă  ses petits-enfants comment Ă©tait « le monde d'avant Â», Ă  l'Ă©poque oĂą il existait encore des objets appelĂ©s « livres Â». Par suite d'une sorte de dĂ©cadence morale et intellectuelle, le monde des lettres a Ă©tĂ© noyautĂ© par de pseudo-intellectuels et critiques littĂ©raires qui ont fait en sorte, en quelques dĂ©cennies, d'affadir la littĂ©rature au point d'en dĂ©goĂ»ter les lecteurs. Toujours plus de sexe, toujours moins d'intrigue, les romans sont devenus au fil du temps des moyens culturels de moins en moins intĂ©ressants, de moins en moins achetĂ©s. DĂ©sormais, on vit dans un monde sans livres, sans littĂ©rature, sans imaginaire, sans libraires. Quel dommage. Et dire que le mot « livre Â», si on lui change une lettre, devient « libre Â»â€¦
  • Remarque : Bernard Werber, dans la nouvelle, Ă©voque l'ouvrage Contre l'imagination, Ă©crit par Christophe Donner.

Autres

  • Dictionnaire des auteurs : p. 379 Ă  388
  • Sommaire : p. 389-390

Notes et références

  1. L'anthologie Noirs complots ainsi que la notice biographique en fin de volume indique (p. 380) qu'Olivier Delcroix, né le 18 juin 1967 à Toulon, était, lors de la publication de l'anthologie en 2008, journaliste au Figaro depuis 1991. Il avait été précédemment licencié ès lettres modernes et diplômé de l'École supérieure de journalisme de Paris. Il a été notamment journaliste au Figaro littéraire où il a chroniqué la science-fiction et la bande-dessinée. Il a produit pour France 5 un film documentaire, De Tintin à Titeuf, les mythes de la bande-dessinée. Il avait déjà publié trois nouvelles dans les registres de la science-fiction et de la littérature policière.
  2. Johan Heliot a créé une homophonie avec Hugo Gernsback (1884-1967), célèbre auteur de science-fiction.
  3. La notice biographique en fin de volume indique (p. 381), que Claude Godfryd, né le 9 février 1950, est journaliste au Figaro et au Figaro littéraire.

Voir aussi

Articles connexes

  • ThĂ©orie du complot
  • Noirs Complots (2003), autre recueil de nouvelles de science-fiction consacrĂ©es Ă  des complots fictifs.
  • Noirs Scalpels (2005), autre anthologie de science-fiction consacrĂ©e Ă  des meurtres commis par ou Ă  l’encontre de mĂ©decins.

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