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Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne

La Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne est une société anonyme française créée en 1845. Elle est concessionnaire, construit et exploite la ligne d'Amiens à Boulogne avant de fusionner en 1852 avec la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Compagnie du chemin de fer
d'Amiens Ă  Boulogne
Création 29 mai 1845
Disparition 19 février 1852 (fusion)
Fondateur(s) Charles Laffitte
Edward-Charles Blount
Successeur Compagnie du Nord

Forme juridique société anonyme
Siège social Paris
Drapeau de la France France

Histoire

Création de la Compagnie

La société anonyme dénommée « Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne » est créée pour reprendre la concession, du « chemin de fer d'Amiens à Boulogne, par Abbeville et Étaples », adjugée le 15 octobre 1844 à messieurs Laffitte, Blount et compagnie. La société, dont les statuts sont déposés chez maître Ducloux et son collègue notaire à Paris par l'acte du 28 mai 1845, est approuvée par une ordonnance du 29 mai 1845. Son siège est fixé à Paris et son capital est de trente-sept millions cinq cent mille francs divisés en soixante quinze mille actions[1].

Études et premières embauches

Le plan du tracé est réalisé par les ingénieurs des ponts et chaussées des départements de la Somme et du Pas-de-Calais. À la demande de la compagnie, l'ingénieur William Cubitt a fait un premier examen sur le terrain[2].

La compagnie recrute le , comme ingénieur en chef, Pierre-Dominique Bazaine. Il est convenu qu'il reste attaché au « chemin du Nord » jusqu'au , mais sa nomination a été définitivement acceptée avec l'autorisation du ministre des travaux publics. L'organisation de la construction de la ligne se met en place : elle est partagée en sections qui disposeront bientôt d'un personnel au complet ; le travail a débuté dans nombre de communes entre Amiens et Abbeville. Il est prévu une nouvelle tournée d'expertise par les ingénieurs Cubitt et Bazaine afin qu'il y ait transmission des observations faites lors du premier examen[2].

Première assemblée générale

La première assemblée générale des actionnaires a lieu le . Il y est notamment précisé : que la société dispose de fonds importants qui n'ont pas été utilisés car l'approbation ministérielle des plans définitifs n'est pas encore arrivée. La compagnie prévoit d'avoir à débourser des sommes importantes pour l'achat des terrains, les acomptes des entrepreneurs des travaux, les fournisseurs des rails, machines et voitures ; que des négociations ont lieu avec la Compagnie des chemins de fer du Nord pour la future exploitation de la ligne. L'ingénieur en chef, Pierre-Dominique Bazaine, présente la situation des travaux et le programme de la prochaine campagne : les marchés ont été signés avec des entrepreneurs locaux qui ont montré leurs capacités dans la construction du chemin de fer du Nord ; il est prévu une possible livraison au service dans un an de la première section d'Amiens à Abbeville ; la ligne doit alors être construite jusqu'à Étaples mais avec une lacune au point de traversée des fortifications d'Amiens qui doit être réalisé par le génie militaire ; la totalité de la ligne, réduisant à seize heures la durée du trajet entre Londres et Paris, est prévue pour le printemps 1847[3].

Fusion

Mise en difficultĂ© par la concurrence, la Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne fusionne avec la Compagnie des chemins de fer du Nord le 19 fĂ©vrier 1852[4]. Les conditions sont celles d'une fusion absorption, le Nord reprenant l'ensemble des actifs, du passif et des engagements contractĂ©s contre un Ă©change d'actions ou d'obligations. Le barème Ă©tabli pour l'Ă©change est de deux actions de la Compagnie d'Amiens Ă  Boulogne contre une action du Nord « libĂ©rĂ©e de 400 fr » ou une action de la Compagnie d'Amiens Ă  Boulogne contre une obligation du Nord de « 500 fr 3 % »[5].

Notes et références

  1. France, « Art. 7914 (29 mai - 13 juin 1845) Ordonnance du Roi portant autorisation de la Société anonyme formée à Paris sous la dénomination de Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne », dans Recueil général des lois, décrets et arrêtés, 1845, pp. 194-198. Lire (consulté le 31 août 2012).
  2. « Nouvelles diverses », Le Journal des chemins de fer, vol. 4, no 140,‎ , p. 58 (lire en ligne, consulté le ).
  3. C. Lafitte, 1845, p. 797.
  4. France, Bulletin des lois de la République française. Tome 9e. 1852, pp. 527-531. Lire (consulté le 30 novembre 2013).
  5. François Caron, « Le Nord », dans Les grandes compagnies de chemin de fer en France: 1823-1937, Librairie Droz, 2005 (ISBN 9782600009423) p. 72. Lire (consulté le 31 août 2012).

Voir aussi

Bibliographie

  • William Cubitt, « Chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne : Rapport sur la meilleure ligne de chemin de fer entre Boulogne et Amiens », Le Journal des chemins de fer, vol. 2, no 82,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Charles Laffitte, « Chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne : Rapport Ă  l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires », Le Journal des chemins de fer, vol. 4, no 186,‎ , p. 797-800 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Rapporteur du conseil d'administration et Pierre-Dominique Bazaine, « Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne : 2e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Rapport du conseil d'administration et rapport de l'ingĂ©nieur en chef », Le Journal des chemins de fer, vol. 4, no 238,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Louis Mâlot (avocat), Question d'octroi. La Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne, contre l'administration des Octrois de la ville d'Abbeville, impr. Duval et Herment, .
  • Louis-Bernard Bonjean et HĂ©bert, Note sur le procès inventĂ© Ă  la Compagnie du chemin de fer du Nord, devant le Tribunal de commerce de la Seine, par la Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne, impr. P. Dupont, .
  • Louis-Bernard Bonjean et HĂ©bert, MĂ©moire pour la Compagnie du chemin de fer d'Amiens Ă  Boulogne contre la Compagnie du chemin de fer du Nord, impr. N. Chaix, .

Articles connexes

Liens externes

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