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Compagnie des mines de Crespin

La Compagnie des mines de Crespin est une compagnie minière qui a exploitĂ© la houille dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, Ă  QuiĂ©vrechain, près de la frontière franco-belge. En effectuant des sondages, GrĂ©goire Joseph Libert dĂ©couvre le charbon en 1830. Il obtient une concession de 2 842 hectares le , la concession de Crespin.

Compagnie des mines de Crespin
Création 1830, 1875
Disparition 1946 (Nationalisation, et intégration dans le Groupe de Valenciennes)
Fondateurs Grégoire Joseph Libert
Siège social Drapeau de la France France
Activité Extraction et transport de houille
Produits Houille

Une première fosse, Saint GrĂ©goire, est foncĂ©e en 1841, mais foncĂ©e jusqu'Ă  seulement 147,50 mètres, elle n'atteint pas le terrain houiller. La concession est alors abandonnĂ©e jusque 1875, date Ă  laquelle la sociĂ©tĂ© est reconstituĂ©e pour ouvrir une nouvelle fosse : Onnaing. Celle-ci est situĂ©e dans des terrains stĂ©riles, mais un sondage effectuĂ© Ă  QuiĂ©vrechain s'avère positif, et la Compagnie ouvre la fosse no 1, sur un terrain accolĂ© Ă  la frontière, en 1880. Le puits no 1 bis est ouvert en 1888. Des corons ont Ă©tĂ© construits près de la fosse, puis des habitations disposant d'un jardin plus grand. L'exploitation se trouvant limitĂ©e, une fosse no 2 est entreprise en 1902 Ă  un peu plus d'un kilomètre au sud-ouest, mais les travaux sont inondĂ©s en 1906. Le puits n'est repris qu'en 1923, et mis en service vers 1925.

Elle est nationalisée en 1946, et intègre avec les compagnies des mines d'Anzin, de Vicoigne, de Douchy et de Thivencelle, le Groupe de Valenciennes.

Historique

La concession de Crespin est située à l'extrême est du bassin minier, au sud des concessions minières d'Anzin et de Thivencelle.

De nombreuses recherches sont entreprises dans la rĂ©gion de la commune de Crespin, près de la frontière belge. En 1728, la Compagnie DĂ©sandrouin et Taffin creuse deux puits : l'un Ă  Quarouble et un autre Ă  Crespin, mais sans succès. En 1785, Monsieur de Colins, seigneur de QuiĂ©vrechain, obtient une concession de 30 ans et effectue des recherches qui resteront Ă©galement infructueuses. GrĂ©goire Joseph Libert de Paris obtient une concession de 2 842 ha au sud d'une ligne allant de Valenciennes Ă  Crespin dans une partie abandonnĂ©e par la Compagnie des mines d'Anzin et après avoir effectuĂ© quelques sondages, dĂ©couvre le charbon en 1830. La Concession de Crespin lui est accordĂ©e le par ordonnance du roi Louis Philippe.

Les fosses

La Compagnie des mines de Crespin a entrepris quatre fosses, donc deux finalement se sont avérées productives et durables[A 1] - [A 2].

Fosse Saint-Grégoire

50° 23′ 03″ N, 3° 39′ 35″ E[BRGM 1]

La fosse Saint-GrĂ©goire est ouverte en 1841 Ă  QuiĂ©vrechain. Le terrain dĂ©vonien infĂ©rieur a Ă©tĂ© atteint au niveau de 120 mètres. La fosse a Ă©tĂ© approfondie jusqu'Ă  147 mètres dans des bancs schisteux gris verdâtre[F 1]. Les galeries, malgrĂ© leur faible dĂ©veloppement, ont donnĂ© une quantitĂ© d'eau considĂ©rable. On n'y a trouvĂ© que quelques lits minces de terre noire, ressemblant Ă  du schiste pourri, ainsi qu'une petite passĂ©e formĂ©e d'anthracite impur, Ă  aspect graphiteux[F 1]. La fosse est abandonnĂ©e en 1842[A 3]. La profondeur totale du puits est de 188 mètres, un sondage ayant Ă©tĂ© pratiquĂ© au fond du puits[BRGM 1]. La concession reste alors inexploitĂ©e jusqu'en 1875, date Ă  laquelle la Compagnie est reconstituĂ©e et ouvre une nouvelle fosse[A 3].

Fosse d'Onnaing

50° 23′ 20″ N, 3° 36′ 22″ E[BRGM 2]

La fosse est foncĂ©e en 1875 par le procĂ©dĂ© Kind-Chaudron Ă  proximitĂ© de la route de Mons Ă  Valenciennes, Ă  Onnaing[A 3]. Elle est creusĂ©e jusqu'Ă  173 mètres, profondeur Ă  laquelle est atteint le terrain houiller[F 2], puis par sondage jusqu'Ă  422 mètres, sans trouver de charbon. Elle est abandonnĂ©e après que l'on a dĂ©couvert la houille au sondage du moulin de QuiĂ©vrechain[A 3]. Selon le BRGM, le puits d'Onnaing est profond de 490 mètres, sondage compris[BRGM 2].

Fosse no 1 - 1 bis

La fosse no 1 - 1 bis de Crespin vers 1950.
  • 1880 - 1956 pour le puits n° 1.
  • ???? - 1956 pour le puits n° 1 bis.

Cette ancienne fosse de la Compagnie des mines de Crespin exploite la partie Sud-Est du Groupe Ă  la limite avec la frontière belge, un gisement de charbons gras très grisouteux formant une unitĂ© tectonique bien distincte du reste du Bassin. La fosse cesse d'extraire le , après concentration sur la fosse n° 2 et sert pour le service et le retour d'air jusqu'Ă  l'arrĂŞt du n° 2, le . Le puits n° 1 bis, profond de 1 019 m, et le puits n° 1, de 758 m, sont d'abord noyĂ©s avant remblayage Ă  cause d'une forte concentration de grisou, puis remblayĂ©s en 1956.

  • 50° 23′ 37″ N, 3° 40′ 18″ E[BRGM 3] Puits n° 1
  • 50° 23′ 37″ N, 3° 40′ 22″ E[BRGM 4] Puits n° 1 bis

Fosse no 2 - 2 bis

Fosse n° 2 de Crespin vers 1950.
  • 1902 - 1956 pour le puits n° 2.
  • 1948 - ???? pour le puits n° 2 bis.

Le fonçage dĂ©bute en 1902. D'Ă©normes difficultĂ©s sont rencontrĂ©es lors du percement. En 1906, la profondeur n'est que de 180 m et le puits est noyĂ©. En 1909, les compagnies de Crespin et Marly se rĂ©unissent : la concession occupe 6 155 ha. Le fonçage est repris en 1923 et le n° 2 atteint 640 m en . Le chevalet est montĂ© en 1925. Un lavoir est installĂ© et traite 200 tonnes en 8 heures. Une cokerie Ă©quipĂ©e de 80 fours complète les installations de la fosse n° 2. En 1948, Ă  proximitĂ© du puits n° 2, il est procĂ©dĂ© au fonçage d'un nouveau puits de 5,50 m de diamètre, le n° 2 bis, destinĂ© au retour d'air afin de faciliter l'aĂ©rage de cette partie du gisement très grisouteux. Le montage du chevalement de fonçage et du treuil a lieu en . Le , après l'arrĂŞt du n° 1, la fosse n° 2 assure seul l'extraction de cette partie de gisement. MalgrĂ© les importants travaux entrepris, la fosse s'arrĂŞte le . Le tonnage total extrait par les deux fosses de Crespin s'Ă©lève Ă  4 704 000 tonnes. Le puits n° 2 est noyĂ© afin d'Ă©liminer les fortes concentrations de grisou et ses 708 m de profondeur sont remblayĂ©s en 1956[B 1].

  • 50° 23′ 15″ N, 3° 39′ 33″ E[BRGM 5] Puits n° 2

Notes et références

Notes
    Références
        Références aux fiches du BRGM
        Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
        Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
        Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
        1. Olry 1886, p. 292
        2. Olry 1886, p. 37

        Voir aussi

        Articles connexes

        Bibliographie

        Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

        • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 50-52. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
        • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
        • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le dĂ©partement du Nord : Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 37, 292. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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