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Commanderie de Villegats

La commanderie de Villegats, appelé aussi commanderie Saint-Jean, est une commanderie hospitalière ancienne commanderie templière, située au lieu-dit la Commanderie, sur la commune de Villegats , en Charente, au nord d'Angoulême. D'importants vestiges du logis, de ses bâtiments ainsi que de sa chapelle Saint-Fiacre subsistent de nos jours.

Commanderie de Villegats
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers XIIe siècle
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1312
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Province historique Angoumois, Poitou
Département Charente
Commune Villegats
Géolocalisation
Coordonnées 45° 59′ 32″ nord, 0° 11′ 16″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Commanderie de Villegats
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie de Villegats

Historique

Villegats est situé près de l'ancienne voie romaine de Nantes et Poitiers à Périgueux appelée « la Chaussade », qui passe à Ruffec et Montignac.

La première mention de la commanderie templière est en 1194, Domus de Villagast[2] - [3].

La chapelle Saint-Fiacre, au nord du bâtiment de la commanderie, fut initialement édifiée au XIIe siècle.

Lors de son interrogatoire, le frère Gérard/Gérald d'Augignac (Geraldus de Augnihaco) du diocèse de Limoges (Lemovicensis diocesis), commandeur de Nantes (Nanatensis) mentionne avoir assisté à des réceptions dans la chapelle de la commanderie de Villegats : « in quadam camera domus Templi de Vilagast Pictavensis diocesis »[4].

Selon Charles Daras, cette commanderie est une fondation des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Aquitaine[5]. Cependant, un commandeur templier, Raymond de Mareuil, est cité en 1285. Il se peut que les deux commanderies aient coexisté, ou se soient succédé.

À la dissolution de l'ordre du Temple en 1312, la commanderie passa définitivement aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem], et de nombreuses maisons de la région lui furent rattachées.

Au XVe siècle, les Hospitaliers firent édifier, ou ré-édifier, le logis dans la partie sud, dans le prolongement de la chapelle.

Ils construisirent aussi l'église paroissiale Saint-Benoît, à l'écart de la commanderie, afin d'y rediriger les fidèles, et qui fut le siège plus tard d'une vicairie perpétuelle dépendant de l'abbaye de Nanteuil[6]. Selon d'autres auteurs, cette église Saint-Benoît avait été construite au XIIe siècle, mais par les Hospitaliers[7].

Au XVIe siècle, les commanderies d'Angoulême et du Dognon dépendaient de celle de Villegats, car le commandeur de Villegats adressa une supplique à duc d'Épernon, gouverneur de l'Angoumois, au sujet de la maison d'Angoulême afin d'épargner ses bâtiments menacés par un projet de fortification[8]. Vers 1600, l'abbé Nanglard nous informe que la commanderie de Villegats avait aussi sous sa dépendance les Vouthon, de Malleyrand, du Breuil-de-Cellefrouin, de Malandry[N 1] et de Vestizons[N 2], toutes portant le vocable de Saint-Jean[5] - [9].

Description

Le corps de bâtiment s'ouvre sur une grande cour, et une tour arasée flanque l'intérieur du bâtiment sud et est encore visible. Ce bâtiment central contenant le logis et la chapelle est construit sur de grandes caves voûtées.

La chapelle Saint-Fiacre, sur l'aile nord, est à deux travées. Elle fut partagée en deux à une époque indéterminée. Dans son prolongement sud s'élève le logis. Sur le mur oriental de la chapelle subsistent deux des trois baies du triplet templier, et sur la façade s'ouvre la porte surmontée d'une archivolte et d'un cordon sculpté de têtes de clou[6].

  • La cour intérieure, avec l'ancienne chapelle à gauche.
    La cour intérieure, avec l'ancienne chapelle à gauche.
  • Portail de la chapelle.
    Portail de la chapelle.
  • Tour arasée du logis.
    Tour arasée du logis.
  • Baies sur l'arrière de la chapelle, à l'est.
    Baies sur l'arrière de la chapelle, à l'est.

Commandeurs templiers

  • 1285 : Raymond de Mareuil (commandeur de Vouthon et de Villegats)[10].

Commandeurs hospitaliers

  • 1365 : frère Bernard Jeannaud[11] ;
  • 1588 : frère Jean Gazeau, dit de La Fontaine, chevalier[12].

Notes et références

Notes

  1. Le Malandri, sur la route d'Ambernac à Saint-Laurent-de-Céris, dont il n'y a plus de vestiges. À noter un lieu-dit le Temple sur cette même route, près de Saint-Laurent.
  2. Lieu-dit l'Hôpitau, à Villetison, petit village au sud de Villefagnan.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail.
  2. Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 520-521, lire en ligne sur Gallica.
  3. Michelet 1851, p. 85,236.
  4. Michelet 1851, p. 85.
  5. Charles Daras, Les Templiers en Charente, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1954), 117 p., p. 36-38 in Jack Bocar, « Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - la Charente », (consulté le ).
  6. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 377.
  7. Jack Bocar, « Département de la Charente », sur templiers.net, (consulté le ).
  8. Christophe Staf, « La commanderie d'Angoulême », sur templiers.org, (consulté le ).
  9. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 282.
  10. Christophe Staf, « Registre des noms des Templiers », sur templiers.org, (consulté le ).
  11. Jean-Marc Roger, « F. Robert de Saint-Riquier, lieutenant au prieuré d'Aquitaine (1367-1368) », Revue Historique du Centre-Ouest, vol. 5, , p. 41, 46 (présentation en ligne).
  12. Legras 1983, p. 61,67.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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