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Commanderie de Seraincourt

La commanderie de Seraincourt était une commanderie dont l'origine remonte aux Templiers et qui se trouvait dans le département des Ardennes. À la suite du procès de l'ordre du Temple au début du XIVe siècle, elle fut remise aux Hospitaliers et avait son propre commandeur avant de ne devenir qu'une dépendance de la Commanderie de Boncourt.

Seraincourt
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers vers 1179
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1312
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne
Département Ardennes
Ville Seraincourt
Géolocalisation
Coordonnées 49° 36′ 41″ nord, 4° 12′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Seraincourt
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
(Voir situation sur carte : Ardennes)
Seraincourt

Description géographique

À une équidistance d'environ 45 kilomètres entre Reims et Charleville-Mézières, Séraincourt se trouve à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Rethel. Avant 1801, la commune s'appelait Seranicourt[1]. Cette commanderie incluait également le domaine de Chaumontaigne, situé à trois kilomètres au nord-ouest de Seraincourt[n 1] et ce vraisemblablement depuis l'époque des Templiers. On y trouvait deux fermes et une chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste[2].

État

Au XVIIIe siècle, le domaine était constitué d'un château avec une basse-cour et une ferme, comprenant environ 450 arpents de terres et 149 de bois[3].

Histoire

La première mention de ce lieu remonte à 1179 et concerne un traité entre l'abbaye Notre-Dame de Signy et les Templiers de Seraincourt portant sur la contiguïté de leurs terres[4]. On se trouvait alors dans le comté de Rethel.

L'ordre du Temple

Il y a peu d'informations avant la seconde moitié du XIIIe siècle si ce n'est que cette commanderie semblait dépendre du commandeur de la baillie de Merlan. On trouve mention d'un certain Thierry de Boux qui fut précepteur de cette baillie et qui effectua la réception d'un nouveau frère de l'ordre à Seraincourt en 1295[5]. Les Templiers avaient droit sur l'ensemble de cette seigneurie.

L'accord de 1179 nous indique tout de même le nom des Templiers présents et laisse apparaître qu'initialement Chaumontaigne[n 2] et Séraincourt[n 3] avaient chacune leur commandeur. Ce traité nous renseigne également sur l'organisation hiérarchique et territoriale en vigueur à cette époque chez les Templiers. On y trouve dans l'ordre de citation[4]:

Commandeurs templiers

Commandeur Période
Jozo1179 [n 9]
Jean de la Celle1301 - 1307 [7]

Acquisitions

Voici, par ordre chronologique, une liste non exhaustive des événements qui ont marqué l'histoire de cette commanderie et qui ont contribué à son expansion à l'époque des templiers:

  • 1219 : Donation par Roger de Rosoy et sa femme Alix de la totalité de leur revenus à Logny-lès-Chaumont afin de reconstruire une chapelle à Chaumontaigne[8].
  • 1269 : Robert de Mainbressy leur fait don de tous ses biens à Mambrecies-le-Grant et Mambrecies-le-Petit, ce qui incluait les bois, cens, eaux, maisons, moulins, et terres. En fait la seigneurie dans son intégralité et son droit de justice[9] - [10]. Aujourd'hui Mainbresson et Mainbressy font partie de la commune de Rocquigny.
  • ? : Un hospice à Montcornet. Possession des hospitaliers qui pourrait provenir de la dévolution des biens de l'ordre du Temple[11].
  • ? : Un moulin banal[12]. Lieu-dit « Le Moulin », devenu une ferme agricole au Nord-Est de Seraincourt en direction de Chaumont-Porcien[n 12].

L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Il y a bien eu des commandeurs hospitaliers à Seraincourt[13] mais cette commanderie fut rattachée ensuite à celle de Boncourt au même titre que la commanderie de Thony[14].

Commandeur Période
Guillaume de Chauconier1355- 1358 [13]

Sources

Notes

  1. Voir la carte de Cassini, accessible via la géolocalisation pour l'emplacement exact
  2. (la): « Herbertus, magister de Calmontina ». Ce qui nous indique qu'il s'agissait à ce moment-là d'une commanderie autonome avant de dépendre de Seraincourt.
  3. « Serenacurte ».
  4. Pourrait Désigner selon Alain Demurger, le responsable d'une structure provisoire qui n'est pas encore une commanderie[6]. Une commanderie est sous la responsabilité d'un précepteur ⇒ Praeceptor autrement dit « celui qui commande » (le commandeur).
  5. (la): « Ascelinus presbiter et procurator domus remensis » .
  6. (la): « Petrus miles et procurator domorum Laudunensis episcopatus » .
  7. « Willelmus capellanus » .
  8. « Balduinus clericus » .
  9. (la): « Jozo, miles et magister de Serenacurte ».
  10. 49° 38′ 10″ N, 4° 09′ 25″ E.
  11. (la): « Morellus, præpositus de Roseto ». On trouve habituellement les titres de Præceptor ou Magister pour désigner un commandeur, cf. Hiérarchie de l'ordre du Temple en Occident. Rozoy-sur-Serre est le toponyme le plus proche des autres lieux renseignés dans cet accord.
  12. 49° 37′ 05″ N, 4° 12′ 28″ E.

Références

  1. Annuaire des mairies de France
  2. Mannier 1872, p. 536
  3. Mannier 1872
  4. Sénemaud 1867, p. 66, 71-72, op. cit. sur Google Livres
  5. Vogüé 1898, p. 212-213
  6. Alain Demurger, « Les templiers à Auxerre (XIIe et XIIIe siècles) », dans Patrick Boucheron, Jacques Chiffoleau, Religion et société urbaine au Moyen âge, Publications de la Sorbonne, , 567 p. (lire en ligne), p. 301-312
  7. Vogüé 1898, p. 213
  8. Martin 1863, p. 296-297
  9. Mannier 1872, p. 537
  10. Martin 1863, p. 418-419
  11. Martin 1863, p. 372
  12. Martin 1863, p. 39
  13. Legras 1987, p. 417
  14. Mannier 1872, p. 30
  15. Valérie Bessey, Les commanderies de l'hôpital en Picardie au temps des chevaliers de Rhodes : 1309-1522, Études & Communication Éd., , 439 p. (ISBN 978-2-911722-37-0, présentation en ligne), p. 225

Sources

  • Anne-Marie Legras, L'enquête pontificale de 1373 sur l'ordre des Hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem, Éditions du CNRS, , 524 p. (ISBN 978-2-222-03404-9)
  • Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, , 808 p. (lire en ligne), p. 536-540
  • G.-A. Martin, Essai historique sur Rozoy-sur-Serre et les environs, Fleury, (lire en ligne), p. 250, 418-419, 448
  • Edmond Sénemaud, Revue historique des Ardennes, vol. 6, (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie


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