Commanderie Saint-Jean-du-Vieil-Aître
La commanderie Saint-Jean-du-Vieil-Aître est le plus vieil édifice visible de Nancy. Datant du XIIe siècle, c'est l'un des rares monuments de style roman de la ville. La tour est le vestige d'une église qui avait été fondée par le duc Mathieu Ier, et qui fut détruite au milieu du XIXe siècle. Elle est propriété de la ville de Nancy depuis 1950.
Commanderie Saint-Jean-du-Vieil-Aître | |||||
La tour de la Commanderie | |||||
Présentation | |||||
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Fondation | Hospitaliers XIIe siècle | ||||
Géographie | |||||
Pays | France | ||||
Région | Lorraine | ||||
Géolocalisation | |||||
Coordonnées | 48° 41′ 12″ nord, 6° 10′ 02″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Nancy
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : France
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Situation
La commanderie s'élève à l'ouest de la ville, près de la commune de Laxou, au 84 de l'impasse Clérin, issue de l'avenue Foch, au sein du quartier Poincaré - Foch - Anatole France - Croix de Bourgogne, à proximité immédiate de la place de la Commanderie, en dehors du centre-ville. Elle est restée jusqu'au XIXe siècle en dehors des murs de la cité ducale.
Histoire
Mathieu Ier de Lorraine favorisa l'installation des hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans son duché. La commanderie est édifiée en 1140, en rase campagne, à proximité de l'étang Saint-Jean, entre Laxou et Nancy. Elle était entourée de quelques bâtiments dont une chapelle.
Ce lieu est historiquement connu pour avoir été le quartier général du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, quand il assiégea Nancy d' à , avant sa défaite face à René II de Lorraine, lors de la célèbre bataille de Nancy.
Le nom de la commanderie rappelle également la présence d'un ancien cimetière (Vieil Aître) de l'époque mérovingienne. Durant la guerre de Trente Ans, la commanderie eut à subir les attaques suédoises. En 1633, lors du siège de Nancy par les troupes françaises du roi Louis XIII, une partie des édifices de la commanderie fut détruite.
Au XVIIIe siècle, il se tenait au pied de la commanderie la foire Saint-Jean ou foire aux cerises. Cette manifestation attirait une foule qui s'entassait dans des cabarets improvisés ou écoutait les récits des chanteurs de complaintes[1]. En 1795, la tour comme le reste de la commanderie est mise en vente comme bien national.
Lors des extensions urbaines de Nancy construites au cours du XIXe siècle, les bâtiments de la commanderie furent tous englobés au sein de nouveaux édifices, avant d'être détruits, à l'exception de l'ancien clocher.
Classement
La tour a été inscrite aux monuments historiques par un arrêté du [2].
Étymologie
La dénomination « Vieil Aître » signifiait vieux cimetière[3].
Notes et références
- Albert Bergeret, Nancy monumental & pittoresque, 1896, dans la préface de Christian Pfister.
- Notice no PA00106104, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Christian Pfister, Histoire de Nancy, Berger-Levrault, 1902, tome I, p. 87 sq.
Voir aussi
Bibliographie
- Inventaire-sommaire des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, par Henri Lepage, 1881, série H, « La Commanderie de Saint-Jean-du-Vieil-Aître, près de Nancy », H. 3043 à 3085.
- Michel Henry, Les ordres militaires en Lorraine, Éditions Serpenoise, Metz, 2006, (ISBN 2-87692-706-3)
- Christian Corvisier, Bernard Willaime, « Nancy-Tour de la Commanderie Saint-Jean », dans Congrès archéologique de France. 164e session. Nancy et Lorraine méridionale. 2006, Société française d'archéologie, Paris, 2008, p. 310-312, (ISBN 978-2-901837-32-9)