Claude Roberjot
Claude Roberjot, né le à Mâcon et assassiné le près de Rastatt, est un député de Saône-et-Loire à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire.
(musée de la Révolution française).
Membre du Conseil des Cinq-Cents |
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(Ă 47 ans) Rastatt |
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Biographie
Il est le fils de Jean-Baptiste Roberjot, praticien, et d'Anne Garnier, il entre dans les ordres et est nommé curé de Saint-Pierre de Mâcon, puis de Saint-Vérand[1].
Il est partisan de la Révolution, il est nommé administrateur du district de Mâcon en 1790, prête le serment ecclésiastique et est réintégré comme curé de Saint-Pierre en mai 1791.
En septembre 1792, il est élu cinquième député suppléant sur six de Saône-et-Loire à la Convention nationale, et, le , devint président de l'administration du département.
En octobre 1793, Claude Roberjot, renonce aux fonctions ecclésiastiques, se marie, et est admis à siéger à la Convention, le 26 brumaire an II (), en remplacement de Carra, guillotiné avec les Girondins, le 10 brumaire an II ().
Il est envoyé par décret du 4 nivôse an III () en mission aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, il annonce à la Convention la conquête définitive de la Hollande, et travaille à y organiser le régime républicain. De retour à Paris, en floréal an III (avril 1795), il intervient en faveur de la réunion de la Belgique à la France, et, le , entre au Comité de sûreté générale.
Le 24 vendémiaire an IV, il est élu député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents. En 1797, il est nommé ministre plénipotentiaire près des villes hanséatiques, puis à La Haye, avant d'être délégué au second Congrès de Rastadt (). Ce congrès avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation de certaines régions d'Allemagne par la France, en particulier la rive gauche du Rhin, à la suite de la signature du traité de Campo-Formio. Roberjot prend une part importante aux délibérations du Congrès, qui durait depuis six mois déjà , quand les défaites de Jourdan permettent à l'Autriche de rompre les négociations. Le , les trois plénipotentiaires français décident de partir et réclament une escorte qui leur est refusée. Ils quittent le château, le 28, au soir, en cinq voitures, lorsque, un peu plus loin, ils sont attaqués par une troupe de hussards autrichiens. Claude Roberjot et Antoine Bonnier d'Alco sont assassinés et Jean Debry très sérieusement blessé.
Le Conseil décide alors que jusqu'à son remplacement son nom soit proclamé solennellement à chaque appel nominal, et qu'à cet appel le président répondrait : « Que le sang des ministres français assassinés à Rastadt retombe sur la maison d'Autriche ! » et que la place du représentant Roberjot soit occupée par un costume couvert d'un crêpe noir. Une fête funèbre est décrétée en son honneur et Garat prononce son oraison funèbre.
Postérité
En , le nom de Claude Roberjot ainsi que ceux de Jean Le Vacher, d'André Piolle, de Nicolas Hugon de Basville, d'Antoine Bonnier, de Victor Fontanier, de Jules Moulin, de Léon Herbin et de quatre autres diplomates français morts victimes du devoir, sont gravés sur une plaque en marbre noir inaugurée par Jean Cruppi[2] et fixée dans le péristyle précédant le vestibule du bâtiment des archives au ministère des Affaires étrangères[3].
Une rue et une école maternelle portent son nom à Mâcon.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Laffont, « Le destin tragique de Claude Roberjot », Images de Saône-et-Loire, no 115,‎ , p. 16-19.
- « Claude Roberjot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Capitaine Oscar Criste, Rasttat. L’assassinat des ministres français le , d'après des documents inédits des archives impériales et royales de Vienne, traduit de l'allemand par un officier supérieur, Librairie militaire R. Chapelot et Compagnie, Paris, 1900, 445 p.
- J. Souchon, Rasttat, l'assassinat des ministres français le , Extrait du Tome XXXII du Bulletin de la Société académique de Laon, Imprimerie du Journal de l'Aisne, 1907
- Paul Huot, Les plénipotentiaires de Rasttat, d'après l'ouvrage allemand Der Rasstater Gesandtenmord de Von Karl Mendelssohn-Bartholdy, Librairie internationale, Paris, 1869
- Alexis Belloc, La télégraphie historique, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Firmin Didot, Paris, 1894, p110-121 Article sur le Directoire et l'attentat de Rastatt