Claude Riveline
Claude Riveline, né le à Paris, est un professeur français de gestion des organisations.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Site web | |
---|---|
Distinction |
Biographie
Ingénieur de l'École polytechnique (X 1956), ingénieur du Corps des mines (1961), il a enseigné pendant toute sa carrière à l'École des mines de Paris, donnant sur la base de ses recherches un cours original de gestion des organisations aux ingénieurs civils et aux ingénieurs du Corps des mines[1].
Idées défendues
Claude Riveline explique dans une interview[2] que sa vocation pour le calcul précis des coûts lui est venue quand il était professeur d'exploitation minière à l’École des Mines, fréquemment au contact des managers de terrain (ingénieur d'exploitation minière) dans les Houillères du Nord, lorsqu’il découvrit que le comportement des exploitants était strictement contraire à la pure logique économique : en exploitant prioritairement les veines faillées au rendement incertain mais potentiellement excellent, les exploitants espéraient faire rapidement de très bons résultats; en cas d'insuccès, ils se tournaient en deuxième partie de journée vers les meilleures veines, plus régulières, pour garantir le résultat d'exploitation quotidien. Le tableau de bord quotidien de la Direction était ainsi toujours bon, alors que le fait de sortir les mauvaises tonnes avant les bonnes était un contresens économique[2]. Il constata également que les règles comptables de la mine revenaient à privilégier le transport au fond sur le transport au jour, ce qui n'avait aucun sens. Il démonta par la suite un modèle de calcul du temps optimal d'exploitation d'une mine en faisant remarquer que ce modèle conduisait à exploiter un éventuel gisement infini en un temps fini.
De ces constatations, Claude Riveline conclut, et enseigna, que le coût d'un bien n'existe pas. Tout dépend de ce que l'on décide d'y intégrer ou non, sur quelle période, etc. Toujours dans l'exemple d'une mine, l'essentiel des dépenses (prospection, études, fonçage des puits, achat des équipements) est consommé avant l'extraction de la première tonne de charbon tandis que les dernières tonnes extraites sont pratiquement gratuites[3].
Claude Riveline insistait donc dans son enseignement sur le fait que l'on ne peut jamais parler de "coût d'un bien" à proprement parler, mais plutôt de "coût d'une décision" concernant ce bien, car toute valeur donnée au coût d'un bien est arbitraire[3]. Le scandale des enveloppes "premier jour" cotées par les catalogues à des prix auxquels le marché ne pouvait les absorber lui donna raison sur ce sujet.
Autres engagements
Claude Riveline est engagé dans la vie intellectuelle de la communauté juive française, auteur et participant à de nombreux colloques[4] - [5].
Articles et ouvrages
- Évaluation des coûts - éléments d'une théorie de la gestion, Presses de l'École des mines, 1° édition 1995.
- Idées, tome I, Éditions de l'École de Paris du management, 2006.
- La loi de Parkinson et autres textes commentés par Claude Riveline sur le site BibNum.
- « L'argent suspect », in L'argent (colloque des intellectuels juifs), Denoël 1988.
- Petit traité pour expliquer le judaïsme aux non-juifs (préface de Gilles Bernheim).
Références
- « Claude Riveline », sur Librairie Eyrolles
- « Les mauvaises ressources avant les bonnes », sur http://www.riveline.net/ (consulté le )
- « Le juste prix et le juste coût », sur http://www.riveline.net/ (consulté le )
- « Claude Riveline: un ingénieur de la Tora », sur Akadem
- Conférences de Claude Riveline sur Akadem