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Claude-François-Xavier Millot

Claude-François-Xavier Millot, né le à Ornans et mort le à Paris, est un homme d'Église, un homme de lettres et un historien français.

Claude-François-Xavier Millot
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Paris
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signature de Claude-François-Xavier Millot
Signature de Claude-François-Xavier Millot

Biographie

Il est le fils de Nicolas Benoît Millot (+ à Besançon le 25-04-1757), secrétaire de la municipalité de Besançon, et de Marguerite Guillaume (+ à Besançon le 15-06-1777)[1]. Il est le frère de Pierre-Philippe Millot (1739-1817) député du clergé du bailliage de Besançon aux états généraux qui démissionne à la fin du mois de juillet 1789 pour raison de santé.

Millot entre tout jeune chez les Jésuites. Il enseigne dans plusieurs de leurs collèges, dont ceux de Lyon où il est professeur de rhétorique (1750-1758[2]). Il quitte ensuite la Compagnie de Jésus.

En 1762-1767, il est grand vicaire ou vicaire général de l'archevêque de Lyon, Mgr de Montazet (il est ancien grand vicaire en 1768). Il est aussi aumônier du roi de Pologne (1765-1766).

En 1768, il est appelé dans le duché de Parme « pour concourir, par son travail, à l'établissement d'une espèce d'École militaire pour l'éducation de la noblesse »[3]. La disgrâce du marquis de Felino le ramène en France en 1771.

En 1778, il est nommĂ© prĂ©cepteur du duc d'Enghien (1772-1804) avec 12 000 livres d'honoraires par an selon la Correspondance littĂ©raire secrète.

L'homme de lettres et l'historien

Dans les années 1750, il rédige plusieurs discours sur des sujets proposés pour des concours académiques. En 1757, son discours où il fait l'éloge de Montesquieu remporte le prix de l'académie de Dijon[4].

Il devient membre de l'académie de Lyon en 1760, associé externe de la Société Littéraire de Châlons-sur-Marne en 1768[5]. Il est aussi membre de l'académie de Nancy (1765-1777).

Il est élu à l'Académie française en 1777 grâce à l'appui de d'Alembert qui aurait rassuré ses amis philosophes en leur disant qu“il n'a de prêtre que l'habit”[6].

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire très estimés et qui ont été réédités.

Ĺ’uvres

  • Discours sur cette question, S'il est plus difficile de conduire les hommes que de les Ă©clairer, lu Ă  la sĂ©ance publique de la SociĂ©tĂ© Royale des Sciences & Belles-Lettres de Nancy le 8 mai 1765, par l'AbbĂ© Millot, AumĂ´nier du Roi de Pologne, de l'AcadĂ©mie de Lyon & de Nancy, Nancy, G. Regnault, 1765. Document numĂ©risĂ©.
  • ÉlĂ©ments de l'histoire de France, depuis Clovis jusqu'Ă  Louis XV, 1767-1769 (tome 2, Paris, Durand neveu, 1768, par l'abbĂ© Millot, "Ancien Grand-Vicaire de Lyon, PrĂ©dicateur ordinaire du Roi, des AcadĂ©mies de Lyon & de Nancy", documentĂ© numĂ©risĂ© sur gallica). Plusieurs Ă©ditions.
  • ÉlĂ©mens de l’histoire d’Angleterre, depuis son origine sous les Romains, jusqu’au regne de George II, Paris, Durand neveu, 1769, 3 volumes. Plusieurs Ă©ditions (3e en 1776).
  • ÉlĂ©ments d'histoire gĂ©nĂ©rale ancienne et moderne, 1772-1783, 9 volumes (tome 1, Histoire ancienne, Paris, Prault, 1772; tome 2, Histoire moderne, Paris, Prault, 1773). Traduit en allemand (1777-91), en danois (1775), en hollandais (1776), en anglais (1778), en suĂ©dois (1777), en italien (1778), en portugais (1780), en espagnol (1791).
  • Histoire littĂ©raire des troubadours contenant leurs vies, des extraits de leurs pièces, et plusieurs particularitĂ©s sur les mĹ“urs, les usages et l'histoire du douzième et du treizième siècle, d'après les recherches de Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, Paris, Durand neveu, 1774, 3 volumes.
  • MĂ©moires politiques et militaires pour servir Ă  l'histoire de Louis XIV et de Louis XV, composĂ©s sur les pièces originales recueillies par Adrien-Maurice, duc de Noailles, marĂ©chal de France, ministre d'État (2e Ă©dition, Paris, Moutard, 1777).
  • ÉlĂ©mens de l'histoire d'Allemagne - 3 tomes, Ă  Paris, chez Le Normant, 1807 (ouvrage posthume publiĂ© d'après le manuscrit original).

Notes

  1. Jean-Marie Suchet, Histoire de l'éloquence religieuse en Franche-Comté depuis les origines du Christianisme jusqu'à nos jours, Besançon, Paul Jacquin, 1897, p. 127.
  2. Almanach astronomique et historique de... Lyon..., 1750, p. 138; 1758, p. 128.
  3. Correspondance littéraire, philosophique et critique, janvier 1773, p. 387-389 [réédition de 1812 numérisée
  4. La publication de ses Discours académiques sur plusieurs sujets, à Lyon chez Duplain et à Paris chez Durand, est annoncée dans L'Avant-coureur, 15 décembre 1760, p. 767-768. Document numérisé.
  5. Henri Menu, Notes historiques sur la Société Littéraire et sur l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Châlons-sur-Marne, 1750-1792, Châlons-sur-Marne, J.L. Le Roy, 1869, p. 35-36 Document numérisé
  6. On trouve une remarque très proche dans un article de la Correspondance littéraire de Grimm de janvier 1773 qui évalue de façon très positive ses Élémens d'histoire générale en les opposant à l'Abrégé chronologique du président Hénault : « Il a été jésuite, et par une autre singularité remarquable, c'est le seul homme peut-être qui ait jamais porté cette robe sans qu'il en reste trace ni dans ses idées ni dans ses sentimens. »

Bibliographie

  • Robert Lafont, « Le 'Midi' des troubadours : histoire d'un texte », Romantisme, 1982, p. 25-48 (sur l'Histoire littĂ©raire des troubadours). En ligne sur PersĂ©e.
  • L. Pingaud, « Les mĂ©moires de l'abbĂ© Millot (1726-1785) », Nouvelle revue rĂ©trospective, janvier-juin 1898, p. 73-120, 145-192, 217-235.
  • Michel DĂĽrr, Denis Reynaud, "MILLOT Claude-François Xavier", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des acadĂ©miciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'AcadĂ©mie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 883-884.

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