Classe Hardi
La classe Hardi est une série de douze torpilleurs d'escadre de la marine nationale française mis sur cale à partir de 1936 et entrés en service en 1940. Huit seulement étaient achevés à l'armistice. Ils furent les derniers bâtiments de flottille de la marine nationale française mis en service au début de la Seconde Guerre mondiale.
Classe Hardi | |
Le Hardi | |
Caractéristiques techniques | |
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Type | torpilleurs |
Longueur | 117,20 m |
Maître-bau | 11,10 m |
Tirant d'eau | 4,20 m |
Déplacement | à lège : 1 772 tonnes - à pleine charge : 2 417 tonnes |
Propulsion | 2 turbines à vapeur 4 chaudières |
Puissance | 58 000 ch |
Vitesse | 37 nœuds (69 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 3 tourelles doubles de 130 mm 2 pièces simples AA de 37 mm 2 mitrailleuses doubles AA de 13,2 mm 7 tubes lance-torpilles de 550 mm (1 plateforme triple et 2 doubles). |
Rayon d’action | 2 760 nautiques à 20 nœuds (462 tonnes de mazout) |
Autres caractéristiques | |
Équipage | 187 hommes |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Commanditaire | Marine nationale française |
PĂ©riode de construction |
1936-1938 |
Période de service | dès 1940 |
Caractéristiques
Pour remplacer les 26 torpilleurs de 1 500 tonnes vieillissants des classes Bourrasque et L'Adroit, quasiment identiques et entrés en service entre 1926 et 1931, la marine nationale française avait en projet la construction nombre pour nombre de deux classes différentes de torpilleurs.
Ils seraient tous entrés en service entre 1940 et 1944.
Les 12 torpilleurs d'escadre, classe Le Hardi de 1772 tonnes et les 14 torpilleurs légers de 1050 tonne, classe Le Fier. Aucune unité de la classe Le Fier ne fut achevée.
Les 12 torpilleurs d'escadre de la classe Hardi étaient plus rapides de 4 nœuds et mieux armés que ceux des classes Bourrasque et L'Adroit. Ils devaient servir d'éclaireurs aux cuirassés Dunkerque et Strasbourg.
Seul, le Hardi effectua ses essais réglementaires, atteignant une vitesse de 39,1 nœuds. Lors de son lancement en 1940, le général Joseph Lafont, chef des Scouts de France qui assuraient le parrainage, était présent. Ses trois tourelles portaient le nom de Louveteau, Scout et Routier[1].
Certains ont été rebaptisés en 1941 pour reprendre le nom d'unités coulées en début de guerre.
Huit ont été terminés et admis au service en 1940. Les quatre unités non terminées devaient bénéficier d'une amélioration de leurs machines, avec une puissance de 60 000 chevaux pour un déplacement de 2 180 tonnes, leur artillerie étant identique.
Navires
Nom | Chantier naval | Lancement | Mise en service | Fin de service |
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Hardi | Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes | sabordé le | ||
Fleuret (puis Foudroyant) |
Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | sabordé le | ||
Épée (puis L'Adroit) |
Forges et chantiers de la Gironde Bordeaux | sabordé le | ||
Mameluck | Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes | sabordé le | ||
Casque | Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | sabordé le | ||
Flibustier (puis
Le Bison) |
Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | sabordé le | ||
Lansquenet | Forges et chantiers de la Gironde Bordeaux | sabordé le | ||
Corsaire (puis Sirocco) |
Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | sabordé le | ||
Intrépide | Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | non terminé | détruit après guerre | |
Téméraire | Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | non terminé | détruit après guerre | |
Opiniâtre | Forges et chantiers de la Gironde Bordeaux | non lancé | récupéré par marine allemande | ZF2 non terminé |
Aventurier | Forges et chantiers de la Gironde Bordeaux | utilisé comme ponton à Brest | détruit en 1971 |
Service
Leur courte carrière et leur inactivité due à l'armistice ne permirent pas aux 8 unités en service d'être appréciées à leur juste valeur. Ils se sabordèrent tous à Toulon le sur l'ordre de l'amiral Jean de Laborde, commandant les forces de haute mer, pour ne pas tomber intacts aux mains des Allemands.
Cinq navires furent renfloués par la Regia Marina en 1943 et prirent les noms de FR 32 (ex Corsaire), FR 33 (ex Epée), FR 34 (ex Lansquenet), FR 35 (ex Fleuret) et FR 37 (ex Hardi) mais ne reprirent pas de service dans la marine italienne.
La coque de l'Opiniâtre prise par la Kriegsmarine prit le nom de ZF 2 mais le navire ne fut jamais terminé.
La coque de l'Aventurier servit de ponton d'accostage Ă Brest, au Quai des flottilles, jusqu'en 1971.
Articles connexes
Liens externes
- FRA Hardi 1re série (caractéristiques techniques sur site navalhistory.flixco.info) Unités terminées
- FRA Hardi 2e série (caractéristiques techniques sur site navalhistory.flixco.info) Unités non terminées
- Classe Hardi - site le fantasque
- Site navypedia.org
- Classe Adroit
Bibliographie
- (en) M.J. Whitley, Destroyers of World War Two, Naval Insitute Press, (ISBN 0-87021-326-1)
- (en) Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships 1922-1946, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
- Henri Le Masson, Les Flottes de Combats 1944-45, Société d'éditions Géographiques, Maritimes et Coloniales,
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hardi class destroyer » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Hervé Tabourin, chap. 107 « Le Hardi, un torpilleur scout ? », dans Bruno Rondet, François-Xavier Nève et Hervé Tabourin, 250 réponses à vos questions sur le scoutisme, éditions du Gerfaut, , 232 p. (ISBN 978-2-35191-067-2)