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Clare Stevenson

Clare Grant Stevenson est une militaire australienne, née le à Wangaratta et morte le à Sydney.

Clare Stevenson
Clare Stevenson
Clare Stevenson, vers 1943.

Surnom « Steve »
Nom de naissance Clare Grant Stevenson
Naissance
Wangaratta, Victoria, Australie
DĂ©cès (Ă  85 ans)
Sydney, Australie
Origine Australienne
Allégeance Drapeau de l'Australie Australie
Arme Women's Auxiliary Australian Air Force
Grade Group officer
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Membre de l'Ordre d'Australie
Membre de l'Ordre de l'Empire britannique
Autres fonctions Cadre supérieur

Elle est la seule dirigeante de la Women's Auxiliary Australian Air Force (WAAAF), de Ă  . En 2001, elle est dĂ©crite par Alan Stephens comme « la femme la plus importante de l'histoire de l'armĂ©e de l'air australienne »[1]. FormĂ©e en tant que branche distincte de la Royal Australian Air Force (RAAF) en , la WAAAF est la première et la plus importante branche militaire fĂ©minine d'Australie pendant la Seconde Guerre mondiale, comptant plus de 18 000 membres vers la fin de l'annĂ©e 1944 et reprĂ©sentant plus de 30 % du personnel au sol de la RAAF.

NĂ©e et Ă©levĂ©e dans l'État de Victoria, Stevenson est cadre supĂ©rieur au sein de la sociĂ©tĂ© Berlei lorsqu'elle est nommĂ©e Ă  la tĂŞte de la WAAAF. Elle accède alors au grade de squadron leader[alpha 1], puis wing officer, avant d'ĂŞtre promue group officer en . Elle reprend sa carrière civile lorsqu'elle quitte les forces aĂ©riennes en 1946. Longtemps active dans le domaine de l'Ă©ducation des adultes et de l'aide sociale, elle contribue, après sa retraite de Berlei en 1960, Ă  la crĂ©ation de diverses associations caritatives, dont la Carers Association of New South Wales (aujourd'hui Carers NSW). Elle est honorĂ©e de l'ordre de l'Empire britannique et de l'ordre d'Australie pour l'ensemble de sa carrière militaire et civile.

Études et début de carrière

Photographie en noir et blanc représentant une femme vêtue d'un costume militaire, assise dans un bureau.
Clare Stevenson dans son bureau du quartier général de la Force aérienne royale australienne, en 1944.

Clare Stevenson est la cinquième enfant de Robert Logan Grant Stevenson et de son Ă©pouse Ada Pollie, nĂ©e Griffiths[2]. Lorsque Clare a quatre ans, sa famille dĂ©mĂ©nage Ă  Essendon[3], oĂą elle frĂ©quente d'abord la Winstow Girls' Grammar School puis l'Essendon High School, avant d'obtenir son certificat de fin d'Ă©tudes secondaires[4]. En 1922, elle entre Ă  la FacultĂ© des sciences de l'universitĂ© de Melbourne, mais passe Ă  l'enseignement gĂ©nĂ©ral après avoir Ă©chouĂ© en chimie durant sa dernière annĂ©e[3] - [5]. Elle pratique le hockey sur gazon dans plusieurs Ă©quipes universitaires, dont le Students' Representative Council et le Science Club. Elle devient prĂ©sidente de l'association des Ă©tudiantes de l'universitĂ© de Melbourne et obtient son diplĂ´me d'enseignante en 1925[3].

L'annĂ©e suivante, elle entame une carrière professionnelle au sein de la Young Women's Christian Association[6] (YWCA). Fervente adepte de la formation continue, elle prodigue pendant ses deux premières annĂ©es au sein de cette association des cours du soir pour des ouvriers[4] - [5]. Entre 1929 et 1931, elle occupe le poste de secrĂ©taire du YWCA de Rockhampton (Queensland)[3] - [7]. En 1932, elle devient chercheuse et instructrice dans la compagnie textile Berlei et, entre 1935 et 1939, reprĂ©sente l'entreprise Ă  Londres en tant que cadre supĂ©rieure[5]. Au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, Clare Stevenson retourne en Australie oĂą elle supervise les recherches sur les nouveaux produits de Berlei et prend en charge la formation du personnel de vente[4].

Directrice de la WAAAF

En rĂ©ponse aux pressions de nombreuses femmes dĂ©sirant participer Ă  l'effort de guerre et afin de remplacer les hommes affectĂ©s hors du territoire australien, la Women's Auxiliary Australian Air Force (WAAAF) est crĂ©Ă©e le et devient la première branche fĂ©minine de l'armĂ©e australienne[5] - [7]. Moins de 200 personnes sont recrutĂ©es lorsque Stevenson accède au poste de directrice en juin[8] ; ce nombre atteint environ un millier vers la fin de l'annĂ©e. Pendant les trois premiers mois de son existence, la WAAAF est temporairement mise sous le commandement de Mary Bell, Ă©pouse d'un group captain de la Force aĂ©rienne royale australienne et ancienne commandant de la branche australienne du Women's Air Training Corps, une organisation fĂ©minine fondĂ©e en 1939 dont les membres sont des pilotes de l'aviation civile et militaire[9].

Nomination

Photographie en noir et blanc représentant des femmes souriantes assises, vêtues d'uniformes militaires sombres
La wing officer Stevenson (au premier rang, deuxième Ă  partir de la gauche) avec le personnel du dĂ©pĂ´t no 1 de la WAAAF Ă  Victoria, en .

Ă€ la fin de l'annĂ©e 1940, Stevenson est nommĂ©e Ă  la tĂŞte de la WAAAF[4]. En raison de divers obstacles administratifs et sociaux, elle refuse le poste, bien qu'elle soit dĂ©sireuse de participer Ă  l'effort de guerre[6]. Sa nomination est toutefois confirmĂ©e le [10] - [6]. Le directeur des ressources humaines des forces aĂ©riennes, l'air vice-marshal Henry Wrigley choisit Stevenson en raison de son parcours universitaire et de ses expĂ©riences dans la gestion des organisations fĂ©minines[11] - [12]. Doutant de ses compĂ©tences Ă  endosser efficacement ce poste, Stevenson affirme avoir acceptĂ© cette nomination contre son grĂ©[6]. Après de nombreuses spĂ©culations, elle devient officiellement directrice de la WAAAF le [4] - [10].

Plutôt que de rester directrice adjointe sous les ordres d'une personne étrangère au service, Bell choisit de démissionner dès qu'elle apprend la nomination de Stevenson. À la demande de Wrigley, elle revient toutefois sur sa décision ; sa seule condition est de ne pas être promue au-delà de son grade de flight officer[7].

Premiers défis

Stevenson a pour rĂ´le de former tout le personnel de la WAAAF et veiller Ă  leur bien-ĂŞtre, sans omettre d'aider Ă  garder un certain niveau de moral, après les nombreuses critiques et moqueries Ă©mises Ă  l'Ă©gard des membres[13]. ProfondĂ©ment attachĂ©e Ă  l'Ă©galitĂ© de l'Ă©volution de carrière sans distinction de sexe et d'origine sociale[14], elle doit faire face dès le dĂ©but de sa carrière militaire Ă  la discrimination des membres du gouvernement, dont beaucoup s'opposent Ă  la crĂ©ation de son service. Le ministre de la DĂ©fense, Harold Thorby, dĂ©clare que « le monde de l'aviation militaire prive les femmes de leur environnement naturel, c'est-Ă -dire leur foyer et l'Ă©ducation de leur famille[4] ». Plusieurs officiers supĂ©rieurs des forces aĂ©riennes, dont l'air marshal Richard Williams, considĂ©rĂ© par les officiers des forces aĂ©riennes australiennes comme le « père de la RAAF »[15], ainsi que le group captain Joe Hewitt, s'opposent Ă©galement Ă  la crĂ©ation de la WAAAF. Le chef d'Ă©tat-major des Forces aĂ©riennes australiennes, l'air chief marshal Sir Charles Burnett, ayant prĂ©cĂ©demment commandĂ© dans la Royal Air Force, a vu d'un bon Ĺ“il la contribution de la Women's Auxiliary Air Force (WAAF, c'est-Ă -dire l'Ă©quivalent britannique) durant la bataille d'Angleterre en 1940, et soutient la crĂ©ation de la WAAAF mais, après que sa fille Sybil-Jean se soit vue Ă©carter du poste de directrice du service, il se dĂ©sintĂ©resse très vite du sort de l'organisation[16].

ContrĂ´le de gestion

« Déjà lorsqu'elle étudiait à l'université, Stevenson démontrait un tempérament assez rebelle. En 1921, au Bureau des inscriptions, elle devait promettre de respecter les règlements 'dans la mesure où ils lui étaient applicables', mais elle dit à la place 'dans la mesure où ils me conviennent[alpha 2]. »

— Despina Tramoundanis, extrait de l'ouvrage The WAAAF at war[17].

Après sa nomination, Stevenson donne la prioritĂ© Ă  la formation et Ă  l'hĂ©bergement des nouvelles recrues — qui sont enrĂ´lĂ©es pour une pĂ©riode renouvelable de 12 mois[11] — ainsi qu'Ă  la conception de leurs uniformes. En arrivant au dĂ©pĂ´t no 1 de la WAAAF Ă  Malvern, dans l'État de Victoria, elle est frappĂ©e par « l'atmosphère de prison qui y règne »[18]. Elle s'inspire par ailleurs de son expĂ©rience dans le commerce de dĂ©tail pour concevoir les uniformes et Ă©tablir les dĂ©tails de l'organisation de son service[6]. Stevenson est promue wing officer le et, le , accède au rang de group officer[2], grade le plus Ă©levĂ© jamais atteint par une membre active de la WAAAF[19]. Elle supervise Ă©troitement la sĂ©lection des nouvelles recrues et veille Ă  ce que les mères cĂ©libataires obtiennent une chance de s'enrĂ´ler dans la WAAAF[20]. Afin d'Ă©tablir une norme Ă©levĂ©e au niveau des compĂ©tences du personnel, Stevenson effectue une sorte d'entretien d'embauche avec chaque nouvelle stagiaire dĂ©sirant devenir officier de la WAAAF[21] - [22]. Elle affirme Ă  ce propos dans le quotidien The Advertiser : « Lors de mes entretiens avec les nouvelles candidates, je les prĂ©viens toujours de la difficultĂ© des tâches au sein de la WAAAF, de façon que personne ne se prĂ©cipite dans le service avec enthousiasme et ne le regrette plus tard »[23]. Elle s'efforce de maintenir le moral du personnel en organisant des activitĂ©s sportives et rĂ©crĂ©atives. Elle encourage Ă©galement les officiers Ă  suivre des cours de leadership en groupe. Le colonel Sybil Irving, chef de l'Australian Women's Army Service (AWAS), qui a observĂ© attentivement les mĂ©thodes de formation de la WAAAF, dĂ©clare que Stevenson a « fait le travail pionnier le plus pertinent » pour que les femmes puissent ĂŞtre acceptĂ©es dans les forces armĂ©es[24] - [25]. Pour sa part, Stevenson affirme que son rĂ´le de directrice de la WAAAF a Ă©tĂ© une « tâche difficile et souvent solitaire »[26].

Les discriminations

Photographie en noir et blanc représentant deux femmes et trois hommes entourés de  militaires vêtus de costume sombre.
Stevenson (au centre), entourĂ©e de la première dame amĂ©ricaine, Eleanor Roosevelt (Ă  gauche), et du commodore Frank Lukis (Ă  droite), en .

Au dĂ©but de l'annĂ©e 1943, le ministère de la DĂ©fense propose une politique qui consiste Ă  remplacer les officiers fĂ©minins de la WAAAF travaillant dans des emplois techniques par des hommes. Stevenson s'oppose Ă  ce projet et court-circuite la chaĂ®ne hiĂ©rarchique en adressant directement une lettre au sous-chef d'Ă©tat-major des forces aĂ©riennes, le commodore John McCauley. Dans la lettre, elle Ă©crit : « J'affirme que c'est un gaspillage d'argent et de ressources en formation que d'enlever des officiers fĂ©minins, dĂ»ment formĂ©es, de services techniques comme le chiffre ou le bureau logistique, et de les remplacer par des hommes qui devront apprendre le travail ». Elle demande Ă©galement au sous-chef d'Ă©tat-major de mettre la pression sur le directeur des ressources humaines pour qu'il permette aux officiers fĂ©minins de garder leur emploi dans les postes administratifs et techniques. McCauley accepte les requĂŞtes de Stevenson, mais Lukis en appelle Ă  l'air vice-marshal George Jones, le chef d'Ă©tat-major des forces aĂ©riennes. Lukis obtient gain de cause et fait subir Ă  Stevenson ce que Joyce Thomson dĂ©crit comme une « rĂ©primande cinglante », en l'obligeant notamment Ă  lui prĂ©senter des excuses publiques[27]. NĂ©anmoins, les officiers fĂ©minins continuent d'occuper des postes techniques tout au long de l'Ă©volution du service les deux annĂ©es suivantes. En , la WAAAF atteint un effectif de 18 667 membres[5] - [28]. En juillet de la mĂŞme annĂ©e, les femmes reprĂ©sentent 31 % du personnel au sol des forces aĂ©riennes, dont 61 postes occupĂ©s auparavant par des hommes. Ă€ la fin de la guerre, environ 27 000 femmes ont servi dans la WAAAF[4].

Ă€ la crĂ©ation de la WAAAF, le gouvernement fĂ©dĂ©ral dĂ©crète que le personnel de ce service sera payĂ© aux deux tiers du salaire d'un homme exerçant le mĂŞme mĂ©tier. De plus, les femmes militaires de la WAAAF peuvent ĂŞtre congĂ©diĂ©es arbitrairement en cas d'infraction disciplinaire sans ĂŞtre jugĂ©es devant une cour martiale, ne peuvent participer aux rassemblements de la Force aĂ©rienne royale australienne que sur invitation, et enfin, peuvent ĂŞtre saluĂ©es uniquement par courtoisie, et non en raison du règlement qui impose le salut militaire. L'auteure Joyce Thomson affirme que ces conditions ont transformĂ© les femmes de la WAAAF en « civiles en uniforme »[29].

Reconnaissance et fin de service

Dans un rapport publié en , Joe Hewitt, devenu air commodore et directeur des ressources humaines des forces aériennes, écrit que Stevenson a fait preuve d'une « grande ardeur et d'une efficacité exceptionnelle dans l'exercice de ses fonctions »[30]. Après la guerre, elle continue de diriger la WAAAF, jusqu'à ce qu'elle prenne sa retraite pour des raisons médicales le [4] - [5]. Souffrant d'une faiblesse musculaire récente du bras gauche ainsi que de douleurs sur le côté gauche du visage et du cou, les médecins lui diagnostiquent une névrite brachiale, liée aux injections de vaccins contre la fièvre typhoïde, le tétanos et la variole qu'elle a reçues en mai de l'année précédente, en préparation d'une visite — finalement annulée — à Manille. Dans son dernier discours en tant que directrice de la WAAAF, Stevenson encourage les membres du service à utiliser les expériences acquises dans la WAAAF dans la vie civile :

« These are the things we shall miss—the comradeship, the knowledge of a common aim, the feeling that one is not alone—they all make life in the WAAAF very different from life in the outside world ... We must find a common aim—not of winning a war and working to free our prisoners of war—but winning something for our district from an unenlightened council or a disinterested public[31]. »

« Ce sont les choses qui nous manqueront le plus ; la camaraderie, la conscience d'un objectif commun, le sentiment de ne jamais se sentir seule — toutes ces choses rendent la vie dans la WAAAF très différente de la vie civile... Nous devons trouver un objectif collectif — pas celui de gagner une guerre ou de s'efforcer de libérer nos prisonniers de guerre — mais de gagner quelque chose pour notre communauté d'un gouvernement local peu éclairé ou d'un public indifférent. »

Lors d'une interview avec le Sydney Morning Herald, elle affirme : « Notre service a aussi réussi à transformer quelques vieux truismes en mensonges... On ne pourra plus jamais dire que les femmes ne peuvent pas garder des secrets, car dans la WAAAF, elles ont accompli des tâches confidentielles et gardé des documents classés secret défense. On ne pourra pas non plus dire que les femmes ne peuvent pas travailler et vivre ensemble sans se chamailler ou recevoir d'ordres venant d'autres femmes[32] - [alpha 3]. »

Stevenson reçoit de la part de ses collègues officiers une broche ornée d'un bijou en guise de cadeau d'adieu, mais elle demande que ce présent soit vendu pour soutenir les études d'une ancienne membre de la WAAAF à l'université de Sydney[33]. Après avoir été la première et la plus importante branche militaire féminine d'Australie en temps de guerre, la WAAAF est dissoute le [5] - [34]. En 1950, elle est remplacée par une organisation ayant une structure similaire, la Women's Royal Australian Air Force (WRAAF). Les membres de la WRAAF entrent dans une échelle salariale égale à celle des hommes en 1972 et, cinq ans plus tard, le service devient partie intégrante de la Force aérienne royale australienne[11] - [35] - [36].

Carrière d'après-guerre et héritage

Photographie en noir et blanc représentant cinq femmes en uniforme se promenant le long d'un chemin de brousse.
Stevenson (au centre) avec des membres de la WAAAF dans l'État de Victoria, en .

Lorsqu'elle quitte la WAAAF, Stevenson reprend sa carrière de cadre supĂ©rieur chez Berlei, jusqu'Ă  sa retraite civile en 1960. Entre-temps, elle occupe le poste d'administratrice du Service Canteens Trust Fund, une organisation qui gère l'excĂ©dent d'argent dĂ©diĂ© aux cantines des soldats durant la Seconde Guerre mondiale, versĂ© ensuite aux familles des vĂ©tĂ©rans de la guerre[37]. Stevenson garde un rapport cordial avec cette organisation durant les quarante annĂ©es suivantes[5] - [38]. En 1948, elle obtient le Bachelor of Education, Ă©quivalent en France d’une licence en sciences de l'Ă©ducation[2]. PrĂ©sidente fondatrice du Council of Ex-Servicewomen's Associations[3] - [38], elle est nommĂ©e membre de l'ordre de l'Empire britannique lors de la cĂ©rĂ©monie d'anniversaire de la reine d'Angleterre en 1960, pour sa contribution en faveur des femmes militaires[39]. Elle participe Ă  la crĂ©ation du Scholarship Trust Fund for Civilian Widows' Children en 1963 et devient chargĂ©e de recherche au New South Wales Council on the Ageing (COTA) de 1969 Ă  1978[38]. En 1975, elle participe Ă  la crĂ©ation du Kings Cross Community Aid and Information Service, dont elle a Ă©tĂ© la prĂ©sidente et membre du comitĂ© de gestion jusqu'en 1987[5].

Trois femmes en uniforme militaire sombre, debout au garde-Ă -vous sur une estrade.
Stevenson (au centre) en compagnie de Lady « Zara » et de l'officier d'aviation Miller, en .

En 1980, Stevenson fonde la Carers Association of New South Wales, dont elle est également la présidente. Alors qu'elle travaille avec le COTA en 1974, elle prépare un rapport intitulé Dedication (Dévouement), qui souligne l'importance des aides prodiguées aux personnes âgées par leur famille et leurs amis. C'est ainsi qu'elle forme en 1976 un sous-comité du COTA composé d'aidants naturels, à partir duquel elle crée par la suite une association à part entière d'aidants naturels. En tant que présidente de cette association, Stevenson fait pression sur le gouvernement pour l'établissement d'une pension pour les aidants naturels de Nouvelle-Galles du Sud. Sa requête est satisfaite puisqu'une loi favorable à sa proposition est promulguée en 1985[2].

En 1981, pour cĂ©lĂ©brer le quarantième anniversaire de l'Ă©tablissement de la WAAAF, Stevenson est invitĂ©e Ă  diriger le contingent fĂ©minin au dĂ©filĂ© de la journĂ©e de l'ANZAC Ă  Sydney[40]. En 1984, elle publie avec Honor Darling The WAAAF Book[3], un recueil de souvenirs d'anciens membres du service. Elle est nommĂ©e membre de l'ordre d'Australie en 1988 en reconnaissance des services qu'elle a rendus Ă  sa communautĂ© et de sa contribution en faveur des anciens combattants[41]. Ses passe-temps sont la lecture, la musique classique et, durant sa jeunesse, le surf[38].

Clare Stevenson meurt à Mona Vale le . Son corps repose dans l'enceinte de l'Université de Sydney. Elle ne s'était jamais mariée[2]. Sa mémoire est commémorée à la Carers Association (aujourd'hui Carers NSW) par les Clare Stevenson Memorial Lectures[42].

Notes et références

Notes

  1. Pour les équivalences de grade dans d'autres armées de l'air, se reporter aux Codes OTAN des grades des officiers des armées de l'air. De plus, dans les armées des pays du Commonwealth, les grades des personnels auxiliaires diffèrent légèrement dans leur appellation de ceux des personnels combattants, ainsi : squadron officer correspond à squadron leader pour un combattant soit capitaine dans les armées de l'air francophones. De même wing officer correspond à wing commander ou lieutenant-colonel et group officer à group captain ou colonel.
  2. Citation originale : As a young university student, Stevenson had exhibited a preparedness to challenge rules. Standing in the Registrar's Office during the matriculation ceremony in 1921, and asked to vow to obey the rules 'so far as they apply to me', Stevenson had instead said 'so far as they appeal to me.
  3. Citation originale : Waaafs also succeeded in making a few old truisms into lies ... It can never be said again that women cannot keep secrets, for in the WAAAF they did confidential work and kept top secrets. Nor can it be said that women cannot work and live together without squabbling or that women will not take orders from women.

Références

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  2. (en) Maxine Dahl, « Stevenson, Clare Grant (1903–1988) », Australian Dictionnary of Biography, National Centre of Biography, Australian National University,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  13. Thomson 1991, p. 91.
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  19. Thomson 1991, p. 334.
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Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Articles connexes

Liens externes

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