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Cité scolaire Georges-de-La-Tour

La cité scolaire Georges-de-La-Tour est un établissement scolaire situé dans le quartier impérial de la ville de Metz en Moselle. Il comprend un collège et un lycée répartis place du Roi-George et place de Maud'huy mais également sur Montigny-lès-Metz.

Cité scolaire Georges-de-la-Tour
Description de cette image, également commentée ci-après
Façade du bâtiment de Maud'huy, centre administratif de la cité scolaire
Administration
Académie Nancy-Metz
Études
Formation collège, lycée général et technologique (filière S, ES, L, ST2S et STL), BTS, et CPGE littéraires, scientifiques, économiques
Options grec ancien, latin
Langues allemand, anglais, espagnol, italien, russe
Localisation
Ville Metz
Pays Drapeau de la France France
Site web http://georgesdelatour57.fr/
CoordonnĂ©es 49° 06′ 31″ nord, 6° 10′ 05″ est

Histoire

Site de la place du Roi-George

À l'origine, ce site était partie d'un ensemble de bâtiments militaires destinés au casernement des troupes construits à partir de 1890, dans un style assez classique, utilisant des briques rouges rappelant l'architecture de l'Allemagne du Nord. Les casernes, dites du Prince Frédéric-Charles, s'étendaient du boulevard Clemenceau à la place du Roi-George, l'ensemble subsiste aujourd'hui mais seule la caserne de Lattre-de-Tassigny a conservé sa vocation militaire, la caserne Barbot quant à elle abrite les établissements scolaires.

La proximité de l'ancienne gare permettait en cas de besoin d'avoir des troupes prêtes à embarquer dans les trains très rapidement. L'agencement et les aménagements du casernement sont aussi intéressants, puisque les dernières innovations du moment, en matière de confort et d'hygiène des hommes et des chevaux, ont été utilisées.

C'est après la Seconde Guerre mondiale, en 1949, que ces casernes ont été transformées en un établissement scolaire. Ce dernier comprend aujourd'hui plusieurs établissements : le collège Barbot dans un bâtiment plus récent à l'est, la direction des services départementaux de l'Éducation nationale (anciennement inspection académique) de Moselle au sud et la cité scolaire Georges-de-la-Tour, occupant le reste des bâtiments par des classes de collège, de lycée, un internat et une cantine, qui présente la particularité d'abriter une fresque peinte par le peintre messin Camille Hilaire.

Site de la place de Maud'huy

Construits en 1910 sous le nom de Höhere Mädchenschule (École supérieure de jeunes filles en allemand) de Metz par l'administration allemande, les bâtiments de la place Maud'huy s'inscrivent dans le projet de Neue Stadt initié par l'empereur Guillaume II d'Allemagne dans le début du XXe siècle. Le couple impérial et leur fille, la princesse Victoria-Louise, viennent inaugurer l'établissement le .

Le bâtiment néobaroque se veut moderne et répondant aux demandes de l'époque en matière d'ergonomie, concernant la clarté et l'aération, mais aussi en matière d'équipements avec un gymnase ou Turnhalle. Après avoir servi d'hôpital militaire pendant la guerre de 1914-18, il est agrandi en 1933, alors nommé lycée Maud'huy. Une fresque d'Hélène Delaroche, épouse de Nicolas Untersteller, est peinte en 1932 sur la cheminée du grand hall.

Au cours de la Seconde annexion, l’établissement héberge de nouveau un hôpital militaire, ainsi que des bureaux de la Gestapo. À l'issue de la bataille de Metz, le , l’armée américaine y installe des bureaux. Le bâtiment est rendu à sa destination première en . En 1947, Adrienne Thomas, femme de lettres allemande connue pour ses récits concernant la Première Guerre mondiale et ayant étudié dans le lycée, revient le visiter à l'occasion d'un séjour à Metz

Depuis 1959, les classes primaires qu’il abritait ont définitivement disparu et le nombre de classes s’est sensiblement accru. Les sections techniques qui ont commencé à s’implanter à partir de 1952 se développent avec la création, en 1965, d’une section de sciences médico-sociales, en 1967, de la filière des sciences biologiques, puis d'un B.T.S. d’économie sociale.

En 1966, il devient lycée Georges de La Tour, du nom du célèbre peintre de Vic-sur-Seille. C’est en 1971[1] que l’établissement devient mixte, la même année voyant la création d’un cycle de classes préparatoires aux grandes écoles, Lettres supérieures qui se verra compléter en 1975 d’une Première supérieure. À la fin des années 1970 c’est une classe préparatoire à Sciences-Po qui est inaugurée, puis en 1984 les classes préparatoires économiques et commerciales, mathématiques supérieures-biologie, et mathématiques spéciales-biologie.

En 2009, près de 2 000 Ă©lèves[1] sont scolarisĂ©s au lycĂ©e Georges-de-La-Tour, se rĂ©partissant dans ses nombreuses filières d’étude : les second cycles classiques et technologiques, les BTS, et les classes prĂ©paratoires (ECE, Khâgne LSH et BCPST).

Aujourd'hui, le site de Maud'huy abrite exclusivement des classes de lycée et l'ensemble des classes préparatoires, ainsi que l'ancien gymnase conservé mais peu utilisé, les cours de sports se déroulant le plus souvent dans des équipements extérieurs.

Site de Montigny-lès-Metz

En 2010, l'ancien collège Bernanos de Montigny-lès-Metz fusionne avec le collège Georges-de-la-Tour et intègre ainsi la cité scolaire[2].

Situation actuelle

Période du 20e siècle, initiatives pédagogiques et technologiques

En 1973, dans un objectif novateur d'initiation Ă  l'informatique des Ă©lèves et enseignants intĂ©ressĂ©s, le lycĂ©e Georges-de-la-Tour, Ă  Metz, fut Ă©ligible Ă  l'opĂ©ration dite « ExpĂ©rience des 58 lycĂ©es »[3] initiĂ©e par le ministère de l'Éducation nationale : utilisation de logiciels et enseignement de la programmation en langage LSE[4] en club informatique de lycĂ©e[5], pour 58 Ă©tablissements de l’enseignement secondaire[6]. Ă€ cet effet, dans une première phase, quelques professeurs du lycĂ©e, enseignants de diverses disciplines, furent prĂ©alablement formĂ©s de manière lourde Ă  la programmation informatique[7]. Puis, dans une seconde phase, l'Ă©tablissement fut dotĂ© d'un ensemble informatique en temps partagĂ© comportant initialement : un mini-ordinateur français TĂ©lĂ©mĂ©canique T1600[8] avec disque dur, un lecteur de disquettes 8 pouces, plusieurs terminaux Ă©crans claviers Sintra TTE en temps partagĂ©, un tĂ©lĂ©imprimeur Teletype ASR-33 (en) et le langage LSE implĂ©mentĂ©[9] ; tout ceci ayant permis de mettre en Ĺ“uvre sur le terrain cette dĂ©marche expĂ©rimentale, avec du matĂ©riel informatique ultra-moderne pour l'Ă©poque.

Période du 21e siècle

En 2015, près de 2500 élèves sont scolarisés au lycée Georges-de-La-Tour, se répartissant dans ses nombreuses filières d’étude : les second cycles classiques et technologiques, les BTS, et les classes préparatoires (ECE, Khâgne LSH et BCPST).

Classement du Lycée

En 2015, le lycée se classe 18e sur 38 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 834e au niveau national[10]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[11].

CPGE

En même temps que le lycée devient mixte en 1971, s'y crée un cycle de classes préparatoires aux grandes écoles, Lettres supérieures qui se verra complété en 1975 d’une Première supérieure. À la fin des années 1970, c’est une classe préparatoire à Sciences-Po qui est inaugurée, puis en 1984 les classes préparatoires économiques et commerciales, mathématiques supérieures-biologie, et mathématiques spéciales-biologie.
Aujourd'hui, l'établissement propose des prépas de type Khâgne Lyon (ou LSH), ECE et BCPST.

Classements des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :

Filière Élèves admis dans
une grande Ă©cole*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
ECE [12] 2 / 42 élèves 5 % 1 % 32eex-æquo
sur 105
en augmentation 73
Khâgne LSH [13] 1 / 60 élèves 2 % 4 % 34e
sur 73
en diminution 16
BCPST [14] 8 / 42 élèves 19 % 17 % 44e
sur 53
en augmentation 3
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS,
ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles
de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier
de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).

Personnalités liées

  • Adrienne Thomas (1897-1980), femme de lettres germano-autrichienne. Elle revint visiter l'Ă©tablissement scolaire, lors d'un sĂ©jour Ă  Metz, en 1947[15];
  • ZoĂ© Cridlig (1906-1997), ancienne Ă©lève de l’ENS Sèvres, agrĂ©gĂ©e de mathĂ©matiques, professeure au lycĂ©e Racine Ă  Paris, cette nord-mosellane d’origine fut la première directrice de l’établissement au retour de Metz Ă  la France en 1944. Elle occupa le poste 27 ans. C’est sous sa direction que l’ancien « LycĂ©e de jeunes filles » prit le nom de « Georges de la Tour » en 1966;
  • AurĂ©lie Filippetti (nĂ©e en 1973), femme politique française, ancienne ministre de la Culture, dĂ©putĂ©e de la Moselle et conseillère municipale de Metz
  • Nathalie Griesbeck (nĂ©e en 1956), femme politique française, dĂ©putĂ©e europĂ©enne et conseillère gĂ©nĂ©rale de la Moselle;
  • Loulou Robert (nĂ©e en 1992), mannequin et Ă©crivaine française;
  • Thomas Clausi (nĂ© en 2001), entrepreneur français.

Notes et références

  1. Patrick Mouilleron, Lycée Georges-de-La-Tour, un siècle d’histoire, Éditions Serpenoise, mai 2010, (ISBN 978-2-87692-849-7).
  2. Jacques BaudĂ©, « L’expĂ©rience des « 58 lycĂ©es » », « 1024 » : bulletin de la SociĂ©tĂ© informatique de France, SociĂ©tĂ© informatique de France, no 4,‎ , p. 105-115 (DOI 10.48556/SIF.1024.4.105, lire en ligne [PDF])
  3. Jacques Baudé, « Le système LSE », « 1024 » : bulletin de la Société informatique de France, Société informatique de France, no 7,‎ , p. 41-56 (DOI 10.48556/SIF.1024.7.41, lire en ligne [PDF], consulté le )
  4. Daniel Caous, « TĂ©moignage d'un ancien Ă©lève sur l'ambiance d'un club informatique « 58 lycĂ©es » des annĂ©es 1975 », EPInet : la revue Ă©lectronique de l'EPI Association, Association Enseignement public & informatique (EPI), no 231,‎ (ISSN 2429-3067, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. EPI Association, « Liste des 58 lycées », sur epi.asso.fr, Enseignement public et informatique, (consulté le )
  6. Brigitte Jaray, « Avec Claude Pair, l’informatique dans l’enseignement secondaire à Nancy » [PDF], sur lesquere.fr, (consulté le )
  7. Association pour un conservatoire de l'informatique et de la télématique, « Collection ACONIT, les mini-ordinateurs français Télémécanique T1600 et CII Mitra 15 », sur db.aconit.org (consulté le )
  8. Daniel Caous et Jacques Baudé, « Les mini-ordinateurs « Éducation nationale » de la décennie 1970 », « 1024 » : bulletin de la Société informatique de France, Société informatique de France, no 19,‎ , p. 41-48 (DOI 10.48556/SIF.1024.19.41, lire en ligne [PDF], consulté le )
  9. Classement départemental et national du lycée
  10. Méthodologie du classement national des lycées français
  11. Classement 2015 des prépas ECE
  12. Classement 2015 des prépas LSH
  13. Classement 2015 des prépas BCPST
  14. Jacques Gandebeuf: Adrienne Thomas, le fantôme oublié de la gare de Metz, éd. Serpenoise, Marly, 2009.

Articles connexes

Liens externes

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