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Cimetière des Chiens (Asnières-sur-Seine)

Le cimetière des Chiens est considéré comme le premier cimetière pour animaux de l'ère moderne créé au monde. Il se trouve à Asnières-sur-Seine, dans la banlieue nord-ouest de Paris.

Cimetière des Chiens
Portail du cimetière.
Pays
Région
Commune
Mise en service
1899
Patrimonialité
Coordonnées
48° 54′ 34″ N, 2° 17′ 48″ E
Localisation sur la carte des Hauts-de-Seine
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Personnalités enterrées

Histoire

L'auteur Georges Harmois et la journaliste féministe Marguerite Durand, directrice du journal La Fronde fondent en 1899 la Société française anonyme du cimetière pour chiens et chats. Cette société acquiert des terrains sur une île de la Seine, l'île des Ravageurs. Le cimetière accueille alors les dépouilles des animaux domestiques, chiens, chats ou oiseaux mais également autres animaux dont des chevaux ou des lions. Pour certains sont construits des caveaux ou monuments imposants.

Au départ était prévue la construction d'un columbarium et d'un musée consacré aux animaux domestiques, mais seuls les jardins, le bâtiment d'entrée et la nécropole, divisée en quatre quartiers pour les chiens, les chats, les oiseaux et les autres animaux, seront réalisés. L'architecte parisien Eugène Petit, qui a réalisé plusieurs immeubles parisiens, conçoit le portail d'entrée dans le style Art nouveau s'ouvrant sur l'ancien pont de Clichy.

En , le bras de Seine est comblé et se crée le Parc de l'Île Robinson. En , la société propriétaire décide de la fermeture du cimetière. Devant l'émoi suscité, la ville d'Asnières annonce un plan pour le racheter et pour le maintenir en activité. Le , le site est classé du fait de son « intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire »[1]. La ville d'Asnières-sur-Seine en devient propriétaire en et le gère depuis .

En , l'entrée du cimetière a été rénovée et un nouvel aménagement paysager a été fait.

Pour les sépultures, il faut compter entre 148 et 297  selon la taille de l'animal, à quoi il faut ajouter le coût annuel de concession, les frais d'inhumation et la maçonnerie du monument funéraire[2].

Le , les 120 ans du cimetière sont célébrés avec l’inauguration par le maire Manuel Aeschlimann et le président de l'Association du Patrimoine[3] M. Rapeaud de la sculpture Alter Ego, réalisée par l'artiste Kasper, qui représente plusieurs animaux[4].

  • Le portail du cimetière sur l'ancien pont de Clichy.
    Le portail du cimetière sur l'ancien pont de Clichy.
  • Allée du cimetière.
    Allée du cimetière.
  • Monument funéraire de Barry le sauveteur (épagneul des Alpes).
    Monument funéraire de Barry le sauveteur (épagneul des Alpes).
  • Tombe sur une carte postale ancienne.
    Tombe sur une carte postale ancienne.

Quelques animaux notables

  • Barry. Un monument à la gloire de cet épagneul des Alpes, prédécesseur du saint-bernard est érigé par la direction du cimetière. Ce chien né en 1800 et mort à Berne en 1814 appartenait aux chanoines de l'hospice du Grand-Saint-Bernard et aurait sauvé la vie à 40 personnes.
  • Clément (2000-2011), chien de Michel Houellebecq[5].
  • Rintintin (1918-1932), chien de cinéma dont un des descendants, Rintintin IV, fut le célèbre acteur du feuilleton télévisé.
  • Monument à la mémoire des chiens policiers. Il fut construit en 1912, les commissariats de banlieue venant d'être dotés quelques années plus tôt de chiens. Il abrite ainsi plusieurs chiens policiers dont « Dora » (1907-1920) du commissariat d'Asnières, « Top », plusieurs fois médaillé, « Papillon » huit ans de service dans le 16e arrondissement de Paris ou « Léo » tué en service.
  • Kroumir, le chat d'Henri Rochefort
  • les animaux de compagnie de Camille Saint-Saëns, d'Alexandre Dumas, de Courteline et de Sacha Guitry
  • Gribouille, le cheval de Marguerite Durand
  • Masseraux (1989) et Tsoytong, chevaux de course
  • Mémère ou Dick, des chiens des tranchées pendant la Première Guerre mondiale
  • Moustache (1799-1811), un chien soldat, français, des Guerres révolutionnaires et de l'Empire[6].
  • Le 40 000e animal à y être enterré est un chien errant venu mourir en 1958 à la porte du cimetière. La direction du cimetière lui a érigé un monument.

On compte également des chats, veaux, vaches, cochons, chevaux, moutons, poules ou encore un singe[7].

Notes et références

  1. « Cimetière d'animaux dit cimetière des Chiens », notice no IA00129694, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Asnières : 120 bougies pour le plus insolite des cimetières franciliens », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. Mathias Lucien Rapeaud, « CIMETIÈRE DES CHIENS : UN PATRIMOINE À SAUVEGARDER ! », sur Les Amis du Château et du Vieil Asnières, (consulté le )
  4. « Une statue à la mémoire des animaux morts dans un cimetière parisien », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  5. « Le monde littéraire pleure Clément mort il y a un an. », sur www.30millionsdamis.fr
  6. Le barbet, le chien préféré des Grognards
  7. Philibert Humm, « Des fosses vraiment pas communes », Paris Match, semaine du 4 au 10 juin 2015.

Sources

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