Cimetière Carnot de Suresnes
Le cimetière Carnot est un cimetière communal se trouvant rue du Clos-des-Ermites à Suresnes (Hauts-de-Seine)[1].
Situation et accès
Le périmètre du cimetière est délimité par la rue du Clos-des-Ermites, la rue Carnot, la rue de la Gauchère et la rue Gardenat-Lapostol.
Le grand portail est situé 5 rue Carnot mais l'entrée du public se fait par le 4 rue du Clos-des-Ermites[2].
Historique
En septembre 1810, la municipalité crée un nouveau cimetière, afin de remplacer l'ancien cimetière de la Fouillée, jugé trop petit et trop proche des habitations du village qu'est encore Suresnes. Pour ce faire, l'abbé Huet, curé de la commune, vend un terrain aux autorités locales à un prix modeste. Il est trois fois plus grand que l'ancien cimetière. Dès l'année suivante, la famille de Vogüé y demande une concession[3] - [2] - [4].
Le 3 juin 1940, lors de la bataille de France, 28 bombes allemandes tombent sur Suresnes, donc quatre sur le cimetière Carnot[5].
Personnalités inhumées
- Stèle de Jean-Baptiste Nicolas Dorothée Villar, « ministre de France » mort en 1808. Avocat toulousain, ministre plénipotentiaire à Mayence, puis à Gênes de 1794 à 1796, il était le frère de l’académicien Noël-Gabriel-Luce Villar. Il s'agit de l'une des plus anciennes sépultures du cimetière[6].
- Jean-Baptiste Philibert Willaumez (1763-1845), vice-amiral. Son tombeau reproduit une coque de navire retournée[6].
- Laure Surville (1800-1871), femme de lettres, sœur d'Honoré de Balzac[6].
- Pierre Carrier-Belleuse (1851-1932), peintre. Il est enterré dans la même tombe que la précédente, Laure Surville étant la grand-mère de son épouse[6].
- Ernest Bazin (1807-1878), professeur à la faculté de médecine et dermatologue. Son mausolée est orné d'un buste en bronze, réalisé par Eugène Delaplanche (1872)[6].
- Gustave Paul Cluseret (1823-1900), militaire qui participa à la guerre de Sécession et à la Commune de Paris. La plaque de sa tombe, en mauvais état, a disparu et sa tombe est désormais anonyme[6].
- Charles Frédéric Worth (1826-1895), couturier[6].
- Pierre-François Villaret (1830-1896), ténor. Sa tombe est ornée d'une lyre en bronze[6].
- Marie-Joséphine Picquet-Wild (1826-1898), cantatrice[6].
- Théophile Manoury (1846-1908), baryton. Sa tombe est ornée d'un bas-relief en bronze à son effigie[6].
- François Brunery (1849-1926), peintre. Son fils Marcel, également peintre, est enterré à ses côtés.
- Isabelle Massieu (1844-1932), exploratrice[6].
- Henri Sellier (1883-1943), maire de Suresnes, sénateur, ministre de la Santé[6].
- Raymond Cosson, maire de Suresnes de 1953 Ã 1956.
- Jean Auguste Marc (1818-1886), illustrateur. Il achète une concession en 1875 pour y inhumer son fils mort à 22 ans et y reposera à son tour, comme d'autres membres de sa famille. Elle se trouve à côté d'une tombe accueillant les dépouilles de 13 soldats de la guerre franco-prussienne de 1870. La sépulture d'origine de la famille Marc est décrite ainsi par l'historien de Suresnes Edgard Fournier : « Un fût de colonne en marbre, placé sous un dais de style mauresque ; le dôme est surmonté d'une boule où on lit une inscription en lettres onciales dorées ». En 1995, il n'en reste que le soubassement avec un sol en carreaux de céramique, quelques marches, une croix et une plaque gravée des noms de la famille[7].
- Caveau de la famille Gallimard (au XIXe siècle, la grand-mère de Gaston Gallimard fut propriétaire du château de la Source).
- Stèle de Villar.
- Sépulture de Willaumez.
- Sépulture de Laure Surville.
- Sépulture d'Ernest Bazin.
- Détail du buste.
- Sépulture de Gustave Paul Cluseret. La plaque funéraire a été volée, rendant désormais la tombe anonyme.
- Sépulture Worth.
- Sépulture de Pierre-François Villaret.
- Sépulture de Marie-Joséphine Picquet-Wild.
- Sépulture de Théophile Manoury.
- Détail du bas-relief.
- Sépulture d'Isabelle Massieu.
- Sépulture d'Henri Sellier.
- Sculpture sur la tombe Amoedo-Germain[Note 1].
- Gisant en bronze d'Augustine Trochery (1856-1887).
Notes et références
Notes
- Il s'agit d'un modèle standard que l'on trouve dans d'autres cimetières de la région (par exemple au cimetière ancien de Puteaux)[8].
Références
- « Cimetière Carnot (ancien) », geneanet.org, consulté le 16 novembre 2019.
- Suresnes, ses lieux-dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 13 et 15.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 335-336 et 344-345.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, 1995, p. 6 et 116.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 578-579.
- Philippe Landru, « Suresnes (92) : cimetière ancien », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
- Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995, p. 18-19.
- Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
Bibliographie
- Edgar Fournier, Suresnes, Les éditions du Bastion (rééd.), .
- Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), (en ligne).
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
- Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
- Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995.
- Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, .
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton, .