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Cidaris cidaris

Oursin porte-lance, Oursin-lance gris, Oursin-bâton

Cidaris cidaris
Description de cette image, également commentée ci-après
Cidaris cidaris.

Espèce

Cidaris cidaris
Linnaeus, 1758

Synonymes

  • Echinus cidaris Linnaeus, 1758
  • Cidaris papillata Leske, 1778
  • Cidarites hystrix Lamarck, 1816
  • Cidaris borealis DĂĽben et Koren, 1846
  • Dorocidaris abyssicola Agassiz A., 1869
  • Dorocidaris papillata Ludwig, 1879
  • Dorocydaris papillata Brusina, 1908
  • Cydaris cydaris Karlovak, 1959

L’Oursin porte-lance (Cidaris cidaris) est une espèce d'échinodermes de la famille des Cidaridae, vivant dans les eaux profondes.

Description

C'est un oursin rĂ©gulier de grandes profondeurs, gĂ©nĂ©ralement gris clair (mais souvent couvert d'Ă©pibiontes), au corps (le « test Â») rond plutĂ´t rĂ©duit (7-cm maximum) et fortement tuberculĂ© pour permettre l'implantation d'Ă©pines (« radioles Â») particulièrement longues, Ă©paisses et robustes. Celles-ci sont gĂ©nĂ©ralement grises ou marron (leur couleur changeant avec la couverture Ă©pibiotique), et leur longueur dĂ©passe souvent le double du diamètre du test. Le diamètre total de l'animal, piquants compris, peut donc dĂ©passer les 20 cm[1]. Les radioles primaires sont toutes de la mĂŞme couleur, mais leur longueur peut varier (d'autant qu'elles peuvent se briser, et que l'oursin les rĂ©gĂ©nère lentement) ; elles sont Ă©paisses, solides et leur bout n'est pas piquant : elles servent aussi Ă  la locomotion. Des radioles secondaires, beaucoup plus rĂ©duites, en forme de petites Ă©cailles allongĂ©es, protègent le corps en Ă©tant plaquĂ©es sur le test et la base des radioles primaires. Chaque plaque ambulacraire porte un mamelon (et donc une radiole primaire) et deux perforations[1]. Vues de près et nettoyĂ©s de leurs Ă©pibiontes, les radioles primaires apparaissent dentelĂ©es (ce qui permet de les distinguer des Stylocidaris)[2].

  • SpĂ©cimen naturalisĂ© au MHNT.
    Spécimen naturalisé au MHNT.
  • gros plan sur le test d'un individu sans Ă©pibiontes.
    gros plan sur le test d'un individu sans Ă©pibiontes.
  • SpĂ©cimens de musĂ©um.
    Spécimens de muséum.

RĂ©partition

Cet oursin habite les eaux profondes (de 30 Ă  plus de 1 000 mètres de profondeur) de l'Atlantique Est (des Açores Ă  la Norvège) et se trouve ponctuellement en MĂ©diterranĂ©e occidentale et adriatique, notamment autour des Ă®les Éoliennes (Lipari). Il affectionne les fonds meubles, sablo-vaseux ou dĂ©tritiques, mais peut aussi se rencontrer sur des rochers[1].

Écologie et comportement

C'est un oursin plutôt sédentaire, au mode de vie lent. Très polyphage et détritivore, il se nourrit d'algues quand c'est possible mais aussi de presque tout type de matière organique qu'il trouve dans ses déplacements, y compris des animaux sessiles comme des éponges, des cnidaires ou même des mollusques[1].

La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer[3].

Cidaris cidaris et l'Homme

Cet oursin est souvent pris par erreur dans les filets des chalutiers de fond, qui le rejettent car il n'est d'aucune valeur commerciale. C'est pourquoi il arrive d'en trouver des individus à des profondeurs ne correspondant pas à leur répartition normale, notamment dans les ports de pêche[1].

Origine du nom

Le terme « Cidaris » vient du grec Kidaris, qui était le nom donné par les Grecs de l'Antiquité à la coiffe que portaient les rois Perses[1].

En français, cette espèce a plusieurs noms vernaculaires : Oursin porte-lance, oursin-lance gris, oursin boutonné, oursin bâton, oursin crayon, oursin baguettes[1]. Dans les autres langues, il est appelé Crany cidaris (anglais), Grauer Lazenseeigel (allemand), et Tabaquera (espagnol et catalan)[1].

Liste des sous-espèces

Selon World Register of Marine Species (9 février 2014)[4] :

  • sous-espèce Cidaris cidaris cidaris (Linnaeus, 1758)
  • sous-espèce Cidaris cidaris meridionalis Mortensen, 1928

Références taxonomiques

Bibliographie

  • Bergbauer M., Humberg B., 2000, La vie sous-marine en MĂ©diterranĂ©e, Vigot, 318p.
  • Hansson, H.G. (2001), « Echinodermata Â» dans Costello, M.J. et al. (Ed.) (2001), European register of marine species: a check-list of the marine species in Europe and a bibliography of guides to their identification, Collection Patrimoines Naturels, 50: p. 336–351.

Notes et références

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